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L'EXPRESSIONDZ.COM
Processus de paix au Proche-Orient
Riyadh renvoie la balle à Israël
R.I
Saoud al-Fayçal
Dimanche 2 août 2009 « La question n’est pas
de savoir ce que les Arabes vont proposer », a dit Saoud Al
Fayçal à l’issue d’entretiens avec Mme Clinton, la vraie
question est: « Que va proposer Israël en échange de l’offre
globale de paix arabe? »
Le ministre saoudien des Affaires étrangères,
Saoud al-Fayçal, a renvoyé la balle à Israël dans les efforts de
paix au Proche-Orient, pressant l’Etat hébreu de répondre à
l’offre arabe, vendredi lors d’une intervention devant la presse
à Washington.
Le ministre saoudien, qui s’exprimait aux côtés de la secrétaire
d’Etat américaine, Hillary Clinton, a implicitement rejeté
l’appel que cette dernière a adressé aux Arabes, leur demandant
de faire des gestes en vue de la normalisation des relations
avec Israël afin de faire avancer la paix.
«La question n’est pas de savoir ce que les Arabes vont
proposer», a dit le ministre saoudien à l’issue d’entretiens
avec Mme Clinton, «la vraie question est: que va proposer
Israël en échange de l’offre globale de paix arabe».
L’Arabie Saoudite a lancé en 2002 une initiative appelant
l’ensemble des pays arabes à établir des liens diplomatiques
complets avec l’Etat hébreu en échange du retrait israélien de
tous les territoires occupés depuis 1967 et de la création d’un
Etat palestinien.
L’initiative, soutenue par la Ligue arabe, appelle à la création
d’un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza
avec Jérusalem pour capitale. Mais, a souligné vendredi le
ministre saoudien, lisant lentement un communiqué, «Israël
n’a même pas répondu à la demande américaine de suspendre les
implantations (juives dans les territoires occupés) que le
président Obama a qualifiées d’illégitimes».
Interrogé par un journaliste sur ce que l’Arabie Saoudite ferait
si le gouvernement Netanyahu prononçait le gel de la
colonisation, il a botté en touche, répondant que la paix au
Proche-Orient avancerait «non pas en faisant des gestes, mais
en s’attaquant aux problèmes réels» nommément la fin de
l’occupation israélienne et la création d’un Etat palestinien.
Il a également accusé Israël de «tenter de détourner
l’attention du coeur du problème» en se concentrant sur des
questions secondaires, comme des problèmes d’aviation civile. «Ce
n’est pas le moyen de parvenir à la paix», a-t-il dit,
mettant en garde contre le risque d’un «maelström
d’instabilité et de violence» dans la région. Il a estimé
qu’une approche progressive du processus de paix ne marcherait
pas et que la région a besoin d’une «approche globale»
qui définisse d’emblée l’objectif final.
Le prince a qualifié ses discussions avec Mme Clinton de «franches,
honnêtes et ouvertes», le qualificatif de «franc»
étant souvent l’expression de désaccords en termes
diplomatiques.
Le 15 juillet, la secrétaire d’Etat américaine avait appelé les
pays arabes à faire sans tarder des gestes pour normaliser les
relations avec Israël. Par ailleurs vendredi, plus de 200
parlementaires américains ont appelé le roi Abdallah d’Arabie
Saoudite à faire «un geste spectaculaire» envers la
reconnaissance d’Israël. Emmenés par les représentants démocrate
Brad Sherman et républicain Ed Royce, ces parlementaires lui ont
adressé une lettre dans laquelle ils se disent «déçus»
que le royaume n’ait pas manifesté une plus grande ouverture
vers Israël. «Nous vous exhortons à exercer un rôle dirigeant
fort et à contribuer à mener le Proche-Orient vers une nouvelle
ère de paix et de réconciliation en faisant un geste
spectaculaire envers Israël» écrivent-ils au roi.
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Publié le 2 août 2009 avec l'aimable autorisation de l'Expression
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