Opinion
Moyen-Orient :
L'Arabie saoudite trahie par les
Etats-Unis ?
Parti Anti Sioniste
Samedi 26 octobre 2013
Finian Cunningham, spécialiste des
affaires internationales, pointe du
doigt le projet saoudien d’un « changement
majeur » dans ses relations avec
les Etats-Unis, dans les dossiers
iranien, bahreïni, palestinien et
syrien, notant que « la paranoïa
s'est emparée de l’Arabie saoudite qui
perçoit dans le changement des tactiques
américaines, un changement stratégique
qui pourrait trahir la Maison des al-Saoud ».
Ce « changement majeur »
pourrait avoir des conséquences
importantes dans les domaines d’achat
d’armes et de vente de pétrole.
L’analyste politique Cunningham
précise que les Etats-Unis n’ont
nullement l’intention de trahir l’Arabie
saoudite puisque « l’hégémonie
américaine au Moyen-Orient repose sur le
despotisme saoudien et israélien ! ».
L’Arabie saoudite est préoccupée par
le fait que les « Etats-Unis n’aient
pas frappé la Syrie et que, d’autre
part, les relations avec l’Iran semblent
s’être améliorées. Dans l’esprit des
Saoudiens, tout ceci apparaît comme la
trahison la plus diabolique de la part
des Américains. »
En réalité, les Etats-Unis n’ont
changé leur attitude vis-à-vis de l’Iran
et de la Syrie, qu’après avoir échoué
dans leurs méthodes d'intimidation, mais
ils poursuivent encore une stratégie
hostile. Les monarques saoudiens
confondent « les tactiques
américaines avec la stratégie américaine
au Moyen-Orient ».
Selon le prince Bandar ben Sultan ben
Abdelaziz al-Saoud, chef des services
secrets saoudiens, les relations entre
Riyad et Washington se sont détériorées,
depuis un certain temps, sur plusieurs
questions…
Le prince Bandar a été l’ambassadeur
saoudien à Washington pendant 22 ans. Il
a été personnellement nommé par le roi
d'Arabie saoudite pour superviser le
financement, l'armement et la logistique
de la contribution saoudienne à la
participation occidentale secrète au
terrorisme en Syrie ! Il est,
aujourd’hui, préoccupé par l’inaction
américaine dans le dossier syrien et par
les signes de rapprochement entre l’Iran
et les Etats-Unis. Le prince Bandar
reproche notamment à Washington de ne
pas avoir soutenu son pays lorsqu’il a
déployé ses forces pour réprimer la
contestation populaire à Bahreïn.
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