Opinion
Syrie : Défaite du
Front Al-Nosra !
Parti Anti Sioniste
Samedi 3 août 2013
La Coalition de l’opposition et de la
révolution syrienne (CORS) semble de
plus en plus pencher pour une solution
politique, alors que la situation sur le
terrain n’est plus à l’avantage de
l’Armée syrienne libre (ASL), sa
principale milice en action contre les
forces gouvernementales, d’autant plus
que les Kurdes au nord-est du pays ont
appelé à la mobilisation générale après
l’assassinat de l’un de leurs
dirigeants.
En l’espace de deux jours, Ahmed
Jarba, le nouveau dirigeant de cette
instance (CORS) qui regroupe certaines
factions de l’opposition syrienne, les
seules accréditées par les puissances
occidentales et les monarchies du Golfe
a réitéré, à deux reprises, qu’il était
disposé à participer à la conférence
Genève 2 et à rencontrer des
représentants du gouvernement syrien.
Dans les régions du nord de la Syrie,
qui ne sont plus entre les mains des
forces gouvernementales, la situation ne
semble pas à l’avantage de l’ASL. Cette
dernière doit désormais combattre sur
deux fronts supplémentaires en plus de
celui de l’armée régulière, contre les
milices jihadistes extrémistes d’al-Qaïda
et contre les Kurdes.
S’exprimant pour le journal libanais
al-Akhbar, un milicien de l’ASL
a indiqué qu’il craignait ne pas pouvoir
un jour déloger le Front al-Nosra
des régions qu’il contrôle, l’accusant
« de commettre des horreurs
insupportables, pour des raisons
religieuses ou pour imposer la charia,
selon leur perception dénégatrice
takfiri ». Cette position du Front
al-Nosra ne fait pas
l’unanimité dans les rangs des miliciens
de l’ASL. Toujours pour le journal
libanais, l’un d’entre eux a salué les
miliciens jihadistes, les qualifiant de
« frères qui sont venus soutenir la
justice et leurs frères en Syrie »,
indiquant que tout ce qui est propagé
sur des divergences entre eux ne sont
qu’une campagne d’exagération
médiatique, qui a pour but d’affecter le
moral de l’opposition. Il est vrai que
durant la bataille de Khan el-Assal,
les miliciens de l’ASL et ceux du Front
al-Nosra ou de l’Etat islamique en Irak
et au Levant (EIIL) étaient côte-à-côte.
Dans les coulisses politiques, les
opposants syriens ne font pas valoir ce
fait. L’un d’entre eux a signalé pour
al-Akhbar, sous couvert de
l’anonymat, que « l’opposition se
trouve dans l’impasse et pourrait l’être
encore plus si ces groupuscules
islamistes contrôlaient la totalité du
nord de la Syrie, estimant que la
décision de la coalition de participer à
Genève 2 a été prise après s’être rendue
compte du danger qu’ils représentent ».
Sur le front kurde, à l’est de la
Syrie, la situation risque de
s’aggraver, d’autant plus que les Unités
de défense du peuple kurde (UDPK), bras
armé du Parti de l’union démocratique
(PYD), ont annoncé la mobilisation
générale. Cet appel intervient quelques
heures après l’assassinat du membre de
la Haute instance kurde (HIK), Issa
Hesso.
Un religieux, Cheikh
Arour, grand supporter de
l’insurrection, a pour la première fois
parlé de défaite des milices en Syrie et
de victoire de l’Armée arabe syrienne.
« L’ennemi [en allusion à
l’AAS] a triomphé parce qu’il a
respecté les lois divines, en observant
l’organisation militaire, la
planification, les ordres militaires et
les règles de combats », a-t-il
déclaré, lors d’une intervention
télévisée.
Il a assuré avoir souvent averti ceux
qui soutiennent la révolution syrienne
d’épargner leur mal à la Syrie, mais il
n’ont fait que compliquer les choses
parce qu’ils ne comprennent rien. « Ils
sont la cause de leur défaite parce que
chacun d’entre eux veut faire son propre
parti et sa propre brigade [...].
Ces brigades causeront des dégâts
que nous observerons plus tard.
[...] Ils ne comprennent pas que le
fait de diviser le soutien, finit par
diviser les rangs. C’est l’une des
raisons pour lesquelles la victoire
tarde à venir. Par leur actes, ils
transforment la Syrie en un Afghanistan » !
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