Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :



Réseau Voltaire :



BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Voix de la Russie :



Agence syrienne :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

Attentats en Turquie :
la vengeance ou une guerre de provocation
Nikita Sorokine


Photo: EPA

Mercredi 15 mai 2013

Les versions des buts et des commanditaires de l'attentat en Turquie ne sont point variées. Tandis que les conséquences des explosions à Reyhanli peuvent représenter une menace à l'ensemble du continent.

Les explosions dans la ville turque située à la frontière avec la Syrie ont été organisées le 11 mai sur l'ordre de Damas et ont visé les réfugiés syriens. Telle est la version énoncée par le chef du gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan. Damas trouve, au contraire, que les attentats ont été menés par des services secrets turcs en vue de provoquer, en fin de compte, l'invasion du territoire de Syrie par l'armée de Turquie.

Le premier ministre Erdogan a déclaré que son pays ne cédera pas à la provocation, tandis que le vice-premier ministre syrien Qadri Jamil a mis en doute, en public, le fait que la Turquie était prête à une grande guerre : « Je ne pense pas que la Turquie est en mesure de mener une guerre, ils sont en proie à une guerre intérieure depuis 30 ans ».

L'expert de l'Institut d'orientalisme appliqué et d'africanisme Saïd Gafourov estime qu'au premier chef il faudrait analyser la version la plus véridique de ces attentats :

Il paraît qu'il s'agit des problèmes turcs internes. Plus encore, des conflits intercommunautaires turcs: aussi bien interethniques qu'interconfessionnels. Surtout si l'on tient compte du fait qu'à Alexandrette, à la frontière turco-syrienne, la moitié de la population sont des Arabes, il y a aussi beaucoup de Kurdes et des Turkmènes. Il y est des problèmes entre les tribus, mais aussi entre les alaouites et le gouvernement sunnite. Erdogan qui parlait au début de son droit à toute réaction, ayant en vue la Syrie, a cardinalement changé ses propos depuis. Il est tout à fait évident que les services secrets l'ont informé que les Syriens n'y étaient pour rien. Je crains que des attentats puissent suivre en représailles. Alors la situation en Turquie pourra être aussi déstabilisée qu'en Irak et au Pakistan.

Pour ce qui est du prétexte à l'invasion de la Syrie par les troupes turques, Ankara n'en a pas besoin, estime Saïd Gafourov. Les Turcs ne se hasarderont pas à déclencher une guerre sans avoir le soutien inconditionnel de l'OTAN. Ce soutien leur est nécessaire étant donné la situation militaro-politique tendue à l'intérieur du pays. Pourtant le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a dit que l'OTAN n'entreprendrait aucune action contre la Syrie sans avoir les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU. Les militaires turcs sont suffisamment sérieux et raisonnables pour ne pas admettre l'ingérence en Syrie d'une armée qui peut recevoir une insurrection dans ses arrières.

Entre-temps la Turquie et ses services secrets continuent de participer activement à la guerre civile syrienne du côté de l'opposition. C'est là la cause authentique des explosions dans la ville turque de Reyhanli, est convaincu l'expert militaire Viktor Baranets :

Les attentats d'une telle ampleur et même plus puissants sur le territoire de Turquie s'imposaient depuis longtemps. Cela concerne dans la même mesure le territoire de tout autre pays appuyant l'opposition syrienne par les armes, les finances, la force vive, voire même par le soutien médiatique. A mon avis, pour la Syrie c'est l'unique moyen de montrer à la Turquie qu'il ne faut pas s'ingérer dans les affaires intérieures de Syrie. Je pense que c'est un acte de vengeance à la Turquie pour son attitude malveillante envers la situation chez son voisin.

Viktor Baranets rappelle que l'Iran nucléaire est un des partisans les plus fervents du régime syrien en place. Les Iraniens comprennent parfaitement que si l'OTAN foule aux pieds la Syrie, elle fera la même chose avec l'Iran. Etant donné la puissance militaire de l'alliance, la République islamique n'aura une autre issue que de recourir, à un moment décisif, à des frappes nucléaires. Cela provoquera, sans aucun doute, des tirs nucléaires de la part d'Israël et les développements ultérieurs peuvent être imprévisibles. Une guerre régionale pourra prendre les dimensions continentales.

Il ne s'agit, heureusement, que des versions et des conjectures. Mais il importe de noter que ce sont des éléments d'une grande guerre médiatique dans laquelle les virages les plus inattendus sont possibles.

Publié sur La Voix de la Russie

© 2005-2013 La Voix de la Russie

 

 

   

Le sommaire de la Voix de la Russie
Les dernières mises à jour



Source : Laurent Brayard

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...


Chérif Abdedaïm :


Chroniques et entretiens ...