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Opinion
Permis de tuer
Cela dure depuis plus de soixante-deux ans !
Nabil El-Haggar
Nabil El-Haggar
Mardi 1er juin 2010
Depuis sa
création, l’État d’Israël s’est octroyé un permis de tuer, un
permis de démolir, de confisquer et d’expulser.
C’est un permis d’exception dans un siècle de démocratie où les
anciens colonisés exigent et obtiennent des excuses des anciens
colonisateurs. Il est d’exception dans un monde où l’humain se
veut respectueux de l’autre.
Un permis d’exception pour un État d’exception bénéficiant de la
bénédiction d’un Occident puissant et de la soumission d’un
Orient arabe déchiré et rétrograde.
Le permis vient d’autoriser la tuerie d’une vingtaine (dit-on au
moment de l’écriture de ce texte) d’humanitaires dans les eaux
internationales.
Rien de nouveau sous le soleil d’Orient, me direz-vous ! En
effet, des milliers de palestiniens ont été tués en direct sur
les écrans de télévisions, il y a moins de deux ans. La question
que se posent des millions d’êtres pensants est : pourquoi la
communauté internationale, la France, l’Europe n’ont rien fait ?
Si on considère qu’un minimum d’éthique subsiste encore derrière
les décisions politiques dans les palais des puissants de ce
monde, il ne restera qu’une seule réponse possible à cette
question : quand il s’agit d’Israël, le politique occidentale
perd la Raison ! Ce faisant, Israël constitue de facto un
véritable danger pour les valeurs qui ont fondé la modernité
occidentale.
Si l’Occident, créateur du monstre guerrier, ne le stoppe pas,
il sera trop tard, non seulement pour les Palestiniens qui se
savaient sacrifiés, mais aussi pour que la haine – déjà trop
grande entre Orient et Occident – disparaisse.
Quand la démocratie vénère l’exception, elle acte sa propre
régression !
Nabil El-Haggar, Universitaire d'origine
Palestinienne
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