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Opinion

Obama au Moyen-Orient et les tambours de guerre
Mohamed Bouhamidi

Samedi 23 mars 2013

Comme dans un conte biblique – le plus commode des registres pour fausser la conscience populaire de la nature d’Israël, de la crise du Moyen-Orient et de la crise du système dévoilée en 2008, mais en réalité bien plus ancienne - Obama a accompli le voyage d’Israël pour faire battre les tambours de la guerre. Les questions-clés de la région deviennent la reconnaissance palestinienne du caractère juif de l’Etat d’Israël, le départ de Bachar Al Assad comme condition de toute solution politique, la qualification « terroriste » du Hezbollah et le maintien de « toutes les options » à l’endroit de l’Iran... Toutes les options pour l’Iran signifient une seule alternative : la reddition totale, synonyme de dissolution immédiate ou la démolition par embargos, blocus et sanctions, en attendant la guerre qui renverrait chaque adversaire à l’âge de pierre, selon l’expression américaine.

Quelques jours auparavant, le mercredi 6 mars au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe avaient réservé la chaise syrienne à un futur gouvernement de l’opposition qu’elle appelait à créer pour l’occuper à l’occasion du sommet arabe de ces 26 et 27 mars 2013 et que le Qatar concevait dans la confusion du lit américain… La coalition en accouchait la veille de la tournée d’Obama. L’entrée de ce gouvernement dans l’enceinte de la ligue, le jour du sommet, équivaut à sa reconnaissance, dans la solennité, comme gouvernement légal de « toute la Syrie », avec lequel Cameron, Hollande et surtout Israël pourront traiter « en toute légalité » et contourner le Conseil de sécurité pour une intervention directe promue en « traité entre Etats souverains ».
Pour plus de « sens démocratique » à cette opération, l’ambassadeur Ford et le Qatar ont choisi pour chef à ce gouvernement Hitto, un Américain, frère musulman sans aucun lien avec la Syrie qu’il a quittée à l’âge de dix-sept ans.

Dans ce Moyen-Orient friand d’analyses et de décryptage – penchant hérité de la fonction religieuse d’oracle si répandue à l’époque antique –, le message d’Obama a mis fin aux spéculations sur un arrangement russo-américain qui contredirait les actes de guerre multipliés de Cameron, de Hollande, d’Erdogan et des pétro-émirs. La solution politique signifie le départ d’Al Assad et le transfert du pouvoir à l’opposition. Elle est proposée à la Russie… pas au régime syrien, qui n’aurait plus d’autre alternative que la mort ou la reddition. Tout le flou entretenu sur d’éventuelles divergences entre les USA et ses alliés consistait à leurrer les Russes, désorienter la direction politique syrienne, à donner du temps à l’armée multinationale des rebelles d’affaiblir l’armée syrienne, de l’épuiser, de la disperser sur tout le territoire et de faire de ses différents détachements des proies faciles pour les concentrations ennemies itinérantes sur les franges des lignes de front vers les frontières turque, jordanienne et libanaise. Les USA ont su brider l’impatience des pays du Golfe et de la Turquie pour amener l’armée syrienne à ce qu’ils croient être son point de rupture.

Le voyage d’Obama annonce la fin des ultimes préparatifs : le transfert des armes croates, la mise en place d’un gouvernement prêt à l’emploi, l’entraînement de forces nouvelles sous autorité américaine en Jordanie chargées de contrôler Damas, la touche ultime donnée à la préparation de 15 000 djihadistes au Liban, le « travail » de l’opinion publique par la menace des armes chimiques et enfin la déclaration du chef militaire de l’Otan qui annonce que des pays membres se préparent à intervenir. Ceux-ci pensent que l’armée syrienne est à terre, que la Russie n’osera pas risquer la guerre et qu’il est donc temps de passer à l’offensive finale avec un appui militaire d’Israël. Ainsi Cameron, Hollande, Erdogan et les pétro-monarques feront la guerre US par procuration. Obama a sonné l’hallali.

La meute confortée par son chef va se lancer sur la proie jugée agonisante. Le meurtre d’Al Bouti « légalisé » par les fatwas cathodiques d’Al Karadawi, le chef spirituel des Frères musulmans, est le signal hautement symbolique de la mise à mort programmée de l’Islam des lumières prôné par le vieux savant sunnite, pour le règne conjoint, dans nos pays arabes, de l’économie de marché et de tous les obscurantismes du sionisme au wahhabisme.

Publié sur Reporters.dz

 

 

   

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Source : Ahmed Halfaoui

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