Evidemment, rien de surprenant.
Les récents succès de l’armée arabe
syrienne sur le terrain ne pouvaient
laisser inactifs les principaux
acteurs et manipulateurs de ce
conflit. Maintenant c’est officiel :
Washington accuse Damas
d’utilisation d’armes chimiques et
prévoit d’augmenter le volume (déjà
énorme), ainsi que le type d’armes
qu’il livre aux « rebelles syriens
». Quelqu’un est-il surpris ?
Il fallait bien s’y
attendre. Le scénario d’une
nouvelle manipulation devait
bien finir par arriver et être
mis en oeuvre. Maintenant, c’est
chose faite. Le problème ?
Manque d’originalité. Surtout
lorsqu'on se souvient encore du
mensonge qui a permis
l’intervention meurtrière en
Irak. Une intervention, pour
rappel, aux conséquences
catastrophiques et chaotiques,
qui se font ressentir toujours
aujourd’hui, sans oublier
qu’elle fut condamnée par la
majorité de la communauté
internationale à l’époque,
notamment au niveau de l’ONU. Et
pourtant, une intervention qui a
bien eu lieu, sans qu’aucune
arme de destruction massive ait
été trouvée en Irak (raison
principale avancée pour cette
guerre par l’administration Bush
de l’époque).
Le scénario est-il en train
de se répéter en Syrie ? Reste à
espérer que non, même si
certains signes ne sont pas
trompeurs. Evidemment, cette
dernière mise en scène
occidentale n’est en rien
surprenante compte tenu des
succès de l’armée
gouvernementale syrienne face
aux « rebelles » activement
financés, armés et soutenus par
les Etats-Unis et leurs
satellites. Ces derniers savent
parfaitement qu’un fiasco en
Syrie mettrait à mal toutes
leurs visées impérialistes et
feraient véritablement revivre
toutes les forces résistantes
dans le monde entier. Une
défaite qu’ils veulent
absolument éviter d’avoir à
accepter, y compris au prix de
si nombreuses vies humaines.
Rien d’étonnant donc dans cette
nouvelle tentative de manipuler
l’opinion mondiale en accusant
le gouvernement de Damas
d’utiliser des armes chimiques.
Chose bizarre : Carla Del Ponte,
membre de la Commission
d’enquête indépendante des
Nations Unies sur la Syrie avait
accusé les rebelles « syriens »,
ou plutôt l’ISOS
(l’internationale salafiste
opérant en Syrie), de faire
usage de gaz sarin. Sans oublier
les nombreuses interceptions de
communications des terroristes
où les chefs de ces derniers
donnent clairement des ordres à
leurs combattants de mettre des
masques à gaz au moment
d’attaques chimiques qu’ils
disent mener contre « les chiens
de Bachar » ou encore
l’interception à la frontière
turco-syrienne de rebelles en
possession de ce fameux gaz
sarin.
Néanmoins, et malgré ce
nouveau mensonge de Washington,
il y a encore de quoi être
optimiste. Notamment en ce qui
concerne la mise en place
potentielle d’une zone
d’exclusion aérienne, à l’image
de l’intervention en Libye.
Comme l’avoue Ben Rhodes en
personne, le conseiller adjoint
de sécurité nationale de Barack
Obama : « C’est
extraordinairement plus
difficile, dangereux et coûteux
en Syrie. En Libye, il existait
une situation dans laquelle
l’opposition contrôlait
d’énormes morceaux du pays, et
l’on pouvait les protéger depuis
l’espace aérien ».En
ajoutant que : « la Libye
ne possédait pas les mêmes
systèmes de défense aérienne que
ceux qui existent en Syrie »...Il
est vrai que depuis les récentes
arrivées du système russe de
défense anti-missile S300 en
Syrie, les avions israéliens,
américains, qataris et autres
n’ont pas trop intérêt à
s’aventurer dans le ciel syrien.
La Russie a quant à elle
déclaré que les accusations de
Washington ne reposaient sur
rien. Le ministre russe des
Affaires étrangères Sergueï
Lavrov a par ailleurs indiqué
que « les preuves du
soi-disant usage d'armes
chimiques par l’armée
gouvernementale syrienne, en
l’occurrence de gaz sarin, ne
correspondent pas aux exigences
de l’Organisation pour
l’interdiction des armes
chimiques ».D’autre part,
Sergueï Lavrov a ajouté qu’il
« considère illogique
l’usage de telles armes par les
troupes de Bachar Al-Assad à un
moment où ils sont en train de
triompher sur les rebelles».
Reste à souhaiter que ce
nouveau mensonge de Washington
(sans oublier ses satellites) ne
soit pas un ultime prétexte à
nos accros de la guerre pour une
intervention directe afin de
sauver leur amis terroristes
(ces mêmes qu’ils disent
combattre en Afghanistan et au
Mali) et de plonger, comme ils
ont l’habitude, dans un chaos
total un pays qui est de plus en
plus près d’en finir avec ces
groupes criminels.
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