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Asia Times Online
L'odyssée d'Obama au
Yémen vise la Chine
M K Bhadrakumar
Ali Abdallah Saleh
Dimanche 10 janvier 2010
article original :
"Obama's Yemeni odyssey targets China"
Il y a un an, le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, faisait
une révélation fracassante : les forces de sécurité de son pays
avaient appréhendé un groupe d’islamistes liés aux forces des
services secrets israéliens. « Une cellule terroriste a été
appréhendée et sera renvoyée devant les tribunaux pour ses liens
avec les services de renseignements israéliens », avait-il
promis.
Saleh ajouta : « Vous serez tenus au courant des poursuites
judiciaires ». On n’en a jamais entendu parler et la piste s’est
effacée. Bienvenue sur la terre magique du Yémen, où se jouaient
les Mille et Une Nuits dans la gestation du temps.
Prenez le Yémen et ajoutez-y la mystique de l’Islam, Oussama ben
Laden, al-Qaïda et les services secrets israéliens et vous
obtenez une mixture qui vous monte à la tête. Le chef du
Commandement Central des Etats-Unis, le Général David Petraeus,
est passé samedi par la capitale yéménite, Sanaa, et a juré à
Saleh une aide américaine accrue pour combattre al-Qaïda. Le
président des Etats-Unis, Barack Obama, a très vite repris la
promesse de Petraeus, assurant que les Etats-Unis renforceraient
le partage de renseignements et l’entraînement des forces
yéménites et qu’il mènerait peut-être des attaques conjointes
contre les militants d’al-Qaïda dans la région.
Un nouvel Afghanistan ?
Au dire de beaucoup, Obama, qui est généralement considéré
comme un politicien talentueux et intelligent, commet une bourde
catastrophique en démarrant une nouvelle guerre qui pourrait
s’avérer aussi sanglante, désordonnée et ingagnable que celles
d’Irak et d’Afghanistan. Pourtant, à première vue, Obama semble
vraiment imprévisible. Les parallèles avec l’Afghanistan sont
frappants. Un étudiant nigérian, qui dit avoir été entraîné au
Yémen, a tenté de faire sauter un avion américain et l’Amérique
veut partir en guerre.
Le Yémen, lui aussi, est un merveilleux pays avec de très belles
montagnes accidentées qui pourraient être un paradis pour la
guérilla. Comme les membres des tribus afghanes, les Yéménites
sont des gens hospitaliers. Mais, ainsi que le journaliste
irlandais, Patrick Cockburn, le rappelle, tandis qu’ils sont
généreux envers les étrangers de passage, ils « considèrent que
les lois de l’hospitalité prennent fin lorsque l’étranger quitte
leur territoire tribal, moment où il devient ‘une bonne cible
pour recevoir une balle dans le dos’. » Il y a assurément un
côté romantique dans tout ça – presque comme dans
l’Hindou-Kouch. Extrêmement nationalistes, pratiquement tous les
Yéménites ont une arme à feu. A l’instar de l’Afghanistan, le
Yémen est également un pays où les autorités sont en conflit et
où une petite guerre civile n’attend qu’une intervention
étrangère pour éclater.
Obama a-t-il aussi incroyablement oublié son propre discours
du 1er décembre, dans lequel il exposait les contours de sa
stratégie afghane, pour violer les critères qu’il avait lui-même
édictés ? Certainement pas. Obama est un homme habile. On se
souviendra de l’intervention au Yémen comme du coup le plus
habile qu’il aura jamais fait pour perpétuer l’hégémonie
mondiale des Etats-Unis. C’est la réponse de l’Amérique à la
montée en puissance de la Chine.
Un coup d’œil rapide sur la carte de la région montre que le
Yémen est l’un des endroits les plus stratégiques attenant aux
eaux du Golfe Persique et de la Péninsule Arabique. Il borde
l’Arabie Saoudite et Oman, qui sont des protectorats américains
essentiels. En effet, Oncle Sam « marque son territoire » -
comme un chien sur un réverbère. La Russie a caressé l’idée de
réouvrir sa base de l’ère soviétique à Aden. Eh bien ! Les
Etats-Unis ont soufflé la place à Moscou.
Les Etats-Unis ont fait savoir que cette odyssée ne s’arrête pas
au Yémen. Elle se prolonge jusqu’en Somalie et au Kenya. De
cette manière, les Etats-Unis établissent leur présence
militaire sur une bande ininterrompue de terres le long de la
façade occidentale de l’Océan Indien. Les officiels chinois ont
parlé tout récemment de leur nécessité d’établir une base navale
dans cette région. Les Etats-Unis ont désormais renvoyé dans les
cordes les options chinoises. Le seul pays avec une côte
maritime disponible pour la Chine, afin d’y installer une base
navale dans la région, est l’Iran. Tous les autres pays ont une
présence militaire occidentale.
L’intervention américaine au Yémen ne se fera pas sur le modèle
de l’Irak et de l’Afghanistan. Obama s’assurera de ne pas
récupérer les soldats américains servant au Yémen dans des
housses mortuaires. C’est ce que le public américain attend de
lui. Selon l’armée américaine, il n’y déploiera que des drones
et des forces spéciales et « se concentrera à fournir des
renseignements et de l’entraînement pour aider le Yémen à
contrer les militants d’al-Qaïda ». L’objectif essentiel et
principal d’Obama sera d’établir une présence militaire durable
au Yémen. Cela sert plusieurs buts.
Une nouvelle grande partie débute
D’abord, la manœuvre des Etats-Unis doit être considérée
comme étant exercée contre l’éveil chiite qui constitue la toile
de fond dans cette région. Les Chiites (principalement le groupe
Zaïdi) ont été traditionnellement réprimés au Yémen. Les
soulèvements chiites ont été un thème récurrent dans l’histoire
du Yémen. Il y a eu une tentative délibérée de minimiser le
pourcentage de Chiites au Yémen, mais ils pourraient y
représenter jusqu’à 45% de la population.
Plus important, ils constituent la majorité dans la partie
septentrionale du pays. Ce qui dérange les Etats-Unis et les
Etats arabes modérés – ainsi qu’Israël – est que l’Organisation
des Jeunes Croyants, conduite par Hussein Badr al-Houthi, qui
est retranchée au nord du Yémen, a pris modèle sur le Hezbollah
au Liban, à tous égards – politiquement, économiquement,
socialement et culturellement.
Les Yéménites sont un peuple intelligent et ils sont célèbres
dans la Péninsule Arabique pour leur tempérament démocratique.
La montée en puissance des Chiites yéménites, sur le modèle du
Hezbollah, aurait des implications régionales considérables. Le
plus proche voisin, Oman, qui est une base américaine clé, est
essentiellement chiite. Sujet encore plus sensible : l’idée
dangereuse de la probabilité de la montée au pouvoir des Chiites
qui s’étendrait aux régions chiites hautement rétives d’Arabie
Saoudite, attenantes au Yémen, lesquelles, qui plus est, se
trouvent également être le réservoir de la fabuleuse richesse
pétrolière du pays.
L’Arabie Saoudite entre dans une phase hautement sensible de
transition politique, alors qu’une nouvelle génération est
programmée pour prendre le pouvoir à Riyad et que les intrigues
de palais et les failles au sein de la famille royale ont toutes
les chances d’être exacerbées. Pour le dire avec euphémisme,
étant donné la dimension institutionnalisée de la persécution
des Chiites en Arabie Saoudite par l’establishment wahhabite, la
montée en puissance des Chiites est un véritable champ de mines
qui pétrifie littéralement Riyad en ce moment. Les limites de sa
patience s’amenuisent, comme en témoigne le recours récent peu
habituel à la force militaire contre les communautés chiites du
nord du Yémen, à la frontière de l’Arabie Saoudite.
Les Etats-Unis sont confrontés à un dilemme classique. C’est
très bien qu’Obama souligne la nécessité de réforme dans les
sociétés musulmanes – comme il l’a fait avec éloquence dans son
discours du Caire en juin dernier. Mais la démocratisation dans
le contexte yéménite – ironiquement, dans le contexte arabe –
impliquerait de donner du pouvoir aux Chiites. Après
l’expérience douloureuse en Irak, Washington est littéralement
perché comme un chat sur un toit brûlant. Le gouvernement
américain préfèrerait de loin s’aligner sur le gouvernement
répressif et autocratique de Saleh plutôt que de laisser sortir
de la bouteille le génie de la réforme dans cette région riche
en pétrole, où ses intérêts sont immenses.
Obama est doté d’un esprit érudit et il n’est pas sans savoir
que le Yémen a désespérément besoin de réforme. Mais il ne veut
tout simplement pas y penser. Le paradoxe auquel il est
confronté est qu’avec toutes ses imperfections, l’Iran se trouve
être le seul système « démocratique » en opération dans toute la
région.
L’ombre de l’Iran qui plane sur la conscience chiite yéménite
est une inquiétude sans fin pour les Etats-Unis. Pour le
formuler simplement, dans la lutte idéologique en cours dans
cette région, Obama se retrouve du côté des oligarchies
autocratiques ultra-conservatrices et brutales qui y constituent
la classe dirigeante. On peut comprendre que ce ne soit pas
facile pour lui. Si l’on doit en croire ses Mémoires, il
pourrait y avoir des moments où les vagues souvenirs de son
enfance en Indonésie et la mémoire précieuse de sa propre mère,
laquelle, au dire de tous, était une intellectuelle et une
humaniste insouciante, doivent le hanter dans les couloirs de la
Maison Blanche.
Israël entre dans le jeu
Mais Obama est avant tout réaliste. Il fait fi de ses
émotions et de ses croyances personnelles, et se sont les
considérations stratégiques qui ont le plus grand poids
lorsqu’il travaille dans le Bureau Ovale. Avec la présence
militaire au Yémen, les Etats-Unis ont resserré le cordon autour
de l’Iran. Dans l’éventualité d’une attaque militaire contre
l’Iran, le Yémen pourrait être utilisé comme tremplin par les
Israéliens. Ces considérations ont beaucoup de poids pour Obama.
Le fait est qu’aucune autorité ne contrôle vraiment le Yémen.
C’est du gâteau pour les formidables services secrets israéliens
de s’y faire une niche – exactement comme ils l’ont fait au nord
de l’Irak dans des circonstances à peu près comparables.
L’Islamisme n’est pas du tout dissuasif pour Israël. Saleh
n’était certainement pas loin du compte en affirmant, l’année
dernière, que les services de renseignements israéliens avaient
apparemment maintenu des liens avec des islamistes yéménites. Le
problème est que les Islamistes yéménites sont extrêmement
fragmentés et que personne n’est sûr de qui fait allégeance à
qui et de quel sorte d’allégeance il s’agit. Les services
secrets israéliens opèrent merveilleusement bien dans de telles
zones d’ombre, lorsque l’horizon est lacéré du sang du soleil
couchant.
Israël trouvera que s’introduire au Yémen est jusqu’à maintenant
un cadeau de Dieu, alors qu’il reconnaît officiellement sa
présence dans la Péninsule Arabique. C’est un rêve qui devient
réalité pour Israël, dont l’efficacité en tant que puissance
régionale a toujours été sérieusement handicapée par son manque
d’accès à la région du Golfe Persique. La présence militaire
américaine dominante aide Israël, sur le plan politique, à
consolider son chapitre yéménite. Sans aucun doute, Petraeus
s’installe au Yémen en tandem avec Israël (et la
Grande-Bretagne). Mais les Etats arabes « pro-occidentaux »,
avec leur mentalité de rentiers, n’ont pas d’autre choix que de
rester des spectateurs silencieux sur le banc de touche.
Certains parmi eux pourraient vraiment ne pas s’opposer à la
présence des forces de sécurité israéliennes dans la région,
considérant que c’est un meilleur pari que la propagation des
idées dangereuses du pouvoir chiite émanant de l’Iran, de l’Irak
et du Hezbollah. A un moment ou un autre, les services de
renseignements israéliens commenceront également à infiltrer les
groupes extrémistes sunnites au Yémen, qui sont communément
connus comme étant des filiales d’al-Qaïda. Ceci dit, si Israël
ne l’a pas déjà fait. Tout lien de ce type fait d’Israël un
allié inestimable pour les Etats-Unis dans sa lutte contre
al-Qaïda. En somme, des possibilités infinies existent dans ce
paradigme qui prend forme dans le monde musulman et qui
s’arc-boute sur le Golfe Persique stratégique.
Tout ça à cause de la Chine
Toutefois, le plus important pour les stratégies mondiales
des Etats-Unis sera le gain écrasant du contrôle du port d’Aden,
au Yémen. La Grande-Bretagne peut garantir qu’Aden est la porte
vers l’Asie. Le contrôle d’Aden et du Détroit de Malacca placera
les Etats-Unis dans une position invulnérable dans cette «
grande partie » qui se déroule dans l’Océan Indien. Les couloirs
de navigation de l’Océan Indien sont littéralement les veines
jugulaires de l’économie chinoise. En les contrôlant, Washington
envoie un message fort à Pékin, selon lequel si les Chinois
caressaient l’idée que les Etats-Unis sont une puissance en
déclin en Asie, ils se fourrent le doigt dans l’œil.
Dans la région de l’Océan Indien, la Chine est de plus en plus
sous pression. L’Inde y est un allié naturel des Etats-Unis. Ces
deux pays voient d’un très mauvais œil toute présence navale
importante de la Chine. L’Inde sert de médiateur au
rapprochement entre Washington et Colombo, ce qui aiderait à
faire reculer l’influence de la Chine au Sri Lanka. Les
Etats-Unis ont opéré un virage à 180 degrés dans leur politique
birmane et ils impliquent le régime militaire là-bas, avec
l’intention première d’éroder l’influence de la Chine sur les
dirigeants militaires. La stratégie chinoise avait pour but de
renforcer son influence au Sri Lanka et au Myanmar, afin
d’ouvrir une nouvelle route de transport vers le Moyen-Orient,
le Golfe Persique et l’Afrique, où la Chine a commencé à
disputer à l’Ouest sa domination économique traditionnelle.
La Chine est pressée de réduire sa dépendance sur le Détroit de
Malacca pour son commerce avec l’Europe et l’Asie Occidentale.
Les Etats-Unis, au contraire, sont déterminés à ce que la Chine
reste vulnérable jusqu’à l’étouffement, entre l’Indonésie et la
Malaisie.
Une lutte captivante se fait jour. Les Etats-Unis sont
mécontents des efforts déployés par la Chine pour atteindre les
eaux chaudes du Golfe Persique, en passant par la région de
l’Asie Centrale et le Pakistan. Lentement mais sûrement,
Washington resserre le collet autour du cou des élites
pakistanaises – civiles et militaires – et les force à faire un
choix stratégique entre les Etats-Unis et la Chine. Cela placera
ces élites dans un dilemme peu enviable. Comme leurs homologues
indiens, ils sont naturellement « pro-occidentaux » (même
lorsqu’ils sont « anti-américains ») et, si les liens avec la
Chine sont importants pour Islamabad, c’est avant tout parce que
cette dernière fait contrepoids à ce que les Pakistanais
perçoivent comme une hégémonie indienne.
Les questions existentielles avec lesquelles se débattent les
élites pakistanaises sont visibles. Ils recherchent des réponses
auprès d’Obama. Obama peut-il maintenir une relation équilibrée
vis-à-vis du Pakistan et de l’Inde ? Ou, Obama retournera-t-il à
la stratégie de l’ère de George W. Bush consistant à faire de
l’Inde la puissance prédominante dans l’Océan Indien, obligeant
le Pakistan à apprendre à vivre dans son ombre ?
L’axe US-indo-israélien
D’un autre côté, les élites indiennes ne sont pas du tout
d’humeur aux compromis. Du temps de Bush, Delhi était dans une
période faste. A présent, après les craintes initiales
concernant la philosophie politique d’Obama, Delhi a conclu que
celui-ci n’est rien d’autre qu’un clone de son illustre
prédécesseur en ce qui concerne les contours généraux de la
stratégie mondiale des Etats-Unis – dont l’isolement de la Chine
est le modèle central.
Le niveau de confort croît de façon palpable à Delhi en ce qui
concerne la présidence d’Obama. Delhi voit la montée du lobby
israélien à Washington comme la mise à l’épreuve pour la
présidence d’Obama. Cette montée en puissance convient à Delhi,
puisque le lobby juif a toujours été un allié obligeant pour
cultiver leur influence auprès du Congrès, des médias et des
membres des groupes de réflexion américains qui incitent à la
violence, de même que dans les administrations successives. Et
tout ceci se produit à un moment où les relations
indo-israéliennes en matière de sécurité prennent de la vitesse.
Le Secrétaire à la Défense, Robert Gates, doit se rendre à Delhi
dans les jours qui viennent. L’administration d’Obama adopterait
une attitude de plus en plus accommodante vis-à-vis de longue
quête de l’Inde pour une technologie américaine « à double usage
». Si c’est le cas, une avenue royale de coopération militaire
est sur le point de s’ouvrir entre les deux pays, qui fera de
l’Inde un challenger sérieux aux prouesses militaires
croissantes de la Chine. C’est une situation gagnant-gagnant,
alors que le grand bazar indien de l’armement offre un business
extrêmement lucratif aux entreprises américaines.
Il est clair qu’une alliance intime US-indo-israélienne
constitue le fondement de toutes les manœuvres qui se déroulent.
Cela aura une importance pour la sécurité de l’Océan Indien, du
Golfe Persique et de la Péninsule Arabique. L’année dernière,
l’Inde a officialisé sa présence navale à Oman.
Somme toute, les experts en terrorisme se perdent dans les
détails lorsqu’ils analysent l’incursion des Etats-Unis au
Yémen, en se limitant à la traque d’al-Qaïda. La dure réalité
est qu’Obama, dont l’argument principal était « le changement »,
a pris du gîte et tient de moins en moins ses promesses en se
dirigeant vers les stratégies mondiales de l’ère Bush. La
fraîcheur de la magie d’Obama se dissipe. Des traces de «
révisionnisme » dans l’orientation de sa politique étrangère
commencent à faire surface. On peut déjà les percevoir en ce qui
concerne l’Iran, l’Afghanistan, le Moyen-Orient et le problème
israélo-palestinien, ainsi que l’Asie Centrale et vis-à-vis de
la Chine et de la Russie.
Sans doute, cette sorte de “retour aux sources” par Obama
était-il inévitable. Premièrement, il n’est que la créature de
ses circonstances. Comme quelqu’un l’a brillamment formulé, la
présidence d’Obama est comme conduire un train plutôt qu’une
automobile : un train ne peut pas « choisir sa route », son
conducteur peut au mieux ajuster sa vitesse, mais, au bout du
compte, il doit rester sur les rails.
D’autre part, l’histoire ne donne pas d’exemples d’une puissance
mondiale déclinante qui accepte docilement son destin et qui
marche vers le crépuscule. Les Etats-Unis ne peuvent pas
renoncer à leur domination mondiale sans combattre. Et la
réalité de telles luttes capitales est qu’elles ne peuvent pas
être livrées par à-coups. On ne peut pas combattre la Chine sans
occuper le Yémen.
L'Ambassadeur M K Bhadrakumar a servi en tant que
diplomate de carrière dans les services extérieurs indiens
pendant plus de 29 ans. Parmi ses affectations : l'Union
Sovétique, la Corée du Sud, le Sri Lanka, l'Allemagne,
l'Afghanistan, le Pakistan, l'Ouzbékistan, le Koweït et la
Turquie.
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Traduction : JFG-QuestionsCritiques. All rights reserved
Publié le 14 janvier 2010 avec l'aimable autorisation de
Questions Critiques
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