La Voix de la Russie
L'Assemblée
Générale à la veille du vote sur la
Palestine
La Voix de la Russie
Photo: EPA
Jeudi 29 novembre
2012 La Palestine peut devenir un
Etat observateur à l’ONU sans en
être un membre à part entière. Le
vote à ce sujet aura lieu
prochainement à l’Assemblée
Générale. Pour reconnaître à la
Palestine ce nouveau statut il
faudra recueillir le soutien de la
majorité des pays membres de
l’Assemblée Générale des Nations
Unies. Et les chances en sont très
élevées.
Le porte-parole
officiel du MAE de Russie Alexandre Loukachevitch a confirmé que Moscou
appuyait la demande palestinienne
pour obtenir le statut d’Etat
observateur à l’ONU. La Chine s’en
tient à une position semblable. La
France a clarifié sa prise de
position mercredi. Le ministre
français des AE Laurent Fabius a
déclaré que Paris soutiendrait la
demande de l’Autorité palestinienne.
Cette décision a été
prise contrairement à l’opinion des
Etats-Unis. Victoria Nuland,
porte-parole officielle de la Maison
Blanche, a annoncé que si la
question sur le statut de la
Palestine à l’ONU est soumise au
vote, les Etats-Unis voteraient
contre.
La Grande-Bretagne a
mis du temps pour déterminer sa
position. Sans doute, elle regardait
les Etats-Unis. Mais, d’après tout,
la position prise par les autres
membres du Conseil de Sécurité, lui
a paru plus raisonnable. Vendredi
les médias britanniques ont annoncé
que Londres était prêt à reconnaître
la Palestine en tant qu’un Etat
indépendant et à appuyer sa demande
en vue de rehausser son statut à
l’ONU. Voici comment le politologue
Stanislav Tarassov explique
l’intrigue liée à la position de la
France et de la Grande-Bretagne :
« L’octroi du
statut de pays observateur à l’ONU
est, bien sûr, un sujet en
souffrance. A en juger d’après tout,
le processus de reconnaissance de
l’Autorité Palestinienne sera
accéléré. Pourquoi ? Parce que le
mouvement Hamas est un groupe
islamiste radical. Mahmoud Abbas
personnifie un pouvoir laïc. Si
l’Occident noie Mahmoud Abbas, en
refusant de reconnaître un certain
statut de l’Autorité à l’ONU, il va
alors renforcer le Hamas ».
Mais les experts
n’excluent pas que la décision de
l’Assemblée Générale de l’ONU
concernant le statut de l’Autorité
Palestinienne mettra à nu nombre de
problèmes. Notamment, elle peut
mettre fin aux accords entre Israël
et l’Autorité Palestinienne, conclus
en 1993 à Oslo. Alors les parties
s'étaient entendues pour
n’entreprendre aucune démarche
unilatérale sur aucune des
questions, touchant leurs rapports.
La demande présente est soumise à
l’ONU par Mahmoud Abbas sans
concertation avec Israël. C’est ce
qu’a fait remarquer l’expert de
l’Institut de l’Orient auprès de
l’Académie russe des sciences Dmitri
Mariasis.
« L’aspiration
du dirigeant de l’Autorité
palestinienne d’entrer à l’ONU sans
concertation avec Israël indique que
de facto la Palestine a renoncé aux
accords conclus à Oslo. Et donc
l’Etat hébreu est en droit de faire
des démarches unilatérales sans se
mettre d’accord avec les chefs de
l’Autorité Palestinienne ».
La plupart des pays
qui sont prêts à appuyer la demande
de la Palestine à l’ONU, exigent des
engagements sur la reprise des
pourparlers de paix avec Israël. Et
à en juger d’après les déclarations
du dirigeant palestinien, il est
conscient de sa responsabilité dans
cette question devant la communauté
internationale.
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