Opinion
La Russie se
déclare prête à étudier
les initiatives de Brahimi
Konstantin Garibov
Photo: EPA
Jeudi 31 janvier
2013 Le Conseil de Sécurité de l’ONU
doit réagir à la situation en Syrie
qui ne cesse de se dégrader, a
déclaré l’émissaire spécial de l’ONU
et de la LEA Lahdar Brahimi à
l’issue d’une séance du CS à huis
clos. Il a également appelé à
surmonter la situation qui fait que
l’ONU est pratiquement condamnée à
l’inaction en raison du manque
d’unité dans la question du
règlement en Syrie.
On a appris par
ailleurs que Brahimi a fait aux
membres du CS cinq à six
propositions
qui pourraient selon lui revitaliser
les accords de Genève du 30 juin
2012. Vitali Tchrkine, représentant
permanent de la Russie auprès de
l’ONU n’a pas exclu quant à lui que
ces propositions pourraient servir
de base à la résolution du CS sur la
Syrie.
Moscou a confirmé il
y a quelques jours sa position à
savoir que les accords de Genève
restent la base du règlement de la
crise syrienne, ce qui a été reconnu
à son tour par Lahdar Brahimi. Ces
accords prévoient la création des
conditions d’ouverture d’un dialogue
entre Damas et l’opposition, la
création d’un gouvernement de
transition et le départ du président
Bachar Assad. Ce sont ces éléments
que fait valoir le politologue du
portail Internet Regnum
Stanislav Tarassov :
«
Ce mécanisme existe mais,
malheureusement, l’ancienne
administration US représentée par
l’ex-secrétaire d’État Hillary
Clinton, la Turquie et quelques
autres États, se sont dressés contre
ces accords. »
Suite à cette
position, la situation en Syrie ne
cesse de s’aggraver et, comme l’a
avoué Lahdar Brahimi, aucun des pays
voisins n’est prémuni contre les
conséquences de l’escalade de la
crise. Oleg Fomine, co-président du
Comité russe de solidarité avec le
peuple syrien partage cette
préoccuparion de Brahimi et situe
les maillons les plus faibles dans
la zone de déstabilisation
« Il y a aura
des répercussions négatives sur le
problème palestinien parce que la
Syrie a toujours défendu le droit
des Palestiniens de disposer d’un
État national. Le Liban est le
prolongement direct de la Syrie. Si
le régime d’Assad tombe, la Syrie
sombrera dans le chaos de la lutte
interconfessionnelle et le Liban
s’embrasera à son tour. La situation
politique intérieure s’aggravera
également en Turquie en raison de la
question kurde. En effet, les Kurdes
sont une force considérable en Syrie
et Turquie et les deux communautés
sont liées entre elles. »
L’escalade de la
crise en Syrie jette également sur
les routes des milliers de réfugiés.
Ils sont déjà plus de 700 000 et
leur nombre ne cesse de croître
dramatiquement.
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