Opinion
La Russie appelle
à enquêter sur
l'usage d'armes chimiques en Syrie
Konstantin Garibov
Photo: EPA
Vendredi 22 mars
2013 Moscou espère une réponse rapide
du secrétaire général des Nations
unies Ban Ki-Moon à la demande
syrienne d’enquêter sur l’usage
d’armes chimiques près d’Alep, a
écrit sur son compte Twitter le
vice-ministre russe des Affaires
étrangères, Guénnadi Gatilov. Il a
appelé à créer une équipe impartiale
et professionnelle d'experts afin de
mener une enquête objective.
La Russie attend une
enquête impartiale, objective et
minutieuse, a déclaré Vitaly Tchourkine représentant permanent
russe auprès de l’ONU. Il espère que
le secrétaire général des Nations
unies créera une équipe composée de
spécialistes qualifiés de différents
pays dont la Russie.
La situation autour
de l’usage d’armes chimiques en
Syrie rappelle celle qu’on a eue en
Irak, a fait remarquer le diplomate
russe. Les Etats-Unis ont essayé de
justifier l’intervention dans ce
pays en affirmant que le régime de
Saddam Hussein disposait de ce type
d’armes. L’histoire risque de se
répéter, met en garde le politologue
russe Léonid Savine.
« James
Stavridis, commandant suprême des
forces armées de l’OTAN et des
Etats-Unis en Europe, a récemment
déclaré que des plans d’intervention
en Syrie étaient au cours
d’élaboration. Il ne s’agit pas d’un
mais de plusieurs plans. Ce ne sera
cependant possible qu’avec une
résolution du Conseil de sécurité de
l’ONU ainsi qu’avec l’aval de tous
les Etats membres de l’Alliance
atlantique ».
Quoi qu’il en soit,
une chose est indéniable : on
assiste à une escalade des tensions
autour de la situation en Syrie,
estime Oleg Peressypkine membre de
l’Institut des problèmes
internationaux contemporains de
l’Académie diplomatique du ministère
des Affaires étrangères russes.
« Je crois que
c’est un scénario extrêmement
dangereux. Il me semble qu’il faut
faire tout pour éviter une
intervention militaire parce que
celle-ci ne pourra pas résoudre les
problèmes à l’origine de la guerre
civile syrienne mais exacerbera
davantage les tensions et portera un
préjudice au peuple syrien ».
Damas accuse la
Turquie d’avoir livré des armes
chimiques aux rebelles. Le
gouvernement syrien souligne que
l’opposition a pris le contrôle
d’une usine privée où se trouvait
plusieurs tonnes de produits
toxiques à base de chlore. Le
Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdoğan rejette les accusations de
Damas. Une enquête impartiale sur
l’attaque survenue près d’Alep le 19
mars dernier, aiderait à apaiser les
tensions.
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