La Voix de la Russie
Moscou demande des
explications à Ankara
Konstantin Garibov
Photo: EPA
Vendredi 12 octobre
2012 La Russie demande des
explications à la partie turque
après l’incident avec un avion de
ligne syrien, à bord duquel se
trouvaient des passagers russes.
C’est ce qu’indique le commentaire
du porte-parole officiel du MAE de
Russie Alexandre Loukachevitch.
Moscou a de même exigé de prendre
des mesures pour éviter de tels
incidents à l’avenir.
Des F-4 de l’armée
de l’air de Turquie ont forcé
mercredi soir un avion de ligne
syrien d’atterrir à Ankara. Il
effectuait la liaison entre Moscou
et Damas. A son bord il y avait
suivant différentes données de 25 à
35 passagers. La partie russe a
appris l’incident de la presse
électronique, a remarqué M. Loukachevitch, en reprochant à la
partie turque de ne pas en avoir
prévenu l’ambassade de Russie à
Ankara. Moscou a de même exprimé son
inquiétude au sujet de ce que lors
de l’interception de l’avion syrien
la vie et la sécurité des citoyens
russes ont été exposées.
Comme l’a raconté à
notre correspondant l’attaché de
presse de l’ambassade de Russie en
Turquie Igor Mitiakov, les
diplomates se sont rendus à
l’aéroport accompagnés de médecin.
Ils étaient prêts à rencontrer les
Russes, dès qu’ils eurent appris que
ceux-ci se trouvaient en territoire
turc.
Avant le décollage
de l’appareil de l’aéroport d’Esenboga,
à peu près à 2 h 30 min, heure
locale, nos diplomates n’ont pas été
autorisés à rencontrer les citoyens
de Russie. Il y en avait 17, comme
nous l’avons établi. Nos diplomates
les ont contacté par téléphone.
L’avion syrien a été
retenu à l’aéroport turc pendant 8
heures. Durant tout ce temps les
Russes n’ont pas été autorisés à
rejoindre le bâtiment de l’aéroport,
mais seulement à descendre de temps
en temps prendre l'air sur la piste.
La nourriture des passagers n’a pas
été assurée. Aux demandes des
diplomates russes de rencontrer les
passagers, la partie turque
répondait que l’avion se préparait à
décoller et donc que personne ne
pouvait approcher de l'appareil.
Comme l’a expliqué
le ministre des AE de Turquie Ahmet
Davutoglu, l’interception de l’avion
a été effectuée pour contrôler le
chargement suspect. La partie turque
était en possession de données sur
le fait que l’avion transportait un
fret, ne répondant pas au règlement
de l’aviation civile, a dit le
ministre.
Selon les médias
turcs, à bord de l’avion a été saisi
du matériel de communication.
Certaines sources parlent de pièces
d’armements. Mais pour le moment
l’information sur le contenu du
chargement n’a pas été
officiellement confirmée. Le consul
de l’ambassade de Russie à Ankara,
Elena Kara-Sal, a assuré que le
chargement ne provenait pas de
Russie.
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