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Le projet diabolique et criminel appelé États-Unis d'Amérique
Le gouvernement étasunien utilise la
loi pour nuire aux gens et protéger les dirigeants
John Kozy
Lundi 14 juin 2010
La plupart des
Étasuniens savent que les politiciens font des promesses qu’ils
ne tiennent jamais ; peu d’entre eux savent que les politiciens
font des promesses qu’ils n’ont pas les moyens de tenir, ainsi
que le révèle très clairement la position politique du président
Obama sur le désastre du Deepwater Horizon dans le Golfe du
Mexique.
Obama a fait les
déclarations suivantes :
Il a dit à sa «
commission indépendante » enquêtant sur la marée noire dans le
Golfe d’ « analyser méticuleusement le désastre et ses causes
afin de s’assurer que le pays ne soit plus jamais confronté à ce
type de catastrophe. » En plus du fait que les commissions
présidentielles sont connues pour fournir des rapports douteux
et des recommandations inefficaces, quelqu’un croit-il
réellement qu’il soit possible de trouver un moyen d’empêcher
définitivement tout accident industriel de se produire ? Même si
les efforts des commissions et leurs recommandations arrivent à
réduire la probabilité de tels accidents, ce désastre ne
prouve-t-il pas qu’il en suffit d’un seul ? Et des
événements imprévisibles se produisent tous les jours.
Le président a
dit, « si les lois ne suffisent pas, elles seront changées ».
Mais aucun président ne peut faire cela, c’est la prérogative du
Congrès, et le président doit certainement savoir combien il est
difficile d’obtenir du Congrès qu’il change quoi que ce soit.
Il a également dit que « si la surveillance effectuée par le
gouvernement n’était pas assez forte, cela aussi changera ».
Vraiment ? Même s’il remplace chaque personne occupant un
poste de contrôle, il ne peut rien garantir. Les personnes
nommées à des postes de régulation ont toujours eu des liens
avec les industries qu’elles contrôlent, et peuvent compter sur
des emplois lucratifs dans ces mêmes industries une fois leur
job gouvernemental terminé. Aussi longtemps que l’argent
des corporations pourra influencer l’action gouvernementale, il
ne faudra pas attendre du Congrès ni des contrôleurs qu’ils
puissent changer les lois ou les procédures de régulation en vue
de les rendre plus efficaces, et il n’y a rien qu’aucun
président puisse faire à ce sujet. Même la tentative du
Congrès d’augmenter la limite de responsabilité de l’entreprise,
concernant la marée noire, de 75 millions de dollars à 10
milliards de dollars a échoué lamentablement.
Le président a
dit que « si les lois sont enfreintes, les coupables seront
traduits en justice » et que BP serait tenu responsable de
l’«horrible désastre». Il a dit que BP paiera la note, et BP a
précisé qu’il assumera sa responsabilité quant au nettoyage et
qu’il compensera toute réclamation
« légitime et vérifiable objectivement » quant aux dégâts
matériels, aux dommages corporels, et aux pertes commerciales.
Mais la « justice » est rendue dans les tribunaux américains,
pas par le pouvoir exécutif. Toute tentative de faire valoir la
responsabilité de BP sera jugée par les tribunaux à la même
lenteur que celle d’Exxon Mobile dans l’affaire de la marée
noire en Alaska, et elle aura probablement les mêmes résultats.
La marée noire
de l’Exxon Valdez se produisit dans la Baie du Prince William le
24 Mars 1989. Dans l’affaire Baker contre Exxon, un jury
d’Anchorage accorda 287 millions de dollars de dédommagements au
civil et 5 milliards de dollars au pénal, mais après dix-neuf
ans de jugements en appel, la Cour Suprême, le 25 juin 2008,
décida de réduire l’indemnité
au pénal à 507, 5 millions de dollars, à peine un dixième
de la somme initiale accordée par le jury. En outre,
dix-neuf années d’inflation avaient encore réduit d’autant cette
somme.Durant toutes ces années, beaucoup des gens qui auraient
dû être dédommagés par ces fonds d’indemnités sont morts.
Les Dirigeants appellent cela la justice.Et vous ?
Ceux d’entre
vous qui vivez dans les états côtiers qui seront finalement
affectés par le désastre de Deepwater Horizon, croyez-vous
réellement que le président peut tenir sa promesse de forcer BP
à assumer ses responsabilités ? Pendant que tous les procès
intentés en réponse au désastre s’éterniseront au travers du
système légal, M. Obama, lui, grisonnant, desséché, bien
installé dans un fauteuil somptueux à la Librairie
présidentielle Obama, sera complètement hors-jeu, et exempt de
toute responsabilité. Les politiciens qui se rendent
coupables d’une telle duplicité savent qu’ils ne pourront jamais
tenir leurs promesses. Ils savent qu’ils mentent; pourtant ils
le font compulsivement. Aesop écrit, « Un menteur ne sera pas
cru, même quand il dit la vérité. » Peut-être est-ce la raison
pour laquelle les politiciens ne la disent jamais.
Le gouvernement
aux États-Unis repose sur la loi. Les législateurs la rédigent,
l’exécutif la met en application, et les tribunaux
l’utilisent.Mais la loi est un mensonge. On nous dit de
respecter la loi et qu’elle nous protège. Mais c’est faux.
Pensez-y tous ! La loi et les forces de l’ordre n’entrent en jeu
que secundum vitium (après que le crime soit commis). La police
ne se montre pas avant que vous soyez agressé, dévalisé, ou tué
; ils arrivent après. Donc, en quoi cela vous protège-t-il ?
Oui, si un rapport
de confiance est trahi, vous pouvez poursuivre la personne si
vous en êtes capable, et encore, ce n’est pas une certitude.
(Souvenez-vous des victimes de la catastrophe de l’Exxon-Valdez
!) Même si le coupable est sanctionné, serez-vous tout à fait «
comme avant » ? Sûrement pas. Se fier à la loi est une folie.
Tout ceci est établi, renforcé, et légalisé par les menteurs.
La loi est un
crime majeur, bien plus grand que les activités qu’elle
proscrit, et vous n’avez aucun moyen de vous en protéger. Les
gouvernants se protègent eux-mêmes. La loi ne protège pas
les gens. Elle est simplement un outil de châtiment. Elle peut
tout juste être utilisée, souvent sans succès, pour se
dédommager du malfaiteur. Elle n’efface jamais le crime.
Exécuter le meurtrier ne ramène jamais sa victime à la
vie.Mettre en prison les arnaqueurs de Ponzi ne vous rend pas
votre argent perdu. Et assigner BP en justice ne rendra
pas les marais de Louisiane, ne ramènera pas la faune marine
détruite, ou toute autre forme de vie sauvage, et ne rendra pas
aux victimes ce qu’ils ont perdu.Suivez attentivement ce qui se
produira dans les vingt prochaines années pendant que le
gouvernement usera de la loi pour protéger BP, Transocean, et
Halliburton tandis que les réclamations de tous ceux affectés
par la marée noire disparaîtront dans les sables mouvants du
système légal étasunien.
Jim Kouri, citant des études du FBI, écrit que « certains
traits de caractères révélés par des tueurs en série ou des
criminels peuvent être observés chez un grand nombre de membres
de la sphère politique »; ils partagent les caractéristiques des
psychopathes, qui sont hermétiques à l’altruisme, comme
l’empathie envers leurs victimes ou le remords ou le sentiment
de culpabilité vis-à-vis de leurs crimes. Ils possèdent les
traits de personnalité du menteur, du narcissique, de l’égoïste
et du vaniteux. Ce sont les personnes auxquelles nous avons
confié notre destin. L’échec des États-Unis d’Amérique chez eux
et dans le monde est-il si incroyable ?
Certains peuvent
prétendre que tout ceci est une affirmation audacieuse, extrême.
J’étais moi-même surpris en lisant les données de Kouri. Mais
pour les illustrer, il est facile de trouver des preuves
anecdotiques. Lors de la dernière campagne présidentielle, John
McCain a répondu ‘Bomb, bomb, bomb’ à la question portant sur
l’Iran. Personne au gouvernement n’a exprimé le plus petit
remords au sujet du meurtre de dizaines de milliers de gens à la
fois en Irak et en Afghanistan, qui n’avaient absolument rien à
voir avec les événements du 11 septembre, ni au sujet du ciblage
prémédité de femmes et d’enfants par des drones sans pilote au
Pakistan. Qu’est-ce qui distingue les tueurs en série de ces
officiels du gouvernement ? La seule chose c’est qu’ils ne tuent
pas eux-mêmes mais délèguent leurs crimes à d’autres. Mais c’est
exactement ce que la plupart des parrains de Cosa Nostra
faisaient.
Donc, certaines questions doivent être posées : le gouvernement
des États-Unis est-il devenu une entreprise criminelle ? La
nation est-elle dirigée par des psychopathes ? Comment expliquer
l’appauvrissement de la population, la promotion du complexe
militaro-industriel et de guerres sans fin avec leurs massacres
et génocides, la dégradation de l’environnement, le
désintéressement de la détérioration infrastructurelle et le
soutien, à l’étranger, de gouvernements autoritaires et
corrompus (souvent appelés démocraties) ? Pire que cela,
pourquoi les entreprises peuvent-elles s’enrichir durant ces
guerres pendant que les populations sont elles invitées à se
sacrifier ? Pourquoi le gouvernement n’a-t-il jamais essayé
d’empêcher de tels profits ? Ce n’est pas tant qu’il n’en soit
pas capable. Dans le langage commun, faire du mal au
peuple est considéré comme un
crime.
Ce l’est encore bien plus lorsque ce mal est fait par les
gouvernements, les systèmes légaux, ou les entreprises. Le
gouvernement utilise la loi pour faire du mal au peuple ou
protéger les dirigeants des conséquences du mal qu’ils font
constamment au peuple. Il n’y a qu’à voir comment aucun
responsable de la Massey Energy Company n’a jamais été poursuivi
pour le désastre de la mine de charbon d’Upper Big Branch. Quand
les entreprises sont accusées de malversation, elles répondent
souvent que ce qu’elles ont fait était légal, mais légal n’est
pas synonyme de juste. Lorsque les criminels parviennent
au pouvoir, ils légalisent la criminalité.
A moins que le gouvernement des États-Unis ne modifie son
comportement, la nation est condamnée. Aucun membre du
gouvernement ne semble se rendre compte que la dissimulation
encourage la méfiance, la méfiance la suspicion, et que la
suspicion mène ensuite à la censure. Le manque de prise de
conscience de la part du gouvernement n’est-il pas une preuve de
psychopathologie criminelle ?
Article original en anglais :
The Psychopathic Criminal Enterprise Called America, The
Government uses the Law to Harm People and Shield the
Establishment, publié le 4 juin 2010.
Traduction : Pascal Sacré pour
Mondialisation.ca
John Kozy est
professeur de philosophie et de logique à la retraite qui tient
un blog sur des sujets politiques, économiques et sociaux. Après
avoir servi dans l’armée US pendant la guerre de Corée, il passa
vingt années comme professeur d’université et les vingt années
suivantes comme écrivain. Il a publié un manuel en logique
formelle commerciale, dans des revues académiques et quelques
magazines commerciaux, et a signé des éditoriaux de journaux à
titre d’invité.
Vous pouvez trouver ses
travaux sur le net à l’adresse
http://www.jkozy.com/ et vous pouvez lui écrire à partir de
la page d’accueil du site web.
© Droits d'auteurs John Kozy, Mondialisation.ca, 2010
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