Opinion
« La Pensée
stratégique russe -
Guerre tiède sur l'Echiquier eurasien »
Jean Géronimo (1)
Vendredi 2 novembre
2012
Les révolutions arabes, et après ?
A
la recherche d’un « printemps russe »…
Extrait du livre (pp.113-122)
Introduction (10 pages) au Post
scriptum (50 pages) de la nouvelle
édition 2012
« Voyez la situation qui s’est créée au
Proche-Orient et dans le monde arabe.
(…)
Il est pleinement vraisemblable que s’y
produisent des événements compliqués, y
compris l’accès au pouvoir de
fanatiques. Cela signifierait des
troubles pour des décennies et la
propagation de l’extrémisme. Il faut
regarder la vérité en face. Ils ont
déjà, auparavant, préparé un tel
scénario pour nous, et ils essaieront a
fortiori de le réaliser maintenant. »
(2)
Dmitri Medvedev
Président de la Fédération de Russie
Discours à Vladikavkaz, Ossétie du Nord,
22 février 2011
« Nous
constatons une tentative évidente de
rééditer le scénario libyen, ce qui
serait inacceptable pour la Russie. »
(3)
Sergueï
Riabkov
Vice-ministre russe des Affaires
étrangères, 26 janvier 2012
« Nous
soutenons le droit des gens du monde
entier à exprimer leurs opinions et
leurs espoirs démocratiques et nous
continuerons à le faire. » (5)
Mark Toner
Porte-parole du département d'Etat
américain, 9 décembre 2011
« Le fait que l’on n’intervienne pas
partout ne signifie pas que l’on ne
devrait le faire nulle part. »
(4)
Zbigniew Brzezinski
Conseiller auprès du président Obama,
31 mars 2011
Pour commander le livre :
http://www.amazon.fr/pens%C3%A9e-strat%C3%A9gique-russe-l%C3%A9chiquier-eurasien/dp/2917329378/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1350313124&sr=1-1
Entre incertitudes arabes et certitudes
occidentales : retour vers la Guerre
tiède
« Si les
mesures énumérées ne sont pas
suffisantes, la Russie déploiera dans
l'ouest et le sud du pays des systèmes
offensifs modernes, qui garantiront la
destruction des installations
européennes du bouclier anti-missiles. »
(6)
Dmitri Medvedev
Président de la Fédération de Russie
23 novembre 2011
Entre les
« incertitudes arabes », héritées des
turbulences politiques récentes, et les
« certitudes occidentales » sur la
nécessité stratégique du bouclier
anti-missiles américain, l’évolution
géopolitique actuelle semble a priori
défavorable pour la Russie, dans la
mesure où elle va à l’encontre de ses
intérêts nationaux.
La Russie
post-communiste redoute, aujourd’hui,
une intensification de ce que ses
dirigeants nomment la « menace
islamiste » (7) dans son espace
politique
intérieur (principalement
nord-caucasien) et
périphérique (principalement
centre-asiatique). Elle redoute, aussi,
l’instrumentalisation de cette
menace – à l’instar du scénario afghan
de 1979 – par des puissances étrangères
avides de la déstabiliser, pour
accélérer son déclin dans son espace de
domination historique et, cela,
conformément aux vieilles
« recommandations » du stratège
américain, Zbigniew Brzezinski.
Toutefois, Moscou a des cartes en mains
et, en tant que puissance stratégique et
joueuse sur l’Echiquier mondial, elle
est loin d’avoir dit son dernier mot –
et, surtout, elle est prête à
se replacer. Au cœur du « printemps
arabe », la partie d’échecs se poursuit,
donc.
Face à la montée
des incertitudes et en vue d’assurer un
rééquilibrage des rapports de
force internationaux, la première
réponse de Moscou a été, d’une part, de
réactiver (contre la coalition
arabo-occidentale) un
axe géopolitique eurasien,
principalement avec la Chine et l’Inde,
et, d’autre part, de brandir (contre le
projet anti-missiles américain) la
menace d’un renforcement de son
potentiel nucléaire offensif –
option officialisée, le 23 novembre
2011, par le président D. Medvedev et
rappelée, un peu plus tôt, dans le cadre
du Conseil Russie-Otan :
« Si nous n’arrivons pas à nous entendre
sur la défense anti-missiles (…), nous
serons dans l’obligation de nous
renforcer » (8). Cette double
réaction russe s’inscrit dans la logique
de « l’équilibre des puissances » qui a
verrouillé la stabilité mondiale sous la
Guerre froide et qui, en définitive, a
permis de reconnaître le
statut
international de la Russie. En
brisant cet équilibre, le bouclier ABM
américain remettrait, de facto, ce
statut en cause.
Globalement, on
observe donc un
durcissement de la politique russe
face à l’unilatéralisme (parfois armé)
de la gouvernance occidentale, suspectée
de partialité dans sa gestion des
« crises arabes » et, au final, à
l’instar de la crise libyenne et du
projet ABM, d’imposer ses propres règles
du jeu – contre les intérêts politiques
russes. Bien avant le début du
« printemps » de la démocratie arabe, et
en parfait visionnaire, V. Poutine
exprimait le 9 juin 2010 de troublantes
certitudes préfigurant les ingérences
occidentales dans les « révolutions
arabes » : cette
« vieille
tradition des pays européens d'imposer
ses normes et ses règles (...)
s'applique désormais à la démocratie »
(9).
Le premier ministre russe voit dans
cette « tradition » occidentale une
menace latente, virtuellement porteuse
de désordres sur les Echiquiers arabe et
eurasien. En définitive, cette politique
occidentale ouvre la porte à des régimes
radicaux guidés par des idéologies
religieuses extrémistes.
Cette
analyse est reprise par le représentant
russe à l’Otan, D. Rogozine, qui
redoute le pire pour la Libye :
« Les
modèles occidentaux de démocratie
risquent de servir de base à la
transformation de la Libye en un Etat
islamiste radical régi par la Charia »
(10). La tendance de
l’Occident à soutenir systématiquement
les manifestations violentes et
l’opposition aux régimes en place, sur
la base de modèles pré-établis, a été
qualifiée par le chef de la diplomatie
russe, S. Lavrov, de véritable
« provocation
politique » (11) à l’échelle
internationale.
Dans le prisme russe et selon une
connotation très négative, ce soutien
occidental ne ferait qu’aggraver les
« désordres arabes », pour reprendre
l’expression titrée de J.M. Chauvier
(12). Ainsi, en dépit de l’euphorie
ambiante, une hirondelle (arabe) ne fera
pas le printemps (russe). Surtout si,
portés par le vent d’hiver de la révolte
des peuples, de puissants intérêts
géostratégiques sont en jeu.
La Russie dénonce
l’ingérence et le rôle démesuré
de l’Otan, sous l’impulsion américaine,
au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et,
plus globalement, sur le continent
eurasien, au détriment d’une ONU
impuissante et manipulée. Ce faisant,
elle y voit la répétition d’un scénario
déjà bien rôdé, dans le prolongement de
la stratégie conduite contre la Serbie
de Milosevic à la fin des années 1990 et
qui s’est achevée, en 2008, par
l’indépendance du Kosovo musulman. En ce
sens, la gestion occidentale des
« révolutions arabes » peut être
considérée, en partie, comme un
sous-produit de la lutte d’influence
entre leaderships concurrents, initiée
sous la Guerre froide et poursuivie,
depuis, sous des formes certes rénovées
– mais préservant, sur un plan
structurel, la fonction
politique de l’Otan.
Cette hypothèse a
été parfaitement validée dans le cas de
la « révolution libyenne » et pourrait,
sous la double pression de la coalition
occidentale et de la Ligue arabe
soudainement éprise de liberté, bientôt
s’appliquer à une « révolution
syrienne » encline à passer la vitesse
supérieure, avec le
blanc seing occidental. Dans la
vision russe, le « scénario libyen »
deviendrait une sorte de
norme internationale informelle
faisant de l’Otan un instrument
incontournable de gestion des crises
(géo-)politiques. Or, parfaitement
consciente du danger d’une telle option,
Moscou s’oppose à toute généralisation
du « modèle libyen » sur l’Echiquier
arabe :
« Nous
jugeons inacceptable l'utilisation du
"modèle" libyen afin de résoudre
d'autres crises » (13).
Désormais, légitimée par une forme
apparente de consensus international née
du « printemps arabe », l’Otan est
perçue par Moscou comme le levier
d’extension de la zone d’influence
idéologique américaine dans le monde, au
nom de la démocratie comme valeur
suprême et universelle. Trop longtemps
restée sur le reculoir et menacée dans
sa propre zone de domination, la Russie
conteste cette avancée.
Etrangement
qualifié par Z. Brzezinski de
« réaction profondément émotionnelle »
(14), le « printemps arabe »
s’inscrirait dans une forme de
contagion démocratique
planétaire considérée comme irréversible
et, surtout, idéologiquement
souhaitable. Or, à l’instar de
l’évolution libyenne, Moscou redoute une
dérive incontrôlable de cette
« démocratisation » arabe vers un
« hiver islamiste », récemment illustré
par la percée électorale des partis
islamistes en Tunisie, au Maroc et en
Egypte. Elle redoute, aussi, une
manipulation américaine de cette
vague démocratique pour perturber les
processus électoraux en Russie – via le
rôle d’ONG sous contrôle étranger
(15) – et déstabiliser son
système politique, dans le but ultime
d’empêcher le retour présidentiel de V.
Poutine en 2012, tant redouté par
Washington. Parce que ce dernier incarne
le symbole d’une Russie comme
centre de force mondial,
concurrent de l’hyper-puissance
américaine et
épine dorsale de l’axe eurasien. En
réaction, et pour se protéger des
ingérences extérieures, visant à
précipiter un étrange « printemps
russe » aux couleurs néo-libérales,
Poutine prône une réforme du modèle
politique russe, en vue de l’adapter aux
attentes de son peuple et prévenir toute
aspiration « révolutionnaire » :
« Le
système politique doit être protégé des
chocs extérieurs et des escrocs qui
tentent d'influencer de l'extérieur
notre politique » (16).
Langage de
confrontation.
Avec une certitude
désarmante et une bienveillance
infantilisante à l’égard d’un élève
russe indiscipliné, Mark Toner,
porte-parole du département d'Etat
américain, a justifié
l’ingérence politique de
Washington par l’application de
« programmes » d’apparence noble et
visant à démocratiser la société russe :
« Nos
programmes, la secrétaire d'Etat Hillary
Clinton en a parlé, visent à soutenir un
processus électoral plus transparent,
libre et juste. (…) Une aide de ce
genre, en Russie ou ailleurs, vise à
soutenir le processus politique
démocratique » (17).
Or, de
manière très officielle, Washington a
prévu de renforcer son soutien à ces
vertueux « programmes » lors des
échéances présidentielles russes du 4
mars 2012, promettant ainsi à V. Poutine
un printemps chaud. Moscou est
parfaitement consciente de la dimension
idéologique de tels « programmes »,
déjà appliqués dans les Etats
post-soviétiques visés par la stratégie
américaine de contrôle de l’Eurasie et
victimes, au milieu des années 2000, de
surprenantes « révolutions de couleur »
à orientation libérale. Dans un proche
avenir, cette « vague colorée » pourrait
s’étendre au Kazakhstan, république
traditionnellement très proche de
Moscou, en prise à de brutales
manifestations anti-gouvernementales, le
16 décembre 2011, et dont les richesses
pétrolières pourraient justifier
certaines manipulations étrangères (18).
En tant que vecteur d’une
nouvelle forme de domination plus
« soft », la démocratie devient
l’idéologie implicite et motrice
de l’expansion américaine, convaincue de
sa « destinée manifeste » et, en
définitive, de la nécessité de contrôler
les principales sources
d’approvisionnement énergétique sur
l’espace eurasien. Inaugurant, en
quelque sorte, une forme politiquement
correcte de
néo-impérialisme.
Aujourd’hui, Moscou
regrette d’être
marginalisée sur les questions de
sécurité dans le monde, comme si elle
restait une menace virtuelle aux yeux
d’un Occident donneur de leçons et
prisonnier de ses
vieux clichés hérités de la lutte
anti-communiste. En dépit d’un discours
apaisant des leaders occidentaux,
soucieux de ménager un acteur militaire
et énergétique majeur, la Russie n’est
toujours pas écoutée et traitée, de
manière égalitaire, comme un véritable
partenaire stratégique. En d’autres
termes, Moscou n’a pas le sentiment
d’être reconnue comme
grande puissance, crédible et
respectée sur la scène internationale.
Plus inquiétant, elle continue de
percevoir une forme de méfiance et
d’hostilité détournée de la part des
puissances occidentales, désireuses de
garder leur leadership politique face
aux initiatives russes en faveur de la
paix et de la stabilité dans le monde.
Persuadées d’être les puissances élues
par l’histoire, ces dernières
considèrent, en effet, les initiatives
de Moscou – de plus en plus appuyées par
la Chine – comme une intrusion dans leur
« chasse gardée ». Au-delà, il s’agit
pour la coalition occidentale sous
leadership américain d’évincer
définitivement la Russie d’un espace
post-soviétique âprement convoité et,
par ce biais, réaliser un vieil objectif
brzezinskiien de la Guerre froide –
que pourrait, d’ailleurs, précipiter
l’éclosion précoce d’un « printemps
russe » sous soleil américain. Dans
cette optique, le bouclier anti-missiles
ABM deviendrait l’élément clé de cette
stratégie en
verrouillant la défense occidentale
face à une puissance russe nucléarisée
et potentiellement revancharde, donc
menaçante.
Structurellement,
et indépendamment des évolutions
erratiques de la conjoncture
internationale, la stratégie américaine
est centrée sur la
compression de la force
nucléaire russe. Cette idée a été
reprise, le 15 décembre 2011, par V.
Poutine, dénonçant au passage la
tendance des Etats-Unis à traiter leurs
alliés comme de simples « vassaux »
soumis à leurs injonctions – ce que la
Russie post-Eltsine ne sera jamais.
Ainsi, selon Poutine, les Etats-Unis
« commettent
(…) une lourde erreur en présumant qu'il
faut d'abord nous priver de notre
potentiel nucléaire avant de nous
considérer comme un éventuel allié ».
Cette configuration
géopolitique a conduit la Russie à
dénoncer la survie d’une
« mentalité digne de la Guerre froide »
(19) qui l’obligera, d’une part, à
accélérer sa reprise en mains de son
Etranger proche – l’actuelle CEI – pour
asseoir son pouvoir régional et
consolider sa
ceinture sécuritaire et, d’autre
part, à développer son système de
dissuasion nucléaire pour renforcer son
autonomie stratégique et neutraliser
la menace du bouclier américain. Pour
Moscou, cette dernière option est
d’autant plus justifiée que, dans le
cadre de l’ABM américain, l’implantation
d’un radar en Turquie permettra au
bouclier « de
contrôler une partie conséquente de la
Russie » (20)
et, en
particulier, une partie de ses bases
stratégiques. Depuis peu, il est à
nouveau question d’une possible
extension de l’ABM aux portes de
la Russie, dans l’ex-république
soviétique de Géorgie – redoutable défi
à la sécurité russe. Au pied du mur, les
dirigeants russes ne pouvaient pas ne
pas réagir : ils sont, aussi, de
redoutables
joueurs d’échecs.
Dans son brutal
avertissement du 23 novembre, le
président Medvedev a clairement montré
la détermination russe à
ne plus reculer, désormais,
devant l’unilatéralisme provocant de la
puissance américaine :
« J’ai
ordonné aux forces armées d'élaborer des
mesures pour détruire, si besoin, les
moyens d'information et de commande du
système de défense anti-missiles » (21).
Terrible, mais révélateur aveu.
Au cœur de
l’Eurasie, grevée par une guerre
« tiède », la Russie avance ses pions.
Jean
Géronimo, 26/01/2012
Jean.Geronimo@upmf-grenoble.fr
(1) Les
crises arabes
et leurs implications géostratégiques
pour la Russie, sont traitées dans le
post-scriptum (pp. 113-162), centré sur
le concept de
Guerre tiède, et
inséré dans la nouvelle édition enrichie
(+ 60 pages) de mon livre : « La
Pensée
stratégique
russe
–
Guerre
tiède
sur
l’Échiquier
eurasien : les
révolutions arabes, et après ? ».
Préface
de
Jacques
SAPIR,
mars
2012,
éd.
SIGEST,
code
ISBN
2917329378
–
en
vente :
Amazon,
Fnac,
Décitre
(15
euros).
(2) Voir sur le
site du président, en russe
[http://news.kremlin.ru/transcripts/10408].
(3)
http://www.fr.rian.ru/world/20120126/193160923.html
: « Les sanctions occidentales visent à
détruire la souveraineté de la Syrie »,
S. Riabkov, 26/01/2012 – RIA Novosti.
(4)
http://toutsurlachine.blogspot.com/2011/03/zbigniew-brzezinski-un-monde-tres.html
: « Un monde très asymétrique », Z.
Brzezinski, 1/04/2011 – Le Monde -
Dialogues. Cette affirmation de
Brzezinski concerne les « révolutions
arabes ».
(5)
http://fr.rian.ru/world/20111209/192356806.html
: « Russie
: l'aide US aux ONG vise à développer la
démocratie », 9/12/2011 – RIA Novosti.
(6)
http://fr.rian.ru/world/20111123/192100618.html
: « Bouclier américain : Medvedev menace
de déployer des systèmes offensifs »,
23/12/2011
– RIA Novosti.
(7)
Dans la terminologie russe, il
s’agit de la menace de « l’Islam
radical ».
(8)
http://fr.rian.ru/world/20111208/192347894.html
: « Moscou renforcera son potentiel de
dissuasion, en cas d’impasse sur le
bouclier », D. Rogozine, 8/12/2012
– RIA Novosti.
(9)
http://fr.rian.ru/world/20100609/186866922.html
: « Le système politique russe est
encore loin d’être parfait », V.
Poutine, 9/06/2010
– RIA Novosti.
(10)
http://fr.rian.ru/world/20111108/191876104.html
: « Libye : la démocratie à
l’occidentale, tremplin de
l’islamisme », D. Rogozine, 8/11/2011 –
RIA Novosti.
(11)
http://fr.rian.ru/world/20111121/192063188.html
: « Syrie : Moscou dénonce des
"provocations" occidentales », S.
Lavrov, 21/11/2011
– RIA Novosti.
(12)
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-03-08-Russie
: « Les "désordres arabes" : alerte en
Russie », J.M. Chauvier, La valise
diplomatique, 8/03/2011 – Le Monde
diplomatique.
(13)
http://fr.rian.ru/world/20111205/192278934.html
: « Conseil Russie-Otan : Moscou
évoquera la Libye et le bouclier
européen », Communiqué du MID, 5/12/2011
– RIA Novosti.
(14)
http://www.lemonde.fr/11-septembre/article/2011/09/11/zbigniew-brzezinski-nous-avons-sur-generalise-et-theologise-la-nature-de-cet-acte-terroriste_1570688_1569588.html
: « Nous avons sur-généralisé et
théologisé la nature de cet acte
terroriste », Z. Brzezinski, 11/09/2011
– Le Monde.fr.
(15) Une institution
clé dans le contrôle et la contestation
des résultats des législatives russes du
4 décembre 2011 est une ONG nationale,
Golos (« Voix »), sous influence
américaine. Ainsi, cette ONG est, d’une
part, alimentée par des fonds américains
(via l’agence gouvernementale USAID) et,
d’autre part, liée à la
National Endowment for
Democracy (NED), fondation créée
en 1983 par le président R. Reagan pour
combattre le communisme et qui, depuis
1991, cherche à étendre l’influence
américaine (et ses valeurs) dans
l’espace post-soviétique.
Personnellement, je ne peux m’empêcher
de faire un parallèle avec les
modèles des « révolutions colorées »
ayant placé en Géorgie (2003), en
Ukraine (2004) et au Kirghizstan (2005)
des dirigeants libéraux pro-américains,
après des procédures électorales
douteuses supervisées, voire soutenues
et financées par des ONG sous contrôle
américain. Le scénario des révolutions
colorées en zone post-communiste est le
suivant : développement – sous la
pression d’institutions (de type ONG) de
défense des libertés et des droits de
l’homme – de manifestations massives
dans les rues, succédant à des élections
contestées (à l’origine, par les ONG) et
finissant, à terme, par provoquer le
départ d'un leader considéré comme
autoritaire et non démocratique. La
politique (américaine) a, parfois, ses
raisons, que la démocratie (post-Guerre
froide) ignore…
(16)
http://fr.rian.ru/politique/20111215/192725240.html
: « Poutine : le système politique doit
être résistant à l’influence
extérieure », V. Poutine, 15/12/2011
– RIA Novosti.
(17)
http://fr.rian.ru/world/20111209/192356806.html
: « Russie : l’aide aux ONG vise à
développer la démocratie », M. Toner,
9/11/2011
– RIA Novosti.
(18) Iouri
Solozobov, directeur des projets
internationaux de l’Institut de la
stratégie nationale, a ainsi déclaré :
« J’estime que les
émeutes ont été provoquées de l’étranger
par des opposants radicaux du président
Nazarbaïev. Le fait que cela s’est
produit le jour du 20ème anniversaire de
l’indépendance du Kazakhstan est
éloquent. Le but de cette provocation
indiscutable est de mettre en cause la
stabilité intérieure du Kazakhstan ».
http://fr.rian.ru/gros_titres/20111219/192776139.html
: « Le
scénario libyen pour le Kazakhstan? »,
Lu dans la presse russe, Nezavissimaïa
Gazeta, 13/10/2011
– RIA Novosti.
(19)
http://fr.rian.ru/world/20111215/192734482.html
: « Russie-UE : l’esprit de la Guerre
froide entrave notre coopération », V.
Poutine, 15/12/2011
– RIA Novosti.
(20)
http://fr.rian.ru/world/20111208/192346281.html
: « Un radar US basé en Turquie couvrira
une partie de la Russie », S. Lavrov,
8/12/2011
– RIA Novosti.
(21)
http://fr.rian.ru/world/20111123/192100867.html
: « Bouclier anti-missiles : Medvedev
annonce des mesures de riposte »,
23/11/2011
– RIA Novosti.
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