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Israël: L'utilisation des bombes en grappes au Liban est légale - armée israélienne


L'ONG Mines Advisory Group fait exploser des bombes en grappes dans le Sud Liban - septembre 2006
Photo: Serene Assir/IRIN

JERUSALEM, 31 décembre 2007 (IRIN)

Malgré les précédentes condamnations des organisations de défense des droits humains et des Nations Unies, l’utilisation par l’armée israélienne des bombes en grappes pendant le conflit du Liban en 2006 ne constituait pas une violation du droit humanitaire international, a affirmé le Brigadier général Avihai Mendelblit, avocat général de l’armée.

Dans un rapport publié le 24 décembre, l’armée israélienne a indiqué avoir eu recours aux bombes en grappes pour combattre le Hezbollah, la milice chiite libanaise qui avait « soigneusement caché » ses sites de lancement des roquettes tirées sur le territoire d’Israël.

L’armée israélienne « a dû recourir à un arsenal militaire capable d’apporter une riposte immédiate aux tirs de roquettes et de couvrir au maximum la zone ciblée », peut-on lire dans le rapport qui précise que l’arsenal militaire lui-même est « conforme aux conventions internationales ».
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La « plupart des bombes en grappes ont été larguées sur des zones ouvertes et inhabitées », mais dans certains cas, l’armée a ciblé des zones résidentielles pour riposter aux tirs de roquettes du Hezbollah. A Maroon a-Ras, des bombes ont été larguées pour « couvrir l’évacuation » de soldats israéliens.

Une commission d’enquête internationale

Amnon Vidan du bureau d’Amnesty International en Israël a affirmé qu’il n’était pas surpris par la décision de l’avocat général et que, dans une telle affaire, il était préférable de confier l’enquête à une commission d’enquête internationale plutôt qu’à l’armée.

« Le nombre de bombes en grappes utilisées dans les zones d’habitations, les témoignages des soldats sur l’utilisation de ces bombes, le refus d’Israël de fournir aux Nations Unies les cartes des localités sur lesquelles les bombes ont été larguées afin de faciliter les opérations de déminage », son autant d’éléments qui concourent à établir des conclusions bien différentes de celles de l’armée, a-t-il expliqué à IRIN.

Les bombes en grappes sont des armes antipersonnel qui éparpillent sans discernement de nombreuses petites bombes sur une zone étendue, lorsqu’elles explosent. Les bombes elles-mêmes ne sont interdites par les conventions internationales, mais il est interdit d’en faire usage dans les zones habitées par des populations civiles.

Condamnation officielle d’Israël par les Nations Unies, en 2006

En août 2006, Jan Egeland, qui était alors Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonateur des secours d’urgence, avait vivement condamné l’utilisation par Israël des bombes en grappes, indiquant qu’il s’agissait d’un acte « choquant et totalement immoral ».

« Près de 90 pour cent des bombes en grappes ont été larguées dans les 72 heures qui ont précédé la fin du conflit, alors qu’on savait qu’une résolution allait être votée », a expliqué M. Egeland, ajoutant que les zones peuplées, notamment les zones d’habitations et agricoles étaient actuellement envahies d’engins non explosés.

Selon les estimations des Nations Unies, environ 40 pour cent des bombes en grappes larguées n’ont pas explosé, même si une grande opération de déminage est actuellement en cours.

Le conflit Israélo-libanais – qui a éclaté à la suite d’un raid du Hezbollah en territoire israélien qui a conduit à la capture de deux soldats israéliens – a duré 34 jours jusqu’à l’intervention d’un cessez-le-feu à la mi-août. Ce conflit a fait plus de 1 200 morts, des victimes libanaises pour la plupart.

Selon des statistiques des Nations Unies, depuis la fin de la guerre, les engins non explosés, vestiges de la guerre au Liban, ont fait plus de 30 morts et plus de 200 blessé

 

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Source : IRIN  
http://www.irinnews.org/fr/...


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