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IRIN
Israël-TPO:
La conférence d'Annapolis se penche sur des problèmes complexes
L'esplanade des Mosquées (Haram al-Sharif), que
les Juifs appellent Mont du Temple,
est un site religieux très important pour les Palestiniens et les
Israéliens.
Photo:
Briony Balsom/IRIN
JERUSALEM, 28
novembre 2007 (IRIN) Après la conférence internationale d’Annapolis,
une ville de l’Etat du Maryland, aux Etats-Unis, analystes et
politiciens des deux camps énumèrent quelques uns des problèmes
majeurs qui feront l’objet de négociations entre Israéliens et
Palestiniens.
Les réfugiés
Actuellement, plus de 4,4 millions de réfugiés palestiniens ont
été recensés ; il s’agit de Palestiniens ayant fui la
Palestine pendant la guerre arabo-israélienne de 1948 et de leurs
descendants. C’est le sujet le plus sensible d’autant qu’une
majorité de Palestiniens souhaitent que leur soit reconnu un
droit au retour sur ce qui est désormais le territoire de l’Etat
d’Israël, alors que seul un faible pourcentage d'Israéliens
juifs est favorable à cette idée.
Récemment, le groupe d’Aix, un groupe de travail constitué
d’experts israéliens, palestiniens et internationaux
travaillant sur le volet économique du processus de paix israélo-palestinien,
a suggéré qu’une enveloppe de 55 à 85 milliards de dollars américains
et le droit au retour des réfugiés palestiniens dans le nouvel
Etat de la Palestine pourraient permettre de résoudre la crise et
satisferaient les deux camps, bien que certains sondages montrent
que la plupart des Palestiniens ne se satisferont pas de cette
contribution financière.
Statut de Jérusalem
Une ville culturelle, religieuse et historique que les deux camps
revendiquent comme capitale. Si la communauté internationale est
plutôt favorable à une partition de la ville, avec Jérusalem
Est sous contrôle palestinien et Jérusalem Ouest sous contrôle
israélien, la présence des colonies israéliennes dans les
territoires occupées en 1967 constitue encore un problème.
De même, les deux camps veulent exercer seul une souveraineté
sur certains sites religieux, en notamment sur l’esplanade des
Mosquées (Haram al-Sharif) que les Juifs appellent le Mont du
Temple.
Plusieurs propositions ont été faites pour tenter de définir un
statut la ville de Jérusalem : ville unifiée, ville ouverte,
ville divisée et ville semi-ouverte, avec un certain degré de
souveraineté accordé à chaque partie.
De même, des centaines de milliers de Palestiniens de Jérusalem
Est ont été contraints d’adopter la nationalité israélienne
et sont désormais intégrés à la main d’œuvre et au système
de couverture sociale de l’Etat d’Israël. Bon nombre
d’entre eux ne souhaiteraient pas perdre leurs emplois et leurs
avantages sociaux. Frontières
L’ébauche de la solution de deux Etats distincts, comme règlement
au conflit israélo-palestinien, s’articule généralement
autour des lignes de démarcation de l’armistice de 1949 ; ce
qui reviendrait à laisser aux Israéliens le territoire qu’ils
occupaient entre 1949 et 1967 et à placer la Cisjordanie et la
Bande de Gaza sous souveraineté palestinienne. 
La barrière israélienne continue de s'étendre
en Cisjordanie, et les Palestiniens craignent qu’à long
terme,
cette barrière ne matérialise de facto la frontière entre les
deux États.
Photo:
Tom Spender/IRIN
Néanmoins,
l’opinion publique israélienne est plutôt favorable au
maintien de bon nombre de grandes colonies juives de Cisjordanie
sous le contrôle d’Israël, tandis que les Palestiniens
affirment qu’au plus ils seraient prêts à procéder à des échanges
de terre pour satisfaire cette exigence.
Par ailleurs, avec l’extension de la barrière israélienne dans
la Cisjordanie, les Palestiniens craignent qu’à long terme,
cette barrière ne matérialise de facto la frontière entre les
deux Etats, même si les autorités israéliennes écartent cette
éventualité en affirmant que la barrière peut être supprimée.
L’expérience peu concluante de l’évacuation des colonies de
Gaza, en 2005, peut rendre assez complexes les futures évacuations
de colonies.
Sécurité
Israéliens et Palestiniens veulent des garanties pour leur sécurité
après la signature d’un accord de paix définitif. Les Israéliens
exigent que les militants palestiniens cessent toute activité et
que l’Autorité palestinienne fasse régner la loi et
l’ordre sur l’ensemble des territoires qu’elle contrôle. Quant
aux Palestiniens, ils veulent avoir la garantie que le nouvel Etat
ne se sera pas sous le contrôle d’Israël – qui pourrait par
exemple avoir un droit de regard sur le franchissement de leurs
frontières, l’accès à la mer et à l’espace aérien, ou que
l’armée israélienne ne mènera pas des incursions à l’intérieur
du territoire du nouvel Etat.
Les attaques contre le territoire d’Israël et les violentes
représailles ou opérations préventives de l’armée israélienne
pourraient nuire à tout futur accord de paix. 
Les forces de sécurité fidèles au Fatah n'ont
pas pu empêcher
le mouvement du Hamas de prendre le contrôle de Gaza.
Photo:
Tom Spender/IRIN
Enfin, Gaza est
actuellement sous le contrôle du mouvement islamiste du Hamas qui
n’a pas pris part aux négociations. Pour qu’un accord de paix
définitif puisse être appliqué, tous les territoires
palestiniens devront être reliés et placés sous une seule et même
autorité. Copyright © IRIN
2007
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