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Opinion

Armement des rebelles libyens
La France fait son mea-culpa
Hassan Moali

Jeudi 30 juin 2011

L’état-major de l’armée française a reconnu, hier, avoir parachuté 40 tonnes d’armes dans la région de Djebel Nafusa.

L’armement des rebelles libyens, qui a fait polémique lors de la conférence de Londres, ne relève plus désormais de l’éventualité. La France, qui fut l’un des premier pays à avoir proposé de donner un coup de main militaire aux hommes du CNT, est déjà passée à l’acte. Son état-major a confirmé le parachutage d’armes légères aux rebelles dans la région du Djebel Nafusa, au sud de Tripoli.
Ces révélations marqueront sans doute un tournant dans le bourbier libyen en ce sens qu’elles consacrent de fait, l’extension – hors Conseil de sécurité – de la résolution 1973 pour couvrir la fourniture d’armes aux rebelles. Le quotidien français le Figaro, proche de l’Elysée, qui a révélé l’information citant «des sources françaises haut placées», souligne que la France a livré des «lance-roquettes, des fusils d’assaut, des mitrailleuses et missiles antichars Milan».  

Une source officieuse proche du dossier cité par l’AFP soutient également que la France avait fait passer des armes via des parachutages et par les frontières terrestres avec des pays voisins. La quantité avoisinerait les «quarante tonnes d’armes» dont «quelques chars légers». Les mêmes sources ajoutent que la décision aurait été prise à la suite d’une réunion mi-avril entre le président français Nicolas Sarkozy et le chef d’état-major des rebelles libyens, le général Abdelfatah Younès, accompagné d’autres membres de la rébellion, selon la même source. Le Figaro cite une «source française haut placée» affirmant qu’«il n’y avait aucune autre façon de procéder», et explique ces largages d’armes par la volonté de Paris de donner un coup de pouce à la rébellion sur ce front sud. Il ajoute que l’armée française dispose d’un système «très performant et très précis de parachutage et qu’elle a agi sans l’appui de ses alliés», en particulier la Grande-Bretagne. Paris et Londres furent à l’origine d’une intervention militaire déclenchée le 19 mars pour stopper les troupes de Mouammar El Gueddafi qui étaient sur le point de reprendre Benghazi (est), deuxième ville du pays et fief de la rébellion. Mais trois mois après son lancement, la coalition, désormais conduite par l’OTAN, paraît s’enliser et ne parvient pas à faire partir le dirigeant libyen.

La guerre par procuration

Ce largage d’armes est donc destiné à prêter main-forte aux rebelles qui ont du mal à repousser les troupes d’El Gueddafi pour foncer vers Tripoli. Signe que les armes de la France ont donné un bon coup de main aux rebelles, le Figaro dit avoir pu consulter une carte de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), les services de renseignements français, montrant que plusieurs localités de la région sont passées récemment aux mains des rebelles. Il s’agit de Nalout, Tiji, Al Jawsh, Shakshuk et Yafran. 
Concrètement, la France est en train de faire la guerre par procuration en Libye à l’ombre du Conseil de sécurité et de l’OTAN encore rétifs à un engagement militaire.

Londres tacle gentiment Paris

Ce qui risque de compliquer un peu plus l’équation et donner du grain à moudre à ceux, nombreux, notamment l’Union africaine, qui dénoncent le dérapage de l’OTAN de la protection des civiles à des bombardements meurtriers. Curieusement le coupe franco-britannique a assumé le même jour avoir agi en dehors du parapluie onusien et atlantique. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a reconnu hier que son pays avait accordé au Conseil national de transition (CNT), la somme de 100 millions de dollars (70 millions d’euros) dans le cadre d’un fonds de soutien spécial. «La semaine dernière, ils ont reçu les 100 premiers millions de dollars de dons internationaux pour payer les salaires et acheter du carburant, par l’intermédiaire du mécanisme de financement temporaire mis en place par le groupe de contact», a-t-il révélé devant la Chambre des communes. Pour autant, Londres a exclu l’envoi d’armes en Libye. «Non, la Grande-Bretagne n’envisage pas de fournir des armes à l’opposition en Libye. Nous pensons que cela soulève un certain nombre de questions, à commencer par la résolution des Nations unies (autorisant l’intervention en Libye, ndlr), même si dans certaines circonstances cela pourrait être justifié», a déclaré le secrétaire d’Etat britannique à la Défense, Gerald Howarth, lors d’une conférence à Bruxelles. Voilà qui place la France dans une bien mauvaise posture. D’ailleurs la DGSE interrogée par l’AFP a rappelé qu’elle ne faisait «jamais de commentaire sur ses opérations réelles ou supposées». Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, n’a pas souhaité lui non plus commenter ces informations. Il est vrai que cette politique de cavalier seul de la France paraît indéfendable.

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Source : El Watan
http://www.elwatan.com/...

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