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Analyse
Processus de
paix au Proche-orient :
Joe Biden réitère le soutien « absolu » des USA à Israël
Hassan Moali
Joe
Biden
Mercredi 10 mars 2010
« La pierre angulaire de notre relation est notre engagement
absolu, total et sans réserve en faveur de la sécurité
d’Israël. » Les Palestiniens apprécieront.
Dépêché par le président Obama au Proche-Orient dans
l’optique de relancer le processus de paix via des négociations
indirectes, le vice-président américain a fait à peu près le
contraire. Censé, en théorie, faire entendre raison aux
dirigeants israéliens d’arrêter les colonisations, pierre
d’achoppement des négociations, Biden s’est plutôt fendu d’une
déclaration d’amour pour le pays de Netanyahu. Hier, il n’y
avait pas de place à la manière « hard ». Joe Biden était en
territoire plutôt ami. « Les Etats-Unis promettent un soutien
absolu et total à la sécurité d’Israël », a-t-il affirmé, hier,
à Jérusalem à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu. « La pierre angulaire de notre
relation (entre les Etats-Unis et Israël) est notre engagement
absolu, total et sans réserve en faveur de la sécurité
d’Israël », a déclaré M. Biden, en visite officielle en Israël
et dans les territoires palestiniens, lors d’un point de presse.
Des déclarations qui sonnent comme un mépris, voire une
moquerie à l’égard de l’Autorité palestinienne qui a accepté la
reprise des négociations sans aucune contrepartie. Et à ceux qui
croient encore au père Noël que les Etats-Unis pourraient forcer
la main à Israël comme l’avait tenté Obama, Biden a levé toute
équivoque : « Des progrès ont lieu au Moyen-Orient lorsque
chacun sait bien qu’il n’y a pas la moindre distance entre les
Etats-Unis et Israël. Et il n’y a aucune distance entre les
Etats-Unis et Israël quand il s’agit de la sécurité d’Israël »,
a-t-il insisté. Joseph Biden s’est tout de même félicité,
diplomatiquement, de la reprise du dialogue – indirect – entre
Israéliens et Palestiniens.
Les Etats-Unis ont annoncé lundi que les deux parties avaient
commencé des négociations indirectes, dites « négociations de
proximité », sous leur égide, alors que le processus de paix est
interrompu depuis plus d’un an. « Je suis très heureux que vous
et les dirigeants palestiniens ayez accepté de lancer des
pourparlers indirects », a déclaré M. Biden. « Nous espérons que
ces pourparlers déboucheront sur des négociations et des
discussions directes, il le faut », a-t-il dit à son hôte
israélien. « Le président Obama et moi sommes persuadés que la
meilleure garantie à long terme pour la sécurité d’Israël est
une paix globale au Moyen-Orient avec les Palestiniens, les
Syriens, le Liban, et aboutissant finalement à des relations
complètes et normalisées avec tout le monde arabe », a souligné
le dirigeant américain.
Après avoir rencontré les principaux dirigeants israéliens
hier, M. Biden se rendra aujourd’hui à Ramallah (Cisjordanie)
pour s’entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas et
le Premier ministre Salam Fayyad. Au-delà de la photo de
circonstance, Mahmoud Abbas ne risque pas d’entendre l’oracle de
la couche de Biden sinon peut-être lui demander de reprendre les
négociations directes cette fois et fermer les yeux sur les
colonies… En revanche, le vice-président américain a tôt fait
d’enfiler l’uniforme de guerrier dès qu’il a abordé le dossier
de l’Iran avec ses amis d’Israël.
Ainsi Joe Biden a réaffirmé la détermination des Etats-Unis à
empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, ce dont s’est
félicité Benjamin Netanyahu. Le président israélien Shimon
Peres, sachant que les USA ne peuvent rien lui refuser, a
réclamé des « sanctions morales » en sus de sanctions
économiques contre le régime de Téhéran.
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