Opinion
« Pétrole contre
nourriture » :
La fin de 8 ans de galère pour Gilles
Munier ?
Gilles Munier
Gilles
Munier
Dimanche 14 juillet 2013
Revue de presse : 7 Jours
(Hebdo - Rennes – 13/7/13)
Le Rennais Gilles Munier, secrétaire
général des Amitiés franco-irakiennes,
qui a été mis en examen en octobre 2005
par le juge Courroye dans l’affaire
« Pétrole contre nourriture », a été
relaxé lundi 8 juillet des charges de
« corruption d’agent public étranger »
et de
«trafic d’influence ». Pour résumé,
il était accusé d’avoir violé l’embargo
imposé à l’Irak par l’ONU, ce qu’il a
toujours reconnu, non sans fierté.
Après 3 jours de garde à vue à Paris,
dont une nuit passée au dépôt du Quai
des Orfèvres, il avait dû verser une
caution de 50 000 euros, s’était vu
retirer son passeport et signifier
l’interdiction de sortir du territoire
métropolitain.
Une kabbale montée
avec les milieux
néo-conservateurs américains
Dix-huit autres personnalités, dont
Charles Pasqua, Christophe de Margerie
(patron de Total), et deux
ambassadeurs de France avait été
impliqués dans cette affaire qui s’est
dégonflée d’un coup avec le verdict
rendu par le Tribunal correctionnel de
Paris. Toutes ont été relaxées.
« Mais quel gaspillage d’énergie et de
finances » dit Gilles Munier qui ne
cache pas sa satisfaction d’être enfin
lavé de tout soupçon, mais craint encore
que le Parquet fasse appel. Pour
lui,
« le verdict est une gifle pour le juge
Courroye qui avait monté cette kabbale
avec les milieux néo-conservateurs
américains ». Il s’agissait pour
eux, dit-il
« de punir la France de son refus de
cautionner la seconde guerre du Golfe ».
En ligne de mire, affirme-t-il :
« Jacques Chirac dont un pétrolier
corrézien se recommandait pour acheter
du pétrole irakien. Les hasards de la
vie ayant fait que cet homme soit
décédé, l’opération a capoté ».
Pour que justice soit réellement rendue,
encore faudrait-il, estime Gilles
Munier, que les 18 prévenus soient
dédommagés de leurs frais d’avocats et
surtout
«que le juge Courroye soit sanctionné,
car il y a eu mort d’homme ». En
effet, le trader français qui finançait
les activités anti-embargo des Amitiés
franco-irakiennes a mis fin à ses jours
en 2005, s’estimant sali par
l’enquête lancé contre lui.
« Lui, aussi, aurait été relaxé ».
***
Pétrole contre nourriture : G. Munier
relaxé
Revue de presse : Ouest – France
(Quotidien – Rennes – 10/7/13)
Le Rennais Gilles Munier faisait partie
de 20 prévenus soupçonnés d’avoir
contourné un programme de l’ONU
Huit ans de procédure, et une relaxe à
la clé. Gilles Munier, secrétaire
général de l’Association des amitiés
franco-irakiennes, a été déclaré non
coupable, lundi, dans l’affaire des
détournements du programme Pétrole
contre nourriture, mené par les Nations
unies, en Irak, entre 1996 et 2003.
Ce programme devait permettre de
diminuer les effets de l’embargo décrété
en Irak après l’invasion du Koweït en
1990. Mais, selon l’accusation, un
système de corruption avait été mis en
place pour contourner cet embargo.
Gilles Munier a été mis en examen, en
2005, pour trafic d’influence et
corruption d’agents public étrangers. Il
a comparu devant le tribunal
correctionnel de Paris ai début de
l’année (Ouest-France
du 12 janvier).
Un jugement
« incroyable »
L’homme n’a jamais nié que son
association servait à
« faire de l’influence » pour venir
en aide aux Irakiens. Mais il réfutait
tout enrichissement personnel.
« Le procureur avait demandé 35 000
euros contre moi, et face au
comportement de la juge, parfois
agressif, je me suis dit qu’on était
jugé d’avance… », raconte
l’intéressé. "Quand j’ai entendu le
jugement, j’ai trouvé ça incroyable."
Pendant cinq ans, de 2005 à 2010,
l’homme, habitué à de multiples voyages
dans les pays arabes, avait été privé de
son passeport.
« Lorsque vous travaillez dans les
relations publiques, les personnes en
poste changent : au bout de quelques
années, on ne vous connait plus… »,
déplore-t-il.
Aujourd’hui, il se consacre à un
magazine, un blog sur internet et
l’écriture d’un livre. Son association
lui sert de
« carte de visite ». Il y a trois
semaines, il a rencontré des Turkmènes
irakiens, en Turquie.
« Je suis quotidiennement la crise
irakienne et du Proche-Orient ». Il
attend désormais un possible appel du
parquet.
© G. Munier/X.
Jardez
Publié le 14 juillet 2013 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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