Opinion
Le régime de
Bagdad contraint de libérer
3 000 prisonniers politiques
Gilles
Munier
Gilles
Munier
Samedi 9 février
2013 Les
manifestations qui ont lieu depuis la
fin décembre 2012 dans les grandes
villes d’Irak à majorité sunnite pour
réclamer la libération des prisonniers
politiques et le départ du Premier
ministre Nouri al-Maliki déstabilisent
chaque jour un peu plus le régime de
Bagdad.
Les menaces et les morts ne faisant pas
plier les opposants, Hussein al-Shahristani,
vice-Premier ministre chargé de négocier
un retour au calme, a annoncé la
libération de 3 000 prisonniers ces
dernières semaines. Il a affirmé que
30.000 personnes sont détenues dans les
prisons irakiennes, coupables
d’infractions ou non.
Selon lui, 17 000
prisonniers seraient des criminels de
droit commun, 13 000 des
«
terroristes » parmi lesquels 7 000
sont en attente de jugement.
Ces chiffres très
approximatifs sont à vérifier, mais ne
comprennent évidemment pas les Irakiens
détenus dans les prisons secrètes
dépendant de Nouri al-Maliki, des
ministères de l’Intérieur ou de la
Justice, ou encore des milices chiites
pro-iraniennes.
Rien ne dit que ces
libérations massives -
qui font penser à celles des résistants
palestiniens détenus en Israël -
calmeront la colère des opposants. Outre
le départ d’Al-Maliki et la libération
des femmes emprisonnées, les
manifestants exigent aussi la réforme
des lois dites antiterroristes.
Source : Iraq protesters win first
demand: Release of 3,000 prisoners
(Middle East Online – 3/2/13)
http://www.middle-east-online.com/english/?id=56773
© G. Munier/X.
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Publié le 9 février 2013 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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