Opinion
Abdeljalil,
président du CNT, était le bourreau des
infirmières bulgares
Gilles Devers

Mardi 23 août 2011
Mustapha
Abdeljalil, président CNT était,
en 2006, le président de la Cour d’appel
de Tripoli qui avait condamné à la peine
de mort les cinq infirmières bulgares et
le médecin palestinien. L’un des plus
graves attentats judiciaires commis par
le régime de Kadhafi, dont il était un
pilier.
Les cinq infirmières bulgares et le
médecin palestinien étaient arrivés en
Libye en 1998, pour exercer dans la
pédiatrie, à l’hôpital de Benghazi. Au
début de 1999, les enquêteurs ont
découvert le ravage de l’infection par
le virus du VIH auprès de patients, et
l’enquête s’est focalisée sur l’hôpital
de Benghazi, pour mettre en lumière...
un complot. Ces contaminations n’étaient
pas dues aux déficiences du service de
santé de ce pays si riche, mais à une
équipe de terroristes qui s’étaient
cachés sous une blouse blanche pour tuer
des enfants et discréditer le noble et
grand régime libyen. Heureusement, le
juge Mustapha Abdeljalil était l
S’est ainsi ouvert l’un des plus pourris
des procès, avec des incohérences
scientifiques évidentes – mises en
lumière par Montagnier et l’OMS – et des
interrogatoires sous une torture toute
aussi évidente. Avec à la clé une
kyrielle d’infractions faisant encourir
la peine de mort à ces innocents :
-
Complot international contre la sécurité
de l’Etat ;
-
Empoisonnement de 393 enfants ;
-
Atteintes aux mœurs par consommation
d’alcool, adultère et luxure.
Huit années de calvaire. Lors du procès,
tous ont dénoncé la torture – viols,
électrochocs, et morsures de chiens
–
mais la réponse de la justice a
été de les condamner pour diffamation.
Puis, le 19 décembre 2006, la Cour
d’appel de Tripoli, dans son immense
sagesse, les a tous condamnés à la peine
de mort. Mission accomplie : le président
de cette cour s’appelait Mustapha
Abdeljalil.
Pour récompenser ce serveur de soupe
sans scrupule, Kadhafi l’a nommé en
2007, ministre dela
justice, poste qu’il a occupé jusqu’à sa
défection en février 2011,… pour devenir
le Président du CNT.
Pas de doute, les tireurs de ficelle de
l’OTAN ont installé pour surveiller
leurs intérêts des hommes indépendants
et d’une honnêteté intellectuelle rare.

Moustapha
Abdeljalil dans ses œuvres
« Avec l’OTAN, tout est possible »
Le sommaire de Gilles Devers
Le dossier
Libye
Les dernières mises à jour

|