Gilad.co
Holocauste : retour
de manivelle
Gilad Atzmon
Mercredi 27 janvier 2010
http://www.gilad.co.uk/writings/the-holocaust-backfires.html
Le site ouèbe israélien (du quotidien
Yediot Ahronot)
Ynet écrit ceci :
« Peres, à Berlin, Netanyahu, à Auschwitz, Lieberman, à Budapest
et enfin, Edelstein, au siège de l’Onu à New York, ont tous
convenu d’attaquer le rapport Goldstone sur la guerre contre
Gaza en ce mercredi de Journée Internationale de l’Holocauste ».
Une fois encore, l’échelon politique
israélien va tenter de détourner l’attention du fait que le
crime israélien surpasse toute comparaison.
Le ministre israélien de la Propagande
Edelstein a déclaré à Ynet, avant son départ pour New York :
« Faire le lien entre le rapport Goldstone et la journée
internationale de célébration de la mémoire de l’Holocauste, ça
ne va pas être facile-facile ». Pour ça, on ne saurait lui
donner tort… La véritable interprétation du rapport Goldstone,
c’est en effet que les Israéliens sont les nazis de notre temps.
« Nous devons retirer les leçons de ce qui s’est passé », dit
Edelstein, « à l’époque, aussi, ceux qui lançaient des cris
d’alarme s’entendaient dire qu’Hitler était un clown et que
toutes les sombres prévisions faites durant les années 1930
étaient totalement absurdes… »
Il faudrait que quelqu’un se dévoue pour
dire à l’homme de la Propagande israélienne qu’aujourd’hui,
personne ne pense que le massacreur en masse Barak, l’agité de
la bombe nucléaire Peres, la planificatrice de guerres Livni ou
l’ultra-raciste Lieberman sont des clowns. Nous les respectons
pour ce qu’ils sont. Mais nous n’en préférerions non moins les
savoir derrière de solides barreaux.
De fait, tous ces dirigeants qui, de par le
vaste monde, se sont inclinés devant la pression juive et ont
fait de l’Holocauste quelque chose à célébrer annuellement au
niveau international ont dû être convaincus que l’Holocauste
portait en lui un message universel contre l’oppression et le
racisme. Ils auraient été cohérents avec eux-mêmes (si tant est
que l’holocauste comporte effectivement un quelconque message
universel et moral), en arrêtant le bras guerrier de l’« Etat
exclusivement juif ». De plus, la seule interprétation
authentique de la leçon administrée par l’Holocauste ne peut
être autre chose que le fait d’en traîner les dirigeants
politiques et militaires criminels devant la justice.
Le ministre de la Propagande Edelstein a
ajouté : « en cette journée de commémoration de l’Holocauste,
qui marque aussi la bataille contre l’antisémitisme mondial,
bien plus encore qu’en un quelconque autre jour, nous devons
débattre de ce lien, parce qu’aujourd’hui les soldats des Forces
Israéliennes de Défense sont accusés de prélever des organes
illégalement et d’assassiner des enfants ». Les Israéliens ont
parfaitement intégré la notion que la réalité de la brutalité
israélienne est aujourd’hui connue d’absolument tout le monde.
Les assassinats d’enfants, de vieillards et de femmes par
« Tsahal » font partie de notre mémoire collective. Par
ailleurs, l’implication institutionnelle d’Israël dans des
prélèvements illégaux d’organes humains est une donnée bien
documentée et reconnue.
Le ministre Edelstein a tort lorsqu’il
avance l’argutie selon laquelle « après la Seconde guerre
mondiale et la création de l’Etat d’Israël, l’antisémitisme ne
vise plus les juifs, mais Israël et les Israéliens. Le rapport
Goldstone, les journaux, en Suède, faisant état de prélèvements
d’organes et les informations similaires, ne sont qu’une forme
d’antisémitisme parmi d’autres ». Edelstein a tort, car toutes
les accusations portées contre Israël sont fondées et prouvées.
De plus, l’opposition à Israël, à ses lobbies juifs et au
pouvoir juif, de manière générale, est politiquement motivée,
bien davantage que déterminée par une quelconque forme de
racisme.
Dans le droit-fil de la « Journée
Internationale de Commémoration de l’Holocauste », je le dirai
ouvertement et à forte et intelligible voix que s’opposer à
l’Etat juif et au nationalisme juif, telle est la véritable
signification que l’on puisse donner à la commémoration de
l’Holocauste.
Dire NON à Israël, c’est dire NON au
racisme.
Ce sont et la morale et l’universalisme qui nous y
invitent, sans la moindre hésitation.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Les
analyses de Gilad Atzmon
|