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Gilad.co
Sionisme : veuillez,
s'il vous plaît, relier les petits points...
Gilad Atzmon
Theodor Hetzl : Ce n’est pas de votre sympathie dont Israël a
besoin…
C’est de vous !
Jeudi 24 juin 2010
http://www.gilad.co.uk/writings/...
Voici quelques semaines, le Jewish
Chronicle publiait une liste de parlementaires britanniques
juifs. Il en a nommé au total vingt-quatre, dont 12
Conservateurs, 10 Travaillistes et deux Libéraux Démocrates.
Commentant ces chiffres, l’écrivain (et militant pacifiste)
Stuart Littlewood a
abouti à l’analyse ci-après :
« Au Royaume-Uni, il y a 280 000 juifs,
représentant 0,46 % de la population totale du pays. Il y a 650
sièges à la Chambre des Communes, si bien que,
proportionnellement, les juifs ne devraient en occuper que
trois. La conclusion est joliment évidente. Avec 24 sièges, les
juifs sont huit fois trop représentés. Cela signifie, bien
entendu, que d’autres groupes doivent nécessairement être
sous-représentés, dont des musulmans… Si les musulmans, par
exemple, étaient autant surreprésentés que les juifs (à savoir
huit fois), ils détiendraient 200 sièges. Le Ciel nous tomberait
sur la tête ! »
A ce point, une question doit être posée :
pourquoi les juifs sont-ils surreprésentés au Parlement
britannique, dans les groupes de pression politiques
britanniques et américain, dans le financement de la politique
et dans les médias ?
L’Israélo-Américain
Haim Saban, magnat
des médias multimilliardaire de son état, nous donne la réponse.
Le New Yorker a
rapporté cette
semaine que lors d’une conférence, durant l’automne de l’année
dernière, Saban a décrit sa formule pro-israélienne, soulignant
« les trois moyens d’avoir une influence sur la politique
américaine : faire des donations aux partis politiques, créer
des boîtes à idées et contrôler les médias ».
Comme je l’ai déjà indiqué à de multiples
reprises par le passé, il n’existe pas de complot juif. Tout est
fait au grand jour. Devant des caméras de télévision dans le
monde entier, l’
Auteur de propagande israélienne patenté et néanmoins
ministre des Affaires étrangères britannique David Miliband a
donné aux Israéliens le
feu vert pour lancer
leur opération Plomb Fondu, en suggérant, à Sdérot, qu’ « Israël
doit, avant tout, chercher à protéger ses propres citoyens ».
Dans la pratique, Miliband fait de nous tous les complices d’un
colossal crime de guerre perpétré par Israël. Le sioniste pur
sucre
Lord Levy a financé
le parti Travailliste précisément au moment où ce parti lançait
une guerre criminelle supposée éradiquer la dernière poche de
résistance arabe au sionisme. Lui non plus n’a pas été le moins
du monde timide à ce sujet. Dans les médias, les journalistes de
la publication effrontée Jewish Chronicle
Lord Levy et
Nick Cohen se sont
fait les avocats enthousiastes de cette même guerre criminelle
au nom de l’ « interventionnisme moral ». Nick Cohen a également
fondé la boîte à idées
Euston Manifesto pour
soutenir des idéologies néocon des plus douteuses sur cette rive
de la mare (la Manche, ndt).
Levy, Cohen, Aaronovitch, Milliband sont
tous les uns autant que les autres en accord avec la formule de
Saban : influence, dons financiers, boîtes à idées, médias.
Pourtant ils ne connaissent pas nécessairement Saban, et ils
peuvent très bien ne jamais avoir entendu parler de ce ponte des
médias sionistes. Ce n’est pas une obligation. Le fait est que
Saban n’a rien inventé. Sa formule est profondément imbibée de
tradition religieuse judaïque, de culture juive et d’idéologie
juive.
Unis contre Pourim
Le Livre d’Esther est un récit biblique qui
sert de base à la célébration de la fête de Pourim, la plus
joyeuse des fêtes juives. Il raconte l’histoire d’une tentative
de judéocide, mais il raconte aussi une histoire dans laquelle
les juifs réussissent à modifier leur sort grâce à l’influence
politique. Dans ce récit, les juifs réussissent effectivement à
se sauver et même à se venger, le tout grâce à leur infiltration
dans les couloirs du pouvoir.
Ce récit se situe à la troisième année du
règne d’Ahasuerus, prince régnant généralement identifié au roi
de Perse, Xerxès. C’est l’histoire d’un palais, d’un complot,
d’une tentative de judéocide et d’une courageuse et belle reine
juive (Esther) qui réussi à sauver in extremis son peuple, le
peuple juif.
Dans le récit, le roi Ahasuerus est marié à
Vashti, qu’il répudie après qu’elle eut rejeté sa proposition de
lui « rendre visite » durant une fête. Esther fut sélectionnée
parmi les candidates à devenir la nouvelle épouse d’Ahasuerus.
Tandis que les péripéties du récit se déroulent, le Premier
ministre d’Ahasuerus, Haman, complote pour faire assassiner le
roi et tous les juifs, sans savoir qu’Esther, de fait, est
juive. Esther, avec son cousin Mordechaï, sauve leur peuple.
Esther avertit Ahasuerus du complot anti-juif meurtrier de
Haman. Haman et ses fils sont pendus aux gibets que celui-ci
destinait à son cousin Mordechaï. Et, comme de juste, Mordechaï
prend la place de Haman, et devient le Premier ministre. L’édit
de Ahasuerus décrétant l’assassinat de tous les juifs ne pouvant
être annulé, il en publie un autre, qui permet aux juifs de
prendre les armes et de tuer leurs ennemis, ce dont ils se
chargent avec plaisir, bien entendu.
La morale de ce récit biblique est tout à
fait claire. Si les juifs veulent survivre, ils ont tout intérêt
à se frayer leur chemin dans les couloirs du pouvoir. Ils
doivent être au contact des maîtres du monde. Avec Esther,
Mordechaï et Pourim à l’esprit, l’Aipac,
Lord Levy, l’Anti-Defamation
League, David Miliband, Saban et la notion de « pouvoir
juif » apparaissent comme autant d’incarnations d’une profonde
idéologie biblique tribale et culturelle.
Mais c’est là où nous arrivons à un nœud
crucial. Bien que ce récit nous soit présenté comme un récit
historique, l’historicité du Livre d’Esther est très largement
contestée par la plupart des spécialistes de la Bible et des
historiens. L’absence de toute corroboration manifeste entre
l’un quelconque des détails de cette histoire et ce que l’on
connaît de l’histoire persane à travers les sources classiques
est ce qui a conduit les chercheurs à la conclusion que ce récit
est dans une grande largeur, voire entièrement, fictionnel.
Autrement dit, même si la morale juive est
claire, la tentative de génocide est fictionnelle.
Apparemment, le Livre d’Esther place ses
adeptes (juifs) dans
syndrome de stress
pré-traumatique collectif. Il transforme un fantasme
fictionnel de ‘destruction’ en une ‘idéologie de la survie’ très
vivante. Et, de fait, d’aucuns voient dans cette histoire une
allégorie de juifs quintessenciellement assimilés, qui
découvrent qu’ils sont les cibles de l’antisémitisme, mais
qu’ils sont aussi en position de se sauver eux-mêmes, et de
sauver leurs coreligionnaires.
Le Livre d’Esther a pour fonction de
générer une identité tribale exilique cohérente. Il est là pour
instiller un stress existentiel. Il est une introduction à la
mentalité holocaustique. De plus, il fixe les conditions
permettant que l’Holocauste devienne une réalité. En termes
herméneutiques, ce texte informe la réalité. Dans la pratique,
c’est l’esprit apeuré qui se place lui-même dans un piège
tragique de prophétie auto-réalisatrice. L’idéologie shoatique
mûrit en un événement réel.
De manière très significative, le Livre
d’Esther (dans sa version hébraïque) est l’un des deux livres de
la Bible qui ne mentionnent pas directement Dieu (l’autre étant
le Cantique des Cantiques). Comme dans les cas de l’idéologie
sioniste laïque et de la religion holocaustique, dans le Livre
d’Esther, ce sont les juifs qui croient en eux-mêmes, en leur
propre pouvoir, en leur caractère sans égal, à leur
sophistication, à leur capacité à influencer, à leur capacité à
s’emparer du contrôle de royaumes entiers et à leur capacité à
sauver leur peau. Le Livre d’Esther tourne tout entier autour de
la prise du pouvoir. Il véhicule l’essence et la métaphysique du
pouvoir juif tel que l’a décrit Haim Saban et tel qu’il est
exercé par l’Aipac.
Sionisme et démocratie
Les sionistes semblent apprécier la
démocratie. L’Etat juif clame outrancièrement être « la seule
démocratie au Moyen-Orient ». Les partisans d’Israël dans le
monde entier soutiennent eux aussi les conflits au nom de la
« démocratie ». Pourquoi aiment-ils tant la démocratie ?
J’imagine que la réponse est d’une simplicité dévastatrice : la
démocratie est la plateforme politique idéale pour les marchands
d’influence sioniste.
La démocratie telle que nous la connaissons
aujourd’hui, en particulier dans le monde anglo-saxon, est un
système politique qui se spécialise dans le placement de
personnalités inadéquates, non qualifiées et douteuses aux
postes stratégiques du pouvoir. Deux dirigeants démocratiquement
élus ont ainsi lancé les guerres illégales contre l’Irak. Deux
dirigeants démocratiquement élus ont entraîné l’Occident dans un
désastre financier.
Gérer un Etat n’est pas une tâche facile.
Cela requiert indubitablement du talent et une certaine
formation. Par le passé, nos dirigeants politiques élus étaient
des hommes politiques expérimentés qui avaient déjà mené quelque
chose à bien dans leur vie, que ce soit dans le domaine des
recherches universitaires, de l’industrie, de l’armée ou dans le
monde de la finance. Dans le passé, nos candidats aux postes
suprêmes avaient un curriculum vitae à nous montrer.
Apparemment, cela n’est plus le cas désormais. Election après
élection, nous sommes confrontés au « choix démocratique »
consistant à accorder notre vote à tel ou tel jeune looser
ridicule. Election après élection, nous voyons des « stars »
politiques en ascension, des gens qui n’ont en réalité jamais
rien fait dans leur existence et qui n’ont aucune qualification
ne serait-ce que pour tenir l’épicerie au coin de la rue, alors,
un Etat… ?
Vous êtes fondés à vous demander quelle
qualification Blair ou Bush possédaient avant de prendre le
volant en mains. Quelle expérience David Cameron a-t-il qui lui
permette de sauver la Grande-Bretagne du désastre absolu sur
tous les fronts possibles et imaginables (finances, Irak,
Afghanistan, éducation, service public de la santé, etc.) ? Quel
genre d’expérience a un David Miliband pour postuler au poste de
président du parti Travailliste ? La réponse est : rien, queue
de chique, que dalle, nada. Nos vies, notre avenir et celui de
nos enfants sont entre les mains de personnages falots et
totalement désemparés.
Cela explique sans doute pourquoi la
Grande-Bretagne se retrouve avec un parlement en suspens. Aucun
leader, dans ce pays, n’est parvenu à convaincre la population
qu’il avait le talent, l’intégrité, ou même ne serait-ce qu’une
graine de leadership authentique.
Mais voici la grande nouvelle : autant nos
leaders élus sont totalement impuissants, autant les Saban, les
Lord Levy et autres Wolfowitz savent exactement quoi faire. La
religion, la culture et l’idéologie juives procurent à leurs
adeptes un narratif qui les tire du marasme démocratique. Les
Sabans, dans notre monde, sont loin d’être des amateurs ou des
gens désemparés ; ils savent exactement quoi faire. Ils le font
d’ailleurs depuis trois mille ans. Ils sont les successeurs de
Mordechaï et d’Esther. Les Sabans de notre monde savent comment
traduire la morale de Pourim dans la praxis britannique et
américaine.
Stuart Littlewood semble se demander
pourquoi les juifs sont ainsi surreprésentés. En ayant Pourim à
l’esprit, nous pouvons suggérer une réponse. Nous avons ici
affaire à une composante culturelle exilique qui prêche en
faveur du lobbying, de l’influence et de la prise de contrôle.
Le modelage de la politique, des médias et des pensées, tel est
la véritable signification du Livre d’Esther. Saban fut tout
simplement soit assez sincère, soit assez fou pour le
reconnaître publiquement. Toutefois, l’absence d’un équivalent
du Livre d’Esther au cœur de la culture musulmane ou de la
culture hindoue peut expliquer la raison pour laquelle d’autres
groupes migratoires marginaux en Grande-Bretagne sont
représentés de manière adéquate et proportionnelle dans la vie
politique et dans les médias britanniques.
Il est de plus peu vraisemblable que cette
situation change bientôt. Par opposition à la plupart des
minorités est des identités marginales en Occident, le judaïsme
est une religion nationale exilique et l’identité juive est un
produit d’un endoctrinement tribal. Cela peut expliquer la
raison pour laquelle des juifs émancipés vivant en
Grande-Bretagne depuis plusieurs générations en tant que laïcs
continuent à opérer au sein des structures politiques et
sociales juives et sous des bannières politiques juives.
Tout le monde sait que certains juifs sont
extrêmement doués ; ça n’est absolument pas un secret. Il est
également tout à fait évident que certains juifs figurent au
rang des principaux contributeurs au discours humaniste et
universel. Toutefois, ce n’est pas là quelque chose que nous
puissions dire au sujet d’Haim Saban, qui désire ouvertement
influencer la politique étrangère américaine au moyen de dons,
de think tanks et de contrôle des médias.
De même, David Miliband, qui s’est ingénié
à amender la
Juridiction universelle britannique afin de
faciliter leurs visites dans son royaume aux criminels de guerre
israéliens, ne saurait lui non plus être considéré un grand
humaniste. Nick Cohen, qui a fondé l’Euston Manifesto, une boîte
à idées qui fait la promotion des intérêts sionistes au sein de
la culture britannique, ne saurait être considéré comme une
icône morale. De manière assez étonnante, ils ont tous fait tout
ça ouvertement.
Si nous sommes soucieux de la paix et de nos futures
générations, nous devons avoir le courage de relier entre eux
les petits points. Les Mordechaï et les Esther, au sein de nos
médias et de notre vie politique et intellectuelle doivent être
dénoncés. Nous devons nous unir contre Pourim. Si le parti
Travailliste a encore une once de responsabilité, il doit
remettre David Milliband à sa place. Si nos partis veulent que
nous croyions à leurs programmes, ils doivent apprendre à dire
NON au fric sioniste et aux
donateurs juifs par procuration.
Si nos médias veulent que nous croyions à leur ‘impartialité’,
qu’ils commencent par identifier l’ennemi de l’intérieur.
Combien faudra-t-il que d’Irakiens meurent, avant que cela fasse
‘tilt’ ? Comment de militants pacifistes doivent perdre la vie
en haute mer avant que nous disions tous « plus jamais ça ! »
Combien de travailleurs britanniques devront perdre leur emploi,
leur maison et leurs espoirs avant que nous puissions nous
permettre de dire ‘NON’ aux guerres sionistes et à ceux qui s’en
font les avocats parmi nous ?
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Les
analyses de Gilad Atzmon
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