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Al Manar
L'architecte de la
victoire de Juillet 2006: Hajj Redwan
G. Houbballah
Photo Al Manar
Jeudi 18 février 2010
Imad Moughnieh ! Ou Hajj Redwan !
Ce commandant en chef de la Résistance islamique, qui a dédié
toute sa vie à la lutte contre l’occupation, à la défense des
opprimés, à la cause palestinienne, était l’un des hommes
les plus recherchés et les plus redoutés par les services de
renseignements occidentaux et surtout israéliens.
L'homme était recherché par 42 pays du monde : les
Iraniens l'appelait «le renard », les Américains le « tueur » et
les Israéliens « le Ben Laden chiite ».
Tout au long de trois décennies, Hajj Radwane était pourchassé
par le Mossad israélien, la CIA américaine et Interpol qui le
recherchait à la demande de l'Argentine suite à sa participation
présumée à l'attentat de 1994 contre l'Association mutuelle
israélite argentine.. Il faisait aussi partie de la liste
européenne des terroristes recherchés.
Né dans une famille chiite dans le sud du Liban en 1962,
il déménage avec sa famille à la banlieue sud de Beyrouth.
Il poursuit ses études scolaires dans diverses écoles
libanaises, puis il est accepté à l'Université américaine
où il y reste une année. À la fin des années soixante il était
un officier de la "Force 17" du mouvement palestinien Fatah.
Après la sortie des Palestiniens de Beyrouth en 1982, il rejoint
le mouvement Amal.
A l’âge de 20 ans, il s’est rendu en Iran, où il a participé
durant quarante jours dans la guerre sur le front iranien contre
l'Irak.
Depuis les années 1980, il était un des chefs clés du Hezbollah.
Homme de l'ombre, il fut alternativement décrit comme la tête de
sa branche sécuritaire, un important officier de son service de
renseignements.
En 1994, son frère trouve la mort dans l'explosion d'une voiture
piégée à Beyrouth, une opération imputée au Mossad israélien. À
l'époque, des informations laissaient entendre qu'Imad était
déjà la personne visée. Son cousin et beau-frère Mustafa Yousef
Badreddin, membre du Parti islamique Dawa irakien, a été
condamné à mort par le Koweït pour sa participation présumée à
l'attentat-suicide du 12 décembre 1983 (en) contre l'ambassade
américaine au Koweït 5.
Depuis Téhéran, Moughnieh revenait périodiquement au Liban,
passant par l'aéroport de Damas avant de prendre la route.
Les Occidentaux l'accusent d'être responsable de plusieurs
opérations militaires, On en cite:
•
l'opération martyre contre l'ambassade des États-Unis à Beyrouth
le 18 avril 1983;
• les
opérations martyres du 23 octobre 1983 contre les casernements
américain et français à Beyrouth, ayant fait 350 morts ;
•
l'enlèvement tout au long des années 1980 de plusieurs
occidentaux et en particulier le rapt et de l'exécution en 1984
du chef du bureau de la CIA au Liban, William Buckley ;
• le
détournement sur Beyrouth du vol TWA 847 en 1985 (un mort
américain) ;
•
l'enlèvement et l'exécution du journaliste français Michel
Seurat en 1986 ;
• et,
l'attentat de l'AMIA à Buenos Aires en 1994 contre un centre
communautaire juif.
Le 12 février 2008 à 22 heures, il est tué lors de l'explosion
d'une bombe posée dans sa voiture — une Mitsubishi Pajero — à
Damas en Syrie 6. Le Hezbollah a accusé Israël d'avoir assassiné
Moughniyeh ce que nie le gouvernement israélien.
L’ancien conseiller aux affaires du Proche-Orient de trois
présidents américains Bruce Riedel, qui a occupé des positions
élevées au sein de la CIA pendant près de trente ans, a aussi
affirmé que « le Mossad est derrière l’assassinat de Imad
Moughnieh ». Selon lui les États-Unis ne seraient pas impliqués
: « Car un attentat à la voiture piégée s’inscrit dans le cadre
des méthodes traditionnellement employées par le Mossad.
Selon un diplomate occidental en poste à Beyrouth , la mort de
Moughniyeh est un sérieux coup porté au Hezbollah. Certes et
compte tenu des hautes-fonctions sécuritaires qu'il occupait,
les exploits de cet homme resteront un grand mystère sauf pour
ceux qui l'ont côtoyaient et qui ont eu la chance de travailer
avec lui!
Toutefois, il suffit le "témoignage" du secrétaire général du
Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah qui a affirmé dans un discours
prononcé au lendemain de l'assassinat de Moughnieh, que la
victoire de la guerre de juillet 2006 revenait à son architecte
: Hajj Redwan !
Un témoignage qui en dit long sur ce grand chef que le public
n'a connu qu'aprés son assassinat!!
Les
analyses de G. Houbballah
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Publié le 19 février 2010
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