Opinion
Journée mondiale
d'al-Qods : la Palestine au cœur de la
nation
Fadwa
Nassar
Mercredi 24 août 2011
L’appel
lancé par l’imam Khomeyni, il y a
trente-deux ans, pour célébrer la
journée mondiale d’al-Qods, le dernier
vendredi du mois de ramadan, a remis la
Palestine et sa capitale al-Qods, au
cœur de la conscience arabo-musulmane.
Année après année, après la victoire de
la révolution islamique en Iran, la
ville sainte d’al-Qods a repris son rôle
focalisateur et mobilisateur de la
nation contre l’oppression et
l’humiliation des musulmans et, au-delà,
de tous les opprimés dans le monde.
Al-Qods
n’est pas seulement la ville occupée
depuis 1948 par les sionistes. Elle est
également devenue le symbole de
l’occupation, de l’oppression et de
l’humiliation, car quelle ville au monde
a subi ce que vit cette ville martyre,
depuis qu’elle a été occupée par
l’alliance impérialo-sioniste dans le
monde ?
Al-Qods,
ville de paix, est devenue la ville de
la haine et de la guerre, depuis que les
sionistes ont voulu en faire une ville
exclusivement juive, à la manière
sioniste et impérialiste, exclusive et
arrogante. Al-Qods, ville céleste, est
devenue, sous occupation, une ville où
les passions les plus viles se
déchaînent, avec des colons et des
soldats qui crachent au visage,
emprisonnent, expulsent, tuent, écrasent
et torturent les Palestiniens, surtout
les enfants. Elle est devenue, sous
l’occupation sioniste, la ville où
l’insolence impérialo-sioniste se
manifeste à tous les niveaux :
l’histoire de la ville est bafouée,
niée, falsifiée, ses vestiges mutilés ou
détruits, ses tombes profanées, ses
mosquées et ses églises souillées, et sa
population meurtrie et martyrisée. Les
nouveaux barbares qui l’occupent se sont
penchés sur cette ville majestueuse pour
la dépecer, y planter leur rage et leur
haine de l’humanité toute entière. Ils
se sont vengés sur al-Qods et sa
population, voulant se venger de tous
les peuples arabo-musulmans qui ont batî
une des plus grandioses civilisations
dans le monde, à partir d’une religion
monothéiste qui rend à l’humain toute sa
dignité, en tant que serviteur de
l’Unique.
La
colonisation sioniste d’al-Qods est la
quintessence de la colonisation de la
Palestine. L’exclusivisme juif en a
chassé sa population. Une partie de la
ville a subi un nettoyage ethnique froid
et calculateur, une autre partie est
aujourd’hui en cours de judaïsation, de
nettoyage ethnico-religieux. Tout au
long de l’histoire de cette ville, les
musulmans avaient contribué à sa
grandeur en consacrant des waqfs situés
en Palestine et ailleurs dans le monde
musulman, pour que vivent ses mosquées,
ses écoles, ses hôpitaux, ses
bibliothèques, ses hôtels et ses
fontaines et que puissent y vivre ses
fidèles, ses élèves et étudiants, ses
pauvres et ses visiteurs, mais les
sionistes ont tout raflé et presque tout
détruit. Ils ont interdit de la visiter
librement, comme les musulmans
encourageaient à le faire et l’ont
quadrillée de bunkers, abritant des
hordes sauvages venues des quatre coins
du monde pour déverser leur ignorance et
leur haine dans un des lieux les plus
prestigieux du savoir arabo-musulman.
En
réalité, al-Qods n’avait jamais quitté
la conscience des peuples
arabo-musulmans, mais à cause des
défaites successives subies face à cette
entité coloniale, les peuples l’avaient
reléguée enfouie dans leur mémoire, n’y
pensant que comme un symbole lointain de
leur grandeur. C’est pourquoi l’appel de
l’imam Khomeyni est d’une importance
cruciale pour le renouveau de cette
conscience.
Lancé il y
a plus de trente ans, cet appel a fait
son chemin, d’année en année, mobilisant
la nation pour la libération d’al-Qods,
qui est en même temps la libération du
soi musulman contre toutes les
oppressions. Avec
cette journée, célébrée au cours du mois
le plus sacré de l’année, al-Qods et la
Palestine affirment être le cœur de la
nation et de sa conscience.
Mais la
célébration de la journée mondiale d’al-Qods
a pris une nouvelle ampleur après la
victoire de la résistance au Liban, en
2000, car ce fut la victoire de la
détermination et de la foi des
résistants et du peuple résistant,
contre les ennemis de la nation d’abord
et contre tous ceux qui mirent et qui
mettent toujours en doute la possibilité
de remporter des victoires, lorsque la
principale arme s’avère être la foi, foi
en Dieu le Tout-Puissant et foi en
l’homme, Son serviteur, foi dans ses
capacités, sa propre valeur et sa
dignité.
La journée
mondiale d’al-Qods est parvenue, au fil
des ans, à libérer cette formidable
énergie puisée dans la nation, et de
l’orienter vers la lutte contre toutes
les oppressions, l’oppression d’al-Qods
et des Maqdisis, précisément là où elle
est la plus féroce et la plus terrible,
et précisément dans cette ville et ce
pays dont la libération annoncera le
changement de la face du monde
contemporain.
Les
ennemis de la nation l’ont également
compris. C’est pourquoi ils ont dirigé
leurs armes et leurs campagnes de
dénigrement et de dérision contre la
république islamique d’Iran et contre
son fondateur, l’imam Khomeyni, puis
contre ses dirigeants. Ils ont cherché
par tous les moyens à détruire non
seulement le pays, mais l’âme
révolutionnaire qui l’anime, qui procure
l’espoir aux peuples opprimés, dont les
peuples musulmans, affirmant que leur
victoire contre l’oppression tient aussi
à leurs efforts et labeurs, et à leur
foi dans la « plus noble des créatures »
de Dieu.
Cette
année, après que les peuples arabes
aient commencé à secouer le joug de leur
oppression, la célébration de la journée
mondiale d’al-Qods sera une occasion
supplémentaire pour affirmer qu’al-Qods
demeure au cœur de notre conscience et
de nos efforts, et que le chemin de
notre libération et de notre
indépendance est nécessairement celui de
la libération d’al-Quds et de toute la
Palestine, du joug de l’oppression
sioniste.
C’est vers
al-Qods que nos regards se tournent,
c’est au rythme d’al-Qods que notre cœur
continue à battre.
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