Opinion
L'otage Georges
Abdallah
Fadwa
Nassar
Dimanche 20 janvier
2013 L’Etat impérialiste
français, dirigé par le socialiste
Hollande et gouverné par une clique
à la solde du sionisme
international, a jeté bas les
masques. Longtemps à l’abri, se
cachant derrière des mots d’ordre
creux tels que humanisme, défense
des droits de l’homme, séparation
des pouvoirs et souveraineté
nationale, la France vient de se
débarrasser, d’un seul geste, de
tous ces mots mensongers, en prenant
en otage un citoyen libanais,
Georges Abdallah. Pour un Etat qui
se targue de vouloir libérer des
otages en Afrique et qui lance son
armée à l’assaut des populations
africaines, rien que pour maintenir
une domination nauséabonde et
préserver une prépondérance
culturelle indigeste, il est
vraiment mal parti, lorsqu’il a
refusé de libérer le prisonnier
Georges Abdallah, malgré la décision
judiciaire exigeant sa libération.
L’Etat français de M. Hollande s’est
plié aux ordres des Etats-Unis, qui
ont décrété que la libération d’un
homme de plus de cinquante ans,
injustement enfermé dans une prison
française pendant près de 30 ans,
représentait un danger pour la
sécurité des intérêts américains. Bien que ridicule à
plus d’un titre, la position
américaine reconnaît cependant que
nos peuples arabes vouent une haine
farouche aux Etats-Unis, à leurs
dirigeants et à tous ceux qui
représentent leurs intérêts dans
notre région, parce que les
Etats-Unis sont, avant tout, les
plus fidèles alliés de notre ennemi,
l’entité sioniste. Par cette
déclaration aussi minable, les
Etats-Unis reconnaissent que des
milliers et des milliers de « George
Abdallah » refusent la domination
impérialiste américaine, française
ou britannique, ou même des
Nations-Unies, sur notre région. Une
telle déclaration ne peut que nous
rendre fiers et renforcer notre
détermination à rayer l’Etat
sioniste de la carte et à balayer
toute forme de domination étrangère. L’otage George
Abdallah que la France vient de
kidnapper, en refusant sa
libération, est en passe de devenir
le symbole de la résistance à tout
impérialisme dans notre région.
Injustement détenu pendant 29 ans,
après avoir fabriqué un faux dossier
et s’être appuyé sur de faux
témoins, George Abdallah n’est plus
désormais le plus ancien prisonnier
politique arabe dans une prison
française, il est devenu l’otage
libanais de l’impérialisme français,
d’une part, et d’autre part, un des
symboles de la lutte indéfectible
contre l’impérialisme français dans
le monde arabe. Seule l’équipe
socialiste au pouvoir en France
pouvait nous offrir cette nouvelle
chance, la légitimité de lutter
contre ses intérêts dans le monde
arabe. Le comité international pour
la libération de George Abdallah,
maintenu en otage par l’impérialisme
français, l’a bien annoncé : tant
que Georges Abdallah resterait entre
les mains de ses ravisseurs
français, tous les intérêts français
au Liban, et même dans d’autres pays
arabes, deviendraient une cible
légitime pour les révolutionnaires
arabes. La tragi-comédie
juridique que la France vient de
nous servir n’a qu’une seule portée
politique : la France est devenue un
Etat qui kidnappe et qui viole les
lois internationales relatives à la
libre circulation des personnes. Cet
Etat, sous la domination des
socialistes sionistes atlantistes
est devenu un Etat hors-la-loi,
comme d’ailleurs l’Etat sioniste,
plus protégé et soutenu par les
socialistes que par les autres
partis et formations politiques.
C’est pourquoi la lutte contre les
intérêts de cet Etat, nombreux dans
notre région, est une lutte légitime
qui doit être soutenue par tous les
êtres libres de ce monde. Au Liban, le
mouvement est amorcé contre les
ravisseurs français et leur
représentation politique et
diplomatique, et il risque de
s’étendre rapidement, étant donné le
peu de sympathie envers les
ravisseurs au sein de la population,
et surtout la mauvaise presse de la
France depuis le début de la crise
sanglante en Syrie, où cet Etat,
sans foi ni loi, alimente les
combats sous prétexte de défense des
droits de l’homme, alors qu’il vise
la partition du pays. Dans le monde arabe,
la figure symbolique de Georges
Abdallah viendra rappeler à ceux qui
l’ont oublié que l’impérialisme
français est encore le plus pervers
des impérialismes qui menacent notre
région, et que sa langue de miel
cache le venin mortel, fabriqué pour
détruire notre conscience, la
conscience de notre civilisation
arabo-musulmane, de notre histoire,
de notre présent et de notre avenir.
Plus les ravisseurs allongent la
durée de leur prise d’otage, plus le
mouvement contre les intérêts de
l’impérialisme français dans notre
région s’étendra et s’approfondira.
C’est dans des moments semblables
que la conscience des peuples se
forge. L’impérialisme
français ne doit pas trop pavaner !
Ses deux derniers actes de folie
commis par l’équipe socialo-sioniste
au pouvoir, lui seront fatals. Il
nous suffit de revenir sur quelques
pages d’histoire (pas si lointaines
que cela) pour que l’odeur du sang
et la vue des massacres commis en
Algérie, au Madagascar et ailleurs
en Afrique et dans les colonies
dites françaises, nous rappellent ce
que sont la France et son histoire,
sa culture et sa civilisation. Si
nous, nous n’avons jamais eu
d’illusions, il ne sera désormais
pas difficile de convaincre ceux qui
en ont eu.
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