Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information

 


Invitation à lire



Réseau Voltaire



BDS



Solidarité



Produits palestiniens



En direct d'Iran



Voix de la Russie



Agence syrienne



Palestine Solidarité
sur Facebook







Palestine

Exécution des prisonniers :
une pratique sioniste ancrée depuis 1948
Fadwa Nassar

Jeudi 19 septembre 2013

L’exécution du prisonnier Islam Toubassi, jeune Palestinien de 22 ans, arrêté par les forces de l’occupation, soulève à nouveau la pratique courante de l’occupation, depuis 1948, envers les prisonniers palestiniens et arabes. Islam Toubassi a été arrêté à l’aube du mardi 18 septembre, dans le camp de Jénine, lors d’un nouveau raid mené contre le camp de Jénine, par plus de 100 soldats de l’occupation. Islam Toubassi fut réveillé par les soldats, selon le témoignage de son frère Ibrahim, qui ont tiré sur lui, le blessant à la jambe. Il est arrêté et emmené par les soldats de l’occupation. Quelques heures plus tard, son corps est livré à la famille. Il a été froidement exécuté par l’occupant, la blessure à la jambe n’ayant pu certainement pas entraîner la mort.

Des dizaines de prisonniers ont été, depuis l’Intifada al-Aqsa, exécutés par l’occupant sioniste, de cette manière, c’est-à-dire après leur arrestation, au cours de leur transport dans les blindés de l’armée d’occupation, ou dans les postes d’arrestation. En tout cas, avant leur transfert en prison et avant leur « jugement ». Souvent blessés, ils sont tout simplement achevés. L’occupant ne s’encombre pas des Palestiniens : il les exécute. C’est la pratique des « droits de l’homme » du colonisateur raciste, que le monde « libre » occidental continue à soutenir, en refusant de le dénoncer, en poursuivant ses alliances militaires, économiques et culturelles avec lui, et en lui assurant une couverture politique et diplomatique. La communauté internationale, ONU et pays impérialistes, CICR et associations des droits de l’homme, sont aussi responsables que les criminels qui ont achevé le martyr Islam Toubassi. Nous n’avons aucune illusion là-dessus, même si un responsable de l’Autorité Palestinienne a appelé à porter cette affaire devant les tribunaux internationaux, pour juger le nouveau crime perpétré par l’Etat sioniste. Un simple appel pour se dédouaner, pour empêcher la révolte.

Appeler à traduire l’Etat colonial en justice, pour ce nouveau crime, relève du ridicule, quand on sait que l’exécution des prisonniers a toujours été une pratique de cet Etat, depuis 1948. C’est ce que vient de dévoiler, noir sur blanc, un nouveau livre paru sur les prisonniers palestiniens, entre 1948 et 1953, à partir de témoignages de ces Palestiniens encore vivants, qui vivent aujourd’hui dans les territoires occupés en 1948, sur lesquels fut installée la colonie israélienne. La lecture des témoignages qui se recoupent souvent, ne laisse aucun doute, puisque la plupart des faits racontés sont corroborés par les archives de l’Etat colonial, d’une part, et celles du CICR, de l’autre.

Des camps de concentration

Le livre publié récemment par l’Institut des Etudes Palestiniennes, écrit par l’historien Mustafa t le journaliste écrivain Wadi’ Awawdeh, comble une étape importante de l’histoire des prisonniers palestiniens et des prisons et camps de concentration sionistes, dans la Palestine occupée, qu’ils viennent tout juste de proclamer « Etat d’Israël ». Sitôt l’Etat proclamé, les rafles commencent, partout et sans motifs. La plupart des hommes considérés comme pouvant porter des armes furent emmenés, de force ou par la ruse, et incarcérés. De 1948 à 1953, entre 8000 et 120000 détenus palestiniens furent placés dans des camps, quelques-uns provisoires, d’autres permanents, comme le camp d’Ijlil, le plus vaste, où ont été détenus près de 4000 Palestiniens, en majorité des civils. Dans ce camp situé au nord de Yafa, fut froidement exécuté Salim Yafaoui, membre du comité national ayant organisé la défense de la ville de Yafa, en 1948. Le résistant fut exécuté par un gardien du camp, par une balle tirée dans le dos. Son corps fut exposé pendant plusieurs jours, « pour servir de leçon », avant d’être remis au CICR. Le second camp fut celui de Atlit, installé en juillet 1948. Plusieurs détenus palestiniens furent exécutés, sans la moindre justification, dont Hassan, du village de Zarkouna, dans la région de Yafa. Il s’était proposé pour aller cueillir des fruits que les gardiens souhaitaient avoir. A peine s’est-il déplacé qu’il fut froidement assassiné, dans le dos, encore une fois.

Dans trois autres camps de concentration, les prisonniers étaient forcés de travailler. C’était le cas pour les camps de Sarafand (camp militaire britannique transformé en prison), camp Tel Levinsky et le camp d’Um Khaled.

La forteresse historique de Akka fut transformée en prison par les Britanniques, qui y exécutèrent les premiers prisonniers martyrs, Fouad Hijazi, Ata Zeer et Mohammad Jamjoum, le 17 juin 1930, suite à la première révolte d’al-Bouraq, contre la présence sioniste aux environs de la mosquée al-Aqsa. Lorsque les sionistes s’emparent du pays, ils maintiennent la prison dans la forteresse et exécutent 19 prisonniers, au moins, selon leurs compagnons, après avoir été sommairement jugés par un tribunal militaire.

Le témoignage de Jumaa Ghanem de Tiret al-Karmel, qui fut détenu dans la prison de Akka, est sans équivoque : « Un tribunal d’exception fut installé, dans le poste de police. Ils nous prenaient un à un, nous entendions un peu plus tard trois coups de feu, nous ne savions pas ce qui se passait. Mais cependant, personne ne revenait. Nous avions pensé qu’ils voulaient juste nous terroriser. Mon tour est arrivé. Deux soldats m’emmènent vers la place de la prison. J’y retrouvais tous ceux qui ont été emmenés avant moi. Leurs corps inanimés étaient plongés dans le sang. Je me suis retrouvé devant le juge, entouré de trois officiers et de deux traducteurs… »

La barbarie de l’occupant sioniste ne date pas d’aujourd'hui, comme peuvent le prouver tous les massacres commis entre 1947 et 1948, pour semer la terreur et obliger les survivants à quitter leur pays. Mais ceux qui sont restés, eux, ont dû subir l’humiliation et la terreur quotidienne, ils ont dû assister à la destruction brutale de leur pays, de leurs villes et de leurs villages. Ils furent pourchassés, emprisonnés, encerclés, puis soumis à un régime militaire. Et c’est aussi dans ces camps de concentration que l’occupant a installés, qu’ils ont réalisé la véritable nature de ces envahisseurs venus d’ailleurs.

 

 

   

Le sommaire de Fadwa Nassar
Le dossier des prisonniers palestiniens
Les dernières mises à jour



Source : Fadwa Nassar

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh

Analyses et poèmes


Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses

Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Ahmed Halfaoui

Analyses

Chérif Abdedaïm

Chroniques et entretiens
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses