Opinion
Pressions sur
l'OMS (Uranium appauvri et cancers en
Irak)
Denis Halliday
Lundi 16 septembre 2013
A l’heure où des bruits de bottes se
font entendre en France et aux
Etats-Unis, il est intéressant de
remettre en mémoire les méfaits de ces
deux Etats en matière d’utilisation
d’armes chimiques ou de répression à
tout crin.
Qui le premier a eu recours à la plus
dangereuse arme chimique ou radioactive
contre des populations civiles au Japon,
à Nagasaki et Hiroshima, faisant sur le
moment 100.000 morts avec des
conséquences sur trois autres
générations ?
Qui a aspergé le Vietnam avec l’agent
Orange toujours contre des populations
civiles, comme le rappelle, ci- après,
Denis Halliday sans avoir jamais déclaré
la guerre à ce pays ?
Qui a utilisé des armes à l’uranium
appauvri en Irak, décimant des enfants
et des mères ?
Qui a, en Algérie, déversé du napalm sur
une population civile des départements
français, dans une guerre sans nom?
Et ce sont ces
gens-là qui donnent des leçons de morale
et veulent
« punir » sous couvert du nouveau
concept
« humanitaire » de « protection
des populations civiles » alors que
les lois de la guerre restreignent les
effets de celle-ci aux
combattants ?
Xavière Jardez
Pressions sur l’OMS
(Uranium appauvri et cancers en Irak)*
Par Denis Halliday
L’Organisation
mondiale de la Santé (OMS) refuse
catégoriquement de publier le rapport
sur l’utilisation par l’armée US de
l’uranium appauvri et autres armes de
même type qui ont tué de nombreux
Irakiens et dont les conséquences sont
la naissance d’enfants malformés. C'est
en violation de son mandat de porter les
preuves de cette utilisation à la
connaissance de tous.
Cette
question a été abordée en 2004 dans un
rapport d’un expert de l’OMS sur «
la santé à long terme de la population
irakienne résultant des armes à
l’uranium appauvri (UA) ». Ce
premier rapport avait été considéré
« comme secret » et comme tel
enterré par l’OMS.
L’étude conduite
par trois scientifiques de la radiation
lançait un avertissement aux enfants et
adultes qui pouvaient être atteints de
cancer après avoir inhalé des poussières
d’UA, toxique et radioactif. Mais
l’Organisation a bloqué sa
publication selon son principal auteur,
le Dr. Keith Baverstock, conseiller
principal en radiation de l’OMS ce que
dément cette organisation. (The
Sunday Herald, 24 février 2004, Sir Rob
Edwards).
Quelque neuf ans
plus tard, un rapport conjoint de l’OMS
et du Ministère de la Santé irakien sur
les cancers et les malformations
infantiles en Irak devait voir le jour
en novembre 2012 mais « a
été retardé à plusieurs reprises et
maintenant n’a aucune date de
publication ». Car jusqu’à ce jour,
il reste un document «
classé ».
Selon Hans von
Sponeck, ancien secrétaire-général
adjoint des Nations unies : « le
gouvernement américain cherche à
empêcher les Nations unies d’inspecter
les régions du sud de l’Irak où
l’uranium appauvri a été utilisé
et a causé de graves problèmes de santé
et pour l’environnement ».
(cité
dans Mozhgan Savabiesfahani ‘Rise of
Cancers and Birth Defects in Iraq : WHO
refuses to releases Data, Global
Research, july 31, 2013).
Cette tragédie
rappelle celle de l’utilisation au
Vietnam d’armes chimiques américaines
pour laquelle les Etats-Unis n’ont pas
voulu reconnaitre leur utilisation, ni
n’ont payé de compensation ou fourni une
assistance médicale à des milliers
d’enfants nés, jusqu’à présent avec des
déformations, en raison de la dispersion
de l’agent Orange à travers le pays. Des
millions de litres de ce produit
chimique ont été vendus au Pentagone par
les Monsantos, Dupont et autres sociétés
pour des profits faramineux.
Etant donné la
faculté des Etats-Unis à refouler les
atrocités dont ils sont les auteurs en
temps de guerre, je crains que les mères
de Najaf et autres villes irakiennes ne
reçoivent , en cas de naissance, aucune
aide ou confort des coupables
Ce qu'il nous faut,
ce sont des Nations unies qui ne
seraient plus corrompues par les cinq
membres permanents du Conseil de
sécurité.
Denis Hallyday,
ancien Secrétaire général adjoint a été
le Coordinateur Humanitaire des Nations
Unies en Irak du 1er
septembre 1997 jusqu’en 1998. Il est
Irlandais, titulaire d’un Master en
Economie, Géographie et Administration
Publique de
Trinity College à Dublin.
Source: Information Clearing House
(13/9/13)
Titre de la version originale: WHO
Refuses to Publish Report on Cancers and
Birth Defects in Iraq Caused by Depleted
Uranium Ammunition
http://www.informationclearinghouse.info/article36220.htm
© G. Munier/X.
Jardez
Publié le 16 septembre 2013 avec
l'aimable autorisation de Gilles Munier
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