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Opinion
2012 : l'escroc
Mélenchon se démasque tout seul
Chris Lefebvre
Lundi 14 février 2011
Le masque est enfin tombé. Certains, les plus
éclairés, avaient déjà relevé l’escroquerie qu’est aujourd’hui
le discours de Jean-Luc Mélenchon. Le doute venait du fait que,
à gauche de l’échiquier politique, l’agitation grotesque et
contradictoire de ce dernier ne servait qu’à agiter le drapeau
de la révolte sous le nez des ouvriers afin de mieux les rallier
au camp socialiste dès le second tour, maintenant ainsi un
semblant de vote contestataire dans le pays.
Mais les gens ne sont pas dupes. Lors du débat très
attendu organisé sur BFM TV et RMC ce lundi, Marine Le Pen est
parvenue à faire sortir de la bouche du députe européen la
vérité sur la finalité de son action : rejoindre ses amis du PS
au second tour.
« Contre vous, on fera tous bloc à gauche » a
ainsi lâché Jean-Luc Mélenchon dans son excitation théâtrale.
Quel plaisir d’entendre de sa bouche le véritable projet de son
parti. « Pour vous taper dessus, on sera tous d’accord »
diabolisait-il de plus belle. On l’avait bien compris, et cela
rejoint parfaitement l’analyse qu’en avait fait Alain Soral il y
a quelques semaines : pour que l’escroc Mélenchon appelle à
voter PS en 2012, il faudra le diable fasciste en face. Un
diable de confort qui, afin d’assurer sa présence au second tour
pour un 21 avril à l’envers, dispose du total soutien des médias
dominants qui l’invitent régulièrement.
Interpellée par cet aveu bienvenu, Marine Le Pen a eu la
bonne idée de persister dans cette voie en relançant son
adversaire du jour. Tentative fructueuse. « Depuis 200 ans,
la gauche se regroupe » a-t-il constaté avant d’essayer
maladroitement de se dégager des cordes : « S’il [DSK] est
candidat, c’est moi qui serait le premier au second tour ».
Jolie mais trop tardive pirouette. Le masque est tombé.
Qu’est-ce qu’il est jouissif de prendre un imposteur à son
propre jeu. Car cette « Yvette Horner de la politique »,
comme l’a gentiment surnommé Marine Le Pen, prétend depuis trop
longtemps défendre les travailleurs tout en promouvant à l’excès
l’immigration massive, tout en se satisfaisant de l’euro et de
l’Europe. La différence se voit aussi bien dans les intentions
de vote des ouvriers que dans les positions d’un MEDEF
discrètement ravi de ces positions libérales.
Comme il avait appelé à voter Chirac en 2002, Mélenchon et
ses amis appelleront à voter PS en 2012 dans le cadre d’un 21
avril à l’envers, et même pourquoi pas dans le cas d’un
classique UMP-PS. Le mensonge et la tromperie n’ayant pas de
limites…
Grâce à ces révélations en direct, le grand
révolutionnaire montre enfin son vrai visage, celui d’un
rabatteur socialiste. Comme si un homme politique, sénateur
depuis 1986, avec 27 ans de Parti Socialiste et 2 ans de
Ministère derrière lui pouvait être un anti-système crédible.
Pour conclure sur un clouage de bec en règle de la part de
Marine à propos du populisme commun qui semble les rapprocher,
Jean-Luc Mélenchon a cette différence qu’il n’est qu’un «
populiste sans peuple », et désormais, c’est certain, un
rabatteur avoué.
Le dossier élections 2012
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