Opinion
Le Mali en miettes
: A qui le tour ?
Chems
Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Lundi 14 janvier 2013
«Il faut que tout
change pour que tout redevienne comme
avant»
Tancrède
dans le film: Le Guépard de Luchino
Visconti
Ça y est! Comme nous l'avons prédit dans
un article précédent, l'Afghanisation du
Mali est en marche! Pourquoi
l'engouement des redresseurs de tort de
l'Empire et de ses vassaux pour un pays
qui, en théorie, est un désert au sens
qu'il ne contient rien de comestible à
moins que nous n'ayons pas toute
l'information sur les réelles
potentialités de ce pays voisin. (1)
Petit rappel: le
Mali est devenu indépendant le 22
septembre 1960. Avec 14 517 176
habitants en 2009, la population
malienne est constituée de différentes
ethnies. Avec une économie encore
essentiellement rurale, le Mali, pays
enclavé, fait partie des 49 pays les
moins avancés (PMA). La République du
Mali tient son nom de l'ancien Empire du
Mali fondé par Soundiata Keïta au XIIIe
siècle et qui a connu son apogée au XIXe
siècle. Le Mali, avec ses 1 241 238
kilomètres carrés, est le plus vaste
État d'Afrique de l'Ouest après le
Niger.
Le Mali est un
pays en développement, avec 65% de son
territoire en région désertique ou
semi-désertique. L'activité économique
est surtout limitée autour de la région
fluviale irriguée par le fleuve Niger.
Des entreprises multinationales ont
développé les opérations de prospection
de l'or en 1996-1998, et le gouvernement
prévoit que le Mali deviendra un
exportateur majeur d'or dans la région
subsaharienne. En plus du coton (12e
producteur mondial en 2004) et de ses
dérivés (graine de coton), le Mali est
un important producteur de mangues
(200.000 tonnes). (2)
Le produit
intérieur brut par habitant était estimé
à 380 dollars en 2005 (selon World
Development Indicators (WDI) database).
Un important pourcentage de la
population vit sous le seuil de pauvreté
soit 36,1% (2005) avec un taux de
chômage qui est très élevé soit de 30%.
L'Indice de développement humain (IDH)
est de 0,371 en 2007, 173e sur 177.
L'Indicateur de pauvreté humaine place
le Mali à la 107e sur 177. Avec 6,54
enfants par femme, le Mali possède l'un
des taux de fécondité les plus élevés au
monde. Le taux d'alphabétisation se
situe entre 23 et 46% selon les sources.
(2)
Ce n'est, donc,
pas le Pérou bien que l’on parle de
découvertes d’hydrocarbures et d’un
gisement d’hydrogène unique au monde.
Pourtant l'Empire veut le sauver malgré
lui de ses démons islamistes, alors que
le vrai problème est, comme nous le
voyons, un problème de développement, la
manipulation des foules au nom du Divin
est plus facile quand les ventres sont
vides, quand il n'y a plus de
perspectives terrestres il reste
l'Au-delà.
L'accélération des événements
Autre petit rappel
du feuilleton tragique malien: le 30
mars 2012, la rébellion touarègue et les
groupes islamistes armés alliés à Aqmi
prennent le contrôle des capitales des
trois régions du nord du Mali: Kidal,
Gao puis Tombouctou. Le 1er avril, un
coup d'Etat militaire à Bamako a
renversé, le 22 mars, le régime du
président Amadou Toumani Touré, la junte
a invoqué l'échec du régime contre la
rébellion. Le 13 avril, Dioncounda
Traoré est investi président par
intérim, en vertu d'un accord entre la
junte et la Communauté économique des
Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao)
prévoyant le retour du pouvoir aux
civils. Il menace d'une «guerre totale
et implacable» les rebelles touareg et
les groupes islamistes dans le Nord. Le
27 juin, Aqmi et ses alliés du Mouvement
pour l'unicité du djihad en Afrique de
l'Ouest (Mujao) et d'Ansar Eddine
écrasent les rebelles du Mnla, puis les
chassent de Tombouctou et ses environs.
Le Mnla, allié au début de son offensive
aux groupes islamistes, puis
marginalisé, ne contrôle plus aucune
place forte dans la région. Le 28 juin,
dès le lendemain, les islamistes armés,
devenus les maîtres absolus du Nord,
entament la destruction de mausolées de
saints musulmans de Tombouctou. Le 12
octobre, l'ONU adopte une résolution
préparant le déploiement d'une force
militaire et donnant quarante-cinq jours
aux pays ouest-africains, qui en
constitueront le noyau, pour préciser
leurs plans. Le 11 novembre, des
dirigeants de la Cédéao et d'autres pays
africains décident d'envoyer 3300
militaires pour un an afin d'aider
l'armée malienne à chasser les groupes
islamistes du Nord. Le 11 décembre,
démission forcée de Cheick Modibo Diarra
du poste de Premier ministre. Son
successeur, Diango Cissoko, est nommé le
lendemain. Le 20 décembre, le Conseil de
sécurité de l'ONU donne son feu vert au
déploiement d'une force internationale
au Mali, sans fixer de calendrier
précis. Le 10 janvier 2013, les
islamistes s'emparent de la localité de
Konna à 70 km de Mopti. Le 11 janvier,
en fin d'après-midi, Francois Hollande
confirme l'engagement des forces armées
françaises au Mali, «le temps
nécessaire».(3)
Curieusement, ces
dernières semaines notamment avec les
accords de Ansar Eddine et du Mnla à
Alger, qui devaient ensuite être reçus
par les responsables de la Cédéao pour
une solution négociée, avaient fait
miroiter une possible paix sans
intervention militaire. Tout s'est
précipité. Une résolution fut arrachée
aux Nations unies le 20 décembre 2012,
elle autorise une intervention en cas
d'échec de la diplomatie. Cette
diplomatie qui n'a pas eu à faire ses
preuves puisque trois semaines après, la
France intervenait pour stopper les
mouvements se revendiquant d'un Islam
fondamentaliste, sans accord du Conseil
de sécurité.
La France,
craignant, dit-on, que le nord du Mali
ne devienne, au coeur de sa sphère
d'influence en Afrique, un sanctuaire de
groupes terroristes, a décidé
d'intervenir militairement, déployant
vendredi 11 janvier des Mirages et des
hélicoptères de combat pour stopper une
colonne de combattants avançant vers le
Sud. Il s'agit, selon le Premier
ministre français, Jean-Marc Ayrault, de
«stopper la menace terroriste». Cette
menace, a-t-il déclaré lors d'une courte
intervention télévisée samedi matin,
porte non seulement sur les pays
africains, mais aussi «sur la France et
l'Europe». L'intervention au Mali a été
engagée après le forcing français pour
l'adoption, le 20 décembre 2012, de la
résolution 2085 par le Conseil de
sécurité de l'ONU. Pour autant, aucune
résolution de l'ONU n'autorise (ni
n'interdit du reste) l'intervention
française. Lorsque Assad invoque la
présence terroriste représentée par Al
Qaîda (pourtant apparemment bien avérée,
notamment dans le cas de la prise de la
base militaire de Taftanaz), les
intérêts de la France, ne l'oublions
pas, résident aussi dans les ressources
en uranium dont dépendent ses centrales,
principalement situées au Niger. Il y a
des intérêts stratégiques à protéger.
Invité du journal de 20h de France 2
samedi soir, Jean-Yves le Drian n'a pas
exclu que les troupes françaises
remontent jusqu'à Tombouctou, une ville
située dans le nord du Mali et contrôlée
par les rebelles islamistes. «Il n'y a
pas de blocage dans les plans d'action
de nos forces, donc pourquoi pas, un
jour. Toutes les hypothèses sont
possibles.» Nous sommes donc partis pour
un possible enlisement.
Les
réactions
En France,
l'unanimisme de la classe politique
française est totale. Il y a tout de
même des bémols. Marine Le Pen, quant à
elle, semble bien plus prudente. Elle
légitime l'intervention française tout
en émettant ce paradoxe: «Cette
intervention légitime révèle, cependant,
un cruel paradoxe quand on sait que les
gouvernements français ont contribué à
faire le lit des islamistes en Libye et
en Syrie en apportant aide, assistance
et armes aux fondamentalistes de ces
pays, utilisées aujourd'hui pour
attaquer un allié historique de la
France.»
Autre réaction à
l’opposé de l’unanimisme « Umps» celle
de Dominique de Villepin qui dans une
tribune au Journal du Dimanche reprise
par le journal le Monde. Dans ce texte
intitulé "Non, la guerre ce n'est pas la
France", M. de Villepin s'interroge :
"Comment le virus néoconservateur a-t-il
pu gagner ainsi tous les esprits ?"
"L'unanimisme des va-t-en-guerre, la
précipitation apparente, le déjà-vu des
arguments de la "guerre contre le
terrorisme" m'inquiètent", écrit
l'ancien ministre des affaires
étrangères, qui avait porté en février
2003 à l'ONU le "non" de la France à la
guerre en Irak. Pour lui, "au Mali,
aucune des conditions de la réussite
n'est réunie". "Nous nous battrons à
l'aveuglette, faute de but de guerre.
Arrêter la progression des djihadistes
vers le sud, reconquérir le nord du
pays, éradiquer les bases
d'AQMI(Al-Qaïda au Maghreb islamique)
sont autant de guerres différentes",
ajoute-t-il. "Nous nous battrons seuls
faute de partenaire malien solide",
développe-t-il."Eviction du président en
mars et du premier ministre en décembre,
effondrement d'une armée malienne
divisée, défaillance générale de l'Etat,
sur qui nous appuierons-nous ?" Enfin,
"nous nous battrons dans le vide, faute
d'appui régional solide. La Communauté
des Etats de l'Afrique Occidentale reste
en arrière de la main et l'Algérie a
marqué ses réticences", dit encore celui
qui se targue de n'avoir "jamais cessé"
depuis 2003 et l'Irak de "(s') engager
pour la résolution politique des crises
et contre le cercle vicieux de la
force". (4)
Pour sa part, la
chef de la diplomatie européenne,
Catherine Ashton, a jugé hier que la
reprise des affrontements au Mali
rendait «nécessaire une accélération de
l'engagement international» pour
restaurer l'intégrité territoriale de ce
pays. David Cameron offre ses avions
cargos, et Les Etats Unis proposent de
surveiller par satellite les mouvements
des damnés de la terre. Même le
secrétaire général de la Francophonie
s'est fendu d'un communiqué sur une
«mobilisation urgente» en faveur d'une
intervention internationale au Mali.
Naturellement, les
médias main stream ne tarissent pas de
scoops sur une totale unanimité de la
communauté internationale - comprenons
les pays occidentaux - applaudissant la
mort d'une centaine d'hommes parce que
«ce sont des terroristes».
Jean-François
Chalot y voit une ingérence malsaine au
nom du grand capital: «Ils sont tous là,
droits dans leurs bottes, pour soutenir
l'intervention militaire française au
Mali. Ils sont bien alignés, au complet:
le PS, les deux fractions de l'UMP unies
en la circonstance et le FN... Il n'y a
pas ici de contraintes budgétaires qui
tiennent... L'intérêt supérieur des
capitalistes prime avant tout. C'est le
retour de la sainte France-Afrique,
dénoncée, hier, par une gauche dans
l'opposition et acceptée aujourd'hui par
une gauche libérale au pouvoir. Il ne
manque plus que l'Église pour aller
bénir les bombardiers.... C'est comme en
14, vive les marchands de canons! Le
matraquage médiatique a été bien mené:
on présente les islamistes aguerris,
sanguinaires qui attaquent le Mali en
oubliant qu'au moment de la chute de
Khadafi des hommes lourdement chargés et
bien équipés militairement ont traversé
le grand désert pour venir au Mali.
Lorsque le Mnla, Mouvement national pour
la libération de l'Azawed, a proclamé
l'indépendance du nord du pays, il a
obtenu le soutien bienveillant et actif
financièrement et politiquement de la
France.... La lutte contre l'islamisme
radical n'est qu'un leurre... Ici,
l'impérialisme le combat alors que
là-bas, juste à côté, en Libye, le même
impérialisme l'a aidé à accéder au
pouvoir.... C'est la géopolitique et les
intérêts économiques qui priment, c'est
ainsi que les États-Unis essayent, de
leur côté, de réduire l'influence
française et d'assurer une présence
politique et économique en Afrique...
Voici les vrais enjeux. Le peuple du
Mali est sacrifié.» (5)
Les
actions décalées de l'Algérie
La solution
politique à laquelle croit l'Algérie et
qu'elle a martelée contre vents et
marées, a fait long feu. Pourtant, on
pensait que l'accord d'Alger de la
semaine dernière entre les différentes
factions, Mnla, et Ansar Eddine pour une
résolution politique a fait miroiter, un
moment, un début de solution. Il n'en
fut rien, l'accord fut rapidement
dénoncé. Avec un échec sur toute la
ligne des tentatives diplomatiques
algériennes d'éviter la guerre.
Un conflit est à nos portes, et la
Télévision algérienne n'en parle pas. La
rencontre tripartite
Algérie-Tunisie-Libye sur la
sécurisation des frontières a conforté
la solution politique préconisée par
l'Algérie. Même une tentative de mise en
oeuvre des méthodes de résolution des
conflits «à l'ancienne» a échoué.
Les factions
maliennes ont boudé la rencontre
d'Adrar. Les représentants des
différentes factions maliennes n'ont pas
fait le déplacement pour la rencontre
prévue à Adrar. Côté algérien, même les
personnalités politiques désignées pour
ces négociations se sont abstenues de
venir - hormis quelques membres de la
société civile algérienne, des notables
de Tamanrasset, d'Illizi et de Ouargla -
à la réunion préparatoire du conclave
qui s'est déroulée, au niveau de la
zaouïa de cheikh Moulay Touhami.
Laurent Fabius
s'est félicité hier de la collaboration
de l'Algérie, qui, en ouvrant son espace
aérien, a permis à la France de venir en
aide au Mali. L'Algérie «a autorisé le
survol de son territoire et je l'en
remercie», a déclaré le ministre des
Affaires étrangères, à l'émission «Grand
Jury LCI-Le Figaro-RTL». « La France se
devait d'intervenir de toute urgence,
sinon il n'y aurait plus de Mali, mais
un État terroriste…(…) La décision
d'Alger d'ouvrir son espace aérien aux
appareils français basés sur le
territoire national et qui frappent les
islamistes dans le nord du Mali est
significative compte tenu de la méfiance
traditionnelle des autorités algériennes
face à toute intervention militaire de
Paris dans la région. Une fois que la
force africaine aura pris le relais dans
le nord du Mali, «il faudra que les
Algériens ferment leurs frontières» pour
couper les combattants islamistes de
leurs bases, a ajouté le ministre. (6)
On le voit nous
sommes, à notre corps défendant des «
collaborateurs ». Nous sommes impliqués
– qu’on le veuille ou non- et tout sera
fait par les médias pour présenter cet
acte d’autorisation comme un acte majeur
dans la lutte que mène la France,
d’autant que Laurent Fabius nous
conseille de « fermer nos frontières »
ce que nous n’arrêtons pas de faire mais
qui a une nouvelle connotation celle
d’étouffer les combattants d’Aqmi,
d’Anser Eddine..
Il vient que
l'échec de la médiation algérienne qui
voulait barrer la route à l'intervention
française était prévisible. On ne lutte
pas contre l'Empire avec des
tire-boulettes. Il est à craindre que
l'Algérie ait de moins en moins de poids
politique dans le Sahel. Il serait grand
temps qu'elle reconsidère la
préservation de ses intérêts à la
lumière des nouveaux enjeux, de la
nouvelle géopolitique des relations
internationales. Il est grand temps
aussi que l'on explique aux Algériens
les vrais défis pour les mobiliser le
moment venu pour défendre en
connaissance de cause le pays.
Dans un discours
célèbre, le grand Aimé Césaire parlant
de l'indépendance des pays colonisés,
écrivait: «La lutte pour l'indépendance
c'est l'épopée, l'indépendance acquise
c'est l'épopée». Cette sentence sans
concession s'applique merveilleusement
aux pays africains suite à des
décolonisations ratées. La
France-Afrique - que l'on soit de droite
ou de gauche - est un invariant. Elle
n'est en fait qu'un post-colonialisme ou
mieux encore un néo-colonialisme, où
l'ancienne puissance coloniale tente de
maintenir d'une façon ou d'une autre son
pouvoir en adoubant, ou en éliminant,
ceux qui contredisent ses intérêts.
Cinquante après, le continent africain
francophone est plus atomisé que jamais.
En fait, dans
cette affaire, nous avons la pénible
impression que les différents acteurs
africains jouent une partition écrite
ailleurs avec un champ, un rôle à jouer.
D'abord, il faut que les médias
diabolisent ad nauseam des barbus
barbares qui coupent les mains, c'est
ensuite la parodie de la Cédéao dont on
sait que le mécanisme de fonctionnement
est ailleurs. Cette Cédéao ayant reçu
comme instruction de pousser à la roue
de l'aventure militaire. C'est aussi
l'énigme de l'Union africaine devenue
aussi boutefeu avec un commissaire à la
Sécurité totalement dépassé et une
présidente qui en appelle à l'Otan pour
la délivrer d'un monstre que ce dernier
a créé et alimenté en armes après le
lynchage de Kadhafi et l'ouverture de
son arsenal à tout vent.
Le partage du
monde en sphère d'influence fait que les
Etats-Unis laissent la bride sur le cou
à la France car traditionnellement
l'Afrique lui «appartient». Cependant,
il ne faut pas se leurrer puisque le
Mali s'avère comestible, il n'est pas
interdit de voir apparaître l'Otan
d'autant que l'Union africaine appelle
l'Otan à son secours pour déloger des
Africains entre eux. Le forcing est fait
à travers la Cédéao, club de tyrans sous
la botte française pour pousser à la
roue, elle va participer à la curée. Il
est hors de doute que les islamistes
vont être laminés, des troupes
étrangères resteront à demeure pour
stabiliser le pays qui va plonger dans
le chaos et ne se relèvera pas de sitôt.
Il faut que tout change dans le sens il
faut retracer les nouvelles frontières
avec de "nouveaux peuples", pour que
tout redevienne comme avant comme au
"bon vieux temps des colonies" La
néo-colonisation est en marche elle a
besoin d’un nouveau découpage des
territoires peuples faibles comme cela a
été fait il y a un siècle pour l’empire
ottoman . Ce charcutage est rendu
nécessaire par les besoins grandissants
en ressources minières et énergie. Peut
importe les espérances des peuples, ils
ne comptent pas. Le Mali est en miettes,
à qui le tour?
Dans cette
nouvelle aventure coloniale, et
curieusement, le colonialisme anglais,
aussi répréhensible soit-il, a su créer
une structure post-décolonisation: le
Commonwealth qui est accepté plus
sereinement. Il est à craindre que la
France continue de croire que seule la
force lui permettra de protéger son pré
carré. Pourtant, la France peut
contribuer à faire émerger une vraie
alternance si elle veut un jour
continuer à apporter son génie dans le
cadre d'un partenariat win-win et
surtout avec une égale dignité. On
fermera alors la parenthèse honteuse
d'une colonisation européenne abjecte
avec l'élimination de Lumumba au profit
d'un Mobutu, d'un Tschombé et autres
scories de l'histoire.
1.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur
_chitour/151628-premier-domino-apres-l-effritement-de-la-libye.html
2. Le Mali: Encyclopédie Wikipédia
3. Mali: De l'occupation du Nord...Le
Monde.fr | 11.01.2013
4. D. de Villepin
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/13/dominique-de-villepin-s-interroge-sur-l-intervention-au-mali_1816303_3212.html
5.
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/troupes-francaises-hors-du-mali-128837.
6.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/13/01003-20130113ARTFIG00202-mali-fabius-remercie-l-algerie-de-sa-collaboration.php?m_i=MpLMgv0CSfi05d8_6aavwB1XKiVHFKleTYKL1OSHAriVrwCgn
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 14 janvier 2013 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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