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Hugo Chavez en médiateur d’un échange humanitaire
Cathy Ceïbe


Hugo Chávez - Photo Intérêt général

Lundi 3 septembre 2007

Diplomatie . En visite en Colombie, le président vénézuélien confirme son implication sur le dossier épineux des otages et invite les FARC à Caracas.

L’espoir subsiste, les réserves aussi après la rencontre bilatérale qui a réuni vendredi le chef de l’État vénézuélien et son homologue colombien, Alvaro Uribe, dans la résidence présidentielle de Hato Grande, à proximité de Bogota, durant laquelle Hugo Chavez a confirmé son rôle de médiateur en vue d’aboutir à un échange humanitaire.

En invitant le 20 août dernier, à Caracas, les familles

des prisonniers politiques retenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), le président vénézuélien a ouvert une brèche dans l’imbroglio colombien, alors que les négociations sont au point mort entre la guérilla et Bogota. Dans la foulée, son gouvernement a gracié 41 paramilitaires colombiens, poursuivis depuis 2004, pour avoir comploté contre lui.

possible Libération de 45 prisonniers

« Si une norme doit nous guider, c’est la prudence », a prévenu Hugo Chavez, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a indiqué avoir reçu une réponse directe des FARC, sans en révéler la teneur, quant à un éventuel accord humanitaire pouvant conduire à la libération des 45 otages aux mains des FARC en échange de 400 guérilleros emprisonnés. À cette occasion, le président vénézuélien a déclaré qu’il accueillerait un envoyé des FARC, désigné par l’organisation, en vue d’activer le dialogue.

« Je pense que Chavez est la personne appropriée pour cette médiation, parce qu’il est le chef de file de la gauche latino-américaine et que les FARC sont aussi de gauche », a estimé Juan Carlos Lecompte, le mari d’Ingrid Betancourt, enlevée par la guérilla en 2002. Nicolas Sarkozy, qui n’est pas étranger à la décision d’Uribe de libérer unilatéralement une centaine de guérilleros en juin dernier, mais sans aboutir à l’effet escompté à savoir la libération de la Franco-Colombienne, s’est entretenu par téléphone avec ses homologues latino-américains avant leur rencontre. « Une porte s’ouvre et cela laisse de l’espace au président Chavez pour faire avancer son initiative (de paix), pour élaborer des propositions », a déclaré, « modérément optimiste », Carlos Lozano, directeur du journal communiste Voz et fin connaisseur du dossier.

Le président colombien, qui a toujours prôné la politique de la force, n’est pas disposé à changer de stratégie. Si Alvaro Uribe a déclaré voir « d’un bon oeil » le rôle qu’entend jouer son homologue et donné quitus à la rencontre entre Chavez et un émissaire des FARC, en revanche, il a posé son veto sur deux points à même de compromettre tout début de dialogue. D’une part, il refuse de démilitariser les zones de Pradera et Florida (800 km2 dans le sud-ouest de la Colombie), condition de sécurité avancée par les FARC afin de procéder à un échange viable et, d’autre part, il exige des guérilleros éventuellement libérés qu’ils renoncent à leur engagement politique. Avec de tels préalables, la partie s’annonce rude pour Hugo Chavez. Les FARC, quant à elles, par l’intermédiaire de leur porte-parole, Raul Reyes, ont confirmé leur disposition à « dialoguer dans n’importe quel lieu », mais « l’échange de prisonniers doit (avoir lieu) en Colombie », a-t-il insisté auprès du journal argentin Clarin.

La détermination de Hugo Chavez suffira-t-elle ? Geste significatif, le chef de l’État vénézuélien a rencontré samedi les avocats de Sonia et Simon Trinidad, deux chefs de la guérilla extradés aux États-Unis, pièces maîtresses dans la réalisation d’un échange humanitaire.

© Journal l'Humanité
Publié le 4 septembre 2007 avec l'aimable autorisation de l'Humanité.



Source : Le Web de l'Humanité
http://www.humanite.fr/...


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