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Quand le lobby pro-israélien se déchaîne
contre l'ONU
Bruno Guigue
Bruno Guigue Jeudi 13 mars 2008
Dans sa rubrique « Point de vue » du 27 février 2008, « Le
Monde » a généreusement offert ses colonnes à un texte d'une
hystérie verbale et d'une mauvaise foi insondables. Les
accusations qu'il profère à l'égard du conseil des droits de
l'homme de l'ONU sont si mensongères que même la liste des
signataires ne tempère qu'à peine notre stupéfaction : Pascal
Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel,
Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel .. On peut facilement
compléter la liste tant l'omniprésence des intellectuels
organiques du lobby pro-israélien nous est devenue familière.
Le titre sans nuances de cette prose haineuse est déjà tout un
programme : « L’ONU contre les droits de
l’homme ». Dès les premières lignes, on peut y lire cet
appel angoissé : « L’année 2008 verra-t-elle
simultanément le soixantième anniversaire de la déclaration
universelle des droits de l’homme par l’ONU et la destruction de
ses principes par la même ONU ? Tout porte à le redouter, tant
depuis un certain nombre d’années, par ses dérives, l’ONU s’est
caricaturée ». Inévitablement le lecteur non averti
s’alarme : l’organisation internationale serait-elle brusquement
devenue suicidaire ?
Mais par bonheur la suite nous éclaire aussitôt sur les
préoccupations profondes de nos signataires :
« A Durban, en Afrique du Sud, s’est tenue en 2001 la conférence
mondiale contre le racisme, à l’initiative des Nations-Unies.
C’est au nom des droits des peuples que furent scandés des
« mort à l’Amérique ! » et « mort à
Israël ! » et c’est au nom du relativisme culturel qu’on fit
silence sur les discriminations et violences commises contre les
femmes ».
Quel rapport entre la géopolitique du Moyen-Orient,
manifestement en cause dans les appels à combattre les
Etats-Unis et Israël, et l’oppression des femmes que viendrait
cautionner le « relativisme culturel » ? Probablement aucun.
Mais amalgamer les deux sujets présente l’intérêt polémique de
suggérer une pernicieuse concurrence entre les victimes : vous
qui condamnez Israël et l’Amérique, vous ne dites rien de la
souffrance des femmes opprimées dans les pays musulmans. C’est
une antienne dont la rhétorique lobbyiste est coutumière : elle
permet de détourner le lecteur occidental de la critique de la
politique américaine ou israélienne en fixant son attention sur
un problème interne des sociétés moyen-orientales.
Ce rapprochement polémique entre les deux sujets, pourtant, est
particulièrement cocasse. L’Arabie saoudite, où le port du voile
est obligatoire et les femmes interdites de conduite automobile,
est l’alliée historique des Etats-Unis dans la région. Le régime
obscurantiste des talibans, lui, a vu le jour sous les auspices
d’une CIA qui a prêté ses camps d’entraînement sur le sol
américain aux combattants du mollah Omar. En revanche, l’Irak et
la Syrie baasistes, plus proches de la norme occidentale en
matière de condition féminine, n’eurent pas droit aux mêmes
égards. Le premier a été pulvérisé sous les bombes US, la
seconde est rangée dans la catégorie des « Etats voyous ». Mais
peu importe : les partisans de la politique américaine au
Moyen-Orient se croient fondés à donner des leçons en matière
d’émancipation féminine.
S’agissant de l’ONU, en outre, on ne s’étonnera guère d’un tel
ressentiment de la part des porte-parole du néoconservatisme à
la française. Car les résolutions du conseil des droits de
l’homme, comme hier les déclarations de l’assemblée générale,
ont osé mettre en cause la répression israélienne en Palestine
occupée. Les 47 Etats élus par leurs pairs au CDH bénéficient de
l’égalité de vote. La sensibilité qui s’y exprime reflète donc
une opinion majoritaire qui n’a aucune raison de cautionner
l’occupation militaire des territoires arabes. Que les
thuriféraires d’Israël, cependant, se rassurent : ces
résolutions demeurent symboliques à défaut d’être exécutoires.
Mais ce n’est pas suffisant. Il leur faut aussi en stigmatiser
le principe par un usage grossier de la calomnie.
C’est à quoi s’emploient rageusement les signataires.
« Par sa mécanique interne, les coalitions et
les alliances qui s’y constituent, les discours qui s’y
tiennent, les textes qui s’y négocient et la terminologie
utilisée anéantissent la liberté d’expression, légitiment
l’oppression des femmes et stigmatisent les démocraties
occidentales .. Le CDH est devenu une machine de guerre
idéologique à l’encontre de ses principes fondateurs. Ignorée
des grands médias, jour après jour, session après session,
résolution après résolution, une rhétorique politique est forgée
pour légitimer les passages à l’acte et les violences de
demain ».
Symptôme d’une psychose paranoïaque ou monument de la
démonologie occidentale : on hésite sur le diagnostic. La seule
certitude, c’est que ce réquisitoire contre des forfaits
inexistants témoigne d’une inventivité hors du commun. Le
conseil des droits de l’homme de l’ONU voudrait « anéantir la
liberté d’expression » ? On se demande bien pourquoi et comment.
Mais nos interrogations demeurent sans réponse. Nos polémistes
annoncent « la mise à mort de l’universalité des droits » par
l’ONU elle-même, mais cette mort annoncée reste nimbée de
mystère. Aucune citation des résolutions du CDH ne vient étayer
cette accusation, et les détracteurs de l’ONU condamnent ses
idées supposées avec une violence inversement proportionnelle
aux preuves de ce qu’ils avancent. Visiblement, ils préfèrent
parler à sa place en procédant directement au commentaire de ce
qu’elle est censée avoir dit.
En guise de citations, on doit alors se contenter des propos
résumés au style indirect, sans guillemets, qu’aurait tenus
M. Doudou Diène, rapporteur spécial sur le racisme, la
discrimination raciale et la xénophobie auprès de l’ONU.
L’intellectuel sénégalais aurait ainsi déclaré qu’« énoncer
une critique contre le port de la burqa constitue une agression
raciste, que la laïcité est ancrée dans une culture esclavagiste
et colonialiste, et que la loi française contre le port des
signes religieux à l’école participe du racisme antimusulman ».
Seul problème : ces citations sont introuvables. Si chacun de
ces énoncés soulève évidemment des objections, encore faut-il
qu’il ait été formulé. Une polémique grossière sur des citations
qui n’en sont pas : le procédé condamne ses auteurs.
Au demeurant, les seules citations que les idéologues publiés
par « Le Monde » auraient dû produire à l’appui de leur propre
thèse sont celles du CDH lui-même. Mais ils se gardèrent bien de
le faire. Livrant leur interprétation tendancieuse en lieu et
place de la pensée d’autrui, ils pérorent gravement en prenant
leur fantasme pour la réalité : « La confusion
est à son comble, affirment-ils, quand est
dénoncée comme une attitude raciste toute critique de la
religion ». Mais d’où vient cette idée ? Qui l’a émise ? Nul
ne le sait. N’importe qui, en revanche, peut vérifier ce qu’a
énoncé le CDH sur la question religieuse. Il suffit de consulter
les compte-rendus officiels des six sessions réunies depuis sa
création en juin 2006.
Le 30 mars 2007, le CDH a ainsi adopté une résolution «
sur la lutte contre la diffamation des religions ». Ce texte
nuancé insiste sur « le droit de chacun à la
liberté d’expression, qui devrait s’exercer de façon responsable
et peut donc être soumis à de restrictions, prescrites par la
loi et nécessaires pour le respect des droits ou de la
réputation d’autrui, la protection de la sécurité nationale, de
la santé ou de la morale publiques, et le respect des religions
et des convictions ». Sur le plan des principes, ce texte ne
diffère guère du droit positif en vigueur dans la plupart des
pays, les Etats occidentaux ayant eux aussi entouré l’exercice
de la liberté d’expression de certaines limites juridiques. En
France, la reconnaissance de la liberté d’expression n’entraîne
aucun droit à diffamer son voisin, toute forme d’injure
manifestant une discrimination raciale ou religieuse est punie
par la loi, et certaines dispositions législatives ont même eu
pour effet d’énoncer une vérité officielle sur des faits
historiques.
Naturellement, la teneur de cette résolution du CDH n’est pas
indifférente au contexte politique lié à la « guerre contre le
terrorisme » menée tambour battant par Washington.
« Le Conseil se déclare préoccupé par les images
stéréotypées négatives des religions et par les manifestations
d’intolérance et de discrimination en matière de religion ou de
conviction. Il se déclare en outre profondément préoccupé par
les tentatives visant à associer l’islam avec le terrorisme, la
violence et les violations des droits de l’homme. Il note avec
une vive inquiétude l’intensification de la campagne de
diffamation des religions, et la désignation des minorités
musulmanes selon des caractéristiques ethniques et religieuses
depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001 ».
L’adoption de ce texte s’est heurtée à l’opposition des pays
occidentaux, mis en minorité lors du vote final. Aucun d’entre
eux n’y a vu, toutefois, le danger mortel pour la civilisation
universelle que dénoncent les signataires de notre pamphlet
antionusien. Au nom de l’Union européenne, la représentante de
l’Allemagne « a fait remarquer que, comme l’a établi le rapport
de M. Doudou Diène, la discrimination fondée sur la religion ne
concerne pas uniquement l’islam, mais également le judaïsme, le
christianisme et des religions et croyances venues d’Asie, ainsi
que des personnes sans religion. Elle a également souligné qu’il
est problématique de séparer la discrimination fondée sur la
religion des autres formes de discrimination. Elle a aussi jugé
l’utilisation du concept de diffamation contre-productive,
préconisant plutôt un texte axé sur la liberté de religion ou de
conviction ».
Que ce débat témoigne d’une différence de sensibilité sur les
questions religieuses entre pays membres de l’organisation de la
conférence islamique (OCI) et pays occidentaux est une évidence.
Cela méritait une réflexion sur la sécularisation relative des
sociétés concernées et la référence, explicite dans les pays
musulmans, à des valeurs religieuses. Mais cette réflexion
n’effleura même pas l’esprit de nos intrépides signataires qui,
faute d’avoir lu les textes auxquels ils font vaguement
allusion, en dénaturent volontairement la signification.
Refusant de discuter rationnellement les arguments de l’autre,
on préfère le stigmatiser en imaginant une dramaturgie grossière
mettant en scène des personnages réels. Ce théâtre de
marionnettes, du coup, tient lieu d’argumentaire.
C’est ainsi que nos signataires s’en prennent violemment à
Mme Louise Arbour, haut-commissaire aux droits de l’homme de
l’ONU. « Elle a participé à une conférence à
Téhéran consacrée aux droits de l’homme et à la diversité
culturelle, dénoncent-ils. Portant le voile, comme la loi de la
république islamique l’exige, la haut-commissaire a été le
témoin passif de l’énoncé de principes à venir, ainsi résumés :
offense aux valeurs religieuses considérée comme raciste. Bien
pire, dès le lendemain de cette visite, vingt et un Iraniens,
dont plusieurs mineurs, furent pendus en public. C’est en sa
présence que le président Ahmadinejad a renouvelé son appel à la
destruction d’Israël ».
Encore une fois, l’art de l’amalgame intellectuel atteint des
sommets. Mêlant tout et son contraire, le texte publié par « Le
Monde » mise sur la confuse indignation du lecteur en
anesthésiant au passage son jugement critique. Louise Arbour
portait le voile à Téhéran, soit. Mais aurait-elle pu, en
Israël, organiser une réunion pendant le shabbat ? Les régimes
religieux ont des exigences que n’ont pas les autres. On peut le
déplorer, mais ils sont chez eux. L’offense à la religion, dans
certains pays, est considérée comme une forme de racisme.
Faut-il que nous allions les convaincre du contraire, et de
quelle manière ? La peine de mort, enfin, est cruellement
appliquée en Iran. Mais les aspects odieux du régime de Téhéran
ne le résument pas pour autant, et le régime saoudien n’a rien à
lui envier. Surtout pas l’amitié des Etats-Unis, où un président
texan a été élu sur sa réputation d’exécuteur intraitable des
criminels supposés. Sans parler d’Israël, seul Etat au monde
dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles.
Les diatribes iraniennes contre l’Etat hébreu relèvent, elles,
d’un affrontement géopolitique dont l’un des principaux
paramètres est l’attitude d’Israël lui-même. S’il avait appliqué
la peine de mort aux civils palestiniens avec davantage de
discernement depuis soixante ans, il n’aurait pas suscité un tel
rejet de la part de ses voisins proches ou éloignés. Sous
occupation militaire, amputés d’une partie de leur territoire,
ou régulièrement bombardés par son aviation, ces derniers ont
d’excellentes raisons de le détester. Mais peu importe. Décidés
à instruire à charge contre Mme Arbour pour son séjour à
Téhéran, nos polémistes incriminent « son
silence et sa passivité », qu’elle aurait justifiés par
« le respect de la loi iranienne et le souci de
ne pas offenser ses hôtes ».
« Charbonnier est maître chez soi, commentent-ils. C’est le
docteur Goebbels qui utilisait cet argument d’opportunité, à la
tribune de la Société des nations en 1933, pour se soustraire à
toute critique d’une institution internationale impuissante ».
On croit rêver. Car, analogie pour analogie, frappante est la
ressemblance entre le Reich qui s’assied sur la SDN en 1933 et
l’Etat hébreu qui bafoue le droit international depuis 1967.
Comme son lointain prédécesseur, Israël, lui aussi, se
« soustrait à toute critique d’une institution internationale
impuissante ». Et s’il le fait, c’est pour mieux conquérir
« son espace vital, de la mer au Jourdain », selon la belle
formule employée par Effi Eitam, ministre d’Ariel Sharon, en
2002.
« Les grands crimes politiques ont toujours eu besoin de mots
pour se légitimer. La parole annonce le passage à l’acte »,
philosophent nos signataires. Ils n’ont pas tort : le 29
février, le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilnaï a
brandi la menace d’une « shoah » contre les Palestiniens avant
de lancer à Gaza la sanglante opération qui fit 110 victimes
palestiniennes en une semaine. Quitte à enfreindre un tabou
religieux, l’Etat hébreu, manifestement, a franchi un cap
sémantique avant de déchaîner sa puissance militaire : il est
passé « de la parole à l’acte ».
Mais le meilleur a été gardé pour la fin. « Les
idéologies totalitaires avaient remplacé les religions. Leurs
crimes, les promesses non tenues d’avenir radieux ont ouvert
grande la porte au retour de Dieu en politique. Le 11 septembre
2001, quelques jours après la fin de la conférence de Durban,
c’est bien au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de
l’histoire fut commis ». Lier dans une même trame le 11
septembre 2001 et les résolutions du CDH, il fallait oser. Il
est vrai que nous avons affaire à des spécialistes.
« Retour de Dieu en
politique », disent-ils. Nos
intellectuels savent de quoi ils parlent : Israël n’est-il pas
l’Etat confessionnel par excellence ? « Si la revendication d’un
coin de terre est légitime, affirmait Theodor Herzl, alors tous
les peuples qui croient en la Bible se doivent de reconnaître le
droit des juifs ». Bibliquement établie, la légitimité d’un Etat
juif en Palestine va de soi : le texte sacré tient lieu de titre
de propriété. Pour les sionistes religieux, le retour des juifs
en Eretz Israël est inscrit dans le récit de l’Alliance
lui-même. Prendre possession de la terre que Dieu a donnée aux
juifs fait partie du plan divin, et ce serait le contrarier que
de renoncer à cette offrande.
Du coup, aucun compromis n’est possible avec les Arabes. En
1947, le grand rabbin de Palestine martelait le statut
théologique du futur Etat juif : « C’est notre
forte conviction que personne, ni individu, ni pouvoir institué,
n’a le droit d’altérer le statut de la Palestine qui a été
établi par droit divin ». Chef du parti national-religieux,
le général Effi Eitam expliquait à son tour en 2002 : «
Nous sommes seuls au monde à entretenir un dialogue avec Dieu en
tant que peuple. Un Etat réellement juif aura pour fondement le
territoire, de la mer au Jourdain, qui constitue l’espace vital
du peuple juif ». Au moins, c’est limpide.
Rien d’étonnant, par conséquent, à ce que le lobby pro-israélien
exècre l’ONU : son appétence pour le droit international est
inversement proportionnelle à son engouement pour le droit
divin. Il est vrai que l’un est infiniment plus favorable au
Grand Israël que l’autre. Percuter les résolutions de l’ONU avec
la Thora relève de l’exploit intellectuel et du prodige
politique : Israël l’a fait. Pour nos signataires, « c’est au
nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut
commis ». Ce n’est pas tout à fait faux, à condition d’inclure
dans l’analyse l’Etat hébreu, cet artefact colonial bâti au
forceps sur les ruines de la Palestine au nom de la Bible et de
la Shoah.
A propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se
targuer d’un palmarès hors compétition. Les odieux attentats du
11 septembre 2001 ont fait dix fois moins de victimes que le
siège de Beyrouh par Tsahal en 1982. Ses admirateurs occidentaux
doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée
capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles.
Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles
israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de
torturer durant le shabbat. L’Etat hébreu mérite bien ce concert
de louanges que les intellectuels organiques lui décernent à
longueur de colonnes. Et quelle outrecuidance, de la part de
l’ONU, de vouloir fourrer son nez sale dans les affaires
intérieures israéliennes !
A l’instar des pires calomnies, les accusations publiées dans
« Le Monde » du 27 février se sont répandues sur la toile. Elles
suscitent sur certains blogs des commentaires haineux que l’on
ose à peine citer. M. Doudou Diène y est qualifié de «
défenseur de la secte du pédophile fou et des adorateurs du
caillou ». On y lit que « depuis les
invasions musulmanes le croissant fertile est devenu le
croissant stérile, et la civilisation a émigré en Occident ».
Sur l’ONU, un internaute déchaîné résume à sa façon l’article
publié par « Le Monde » : « l’ONU, c’est un
ramassis de la racaille islamiste et tiers-mondiste ».
Qu’attend-on pour supprimer l’ONU ? Ce sera encore plus simple.
Islamophobie déclarée, haine du monde arabe, stupéfiante
arrogance occidentale, tout y est. Opération réussie, mesdames
et messieurs les intellectuels organiques.
Bruno Guigue,
Diplômé de l’Ecole normale supérieure et de l’ENA
Auteur de "Proche-Orient : la guerre des mots", L’Harmattan,
2003
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Publié le 13 mars 2008 avec l'aimable autorisation d'Oumma.com
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