IRIS
Le
Liban dans le chaos
Barah Mikaïl
Barah
Mikaïl par V.M. / Métro / 24 janvier 2007 Comment
expliquer la division de la population libanaise ? L’un
des motifs tient aux orientations du gouvernement de Fouad Siniora,
perçu comme faisant la part belle aux attentes occidentales. Une
partie des Libanais sont en phase avec l’opposition. Le
Hezbollah et le Courant patriotique libre du général Aoun sont
d’accord pour limiter l’ingérence occidentale dans la région. Le
gouvernement Siniora peut-il survivre à la crise ? Ce
gouvernement a l’avantage d’être issu d’élections qui ont
abouti à l’union nationale. De plus, il est soutenu, dans la région,
par l’Egypte et la Jordanie, mais aussi par les Occidentaux. Il
a donc des chances de durer jusqu’à l’élection présidentielle
fin 2007.
L’aide
financière étrangère qui doit être décidée demain à Paris
jouera-t-elle un rôle ?
L’aide à la
reconstruction risque surtout de profiter à l’opposition, qui
y verra un nouveau signe de dépendance du gouvernement vis-à-vis
de la Banque mondiale. De plus, sortir le Liban de
l’endettement ne se fera pas du jour au lendemain. Ses
difficultés structurelles peuvent être combattues que si le
pays bénéficie au préalable d’une stabilité politique.
Par
Barah Mikaïl, Chercheur à l’IRIS, auteur de “La politique américaine
au Moyen-Orient” (Ed. Dalloz/IRIS).
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