Opinion
L'attaque chimique
Un « travail grossier » de l'opposition
syrienne
Andreï Fedyachine
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La Voix de la Russie
Jeudi 22 août 2013
Par
La Voix de la Russie |
La Russie a déclaré que, selon
les informations qui sont à sa
disposition, les armes chimiques
employées le 21 août dans la banlieue de
Damas proviennent de l’opposition, et
non pas du régime de Bachar al-Assad.
Les accusations à l’adresse
des troupes gouvernementales reposent
sur des informations qui n'ont pas été
vérifiées. La campagne agressive des
médias locaux et occidentaux ne fait que
confirmer qu’il s’agit « d’une
provocation planifiée d’avance ». C’est
ce qu’indique le MAE russe dans un
communiqué spécial. Ce n’est pas la
première provocation de ce genre.
Une mission spéciale des experts de
l’ONU doit enquêter sur l'usage des
armes chimiques près d’Alep. Le 20 août,
elle a entamé son travail en Syrie.
Les experts russes considèrent que
l'emploi du gaz toxique sarin par des
structures non-gouvernementales est tout
à fait possible. C’est ce qu’a fait la
secte japonaise Aum Shinrikyo dans
le métro de Tokyo en mars 1995.
Douze personnes avait alors péri. Selon
certaines données, un préjudice
irréparable à la santé avait été causé à
plus de 5 mille autres personnes. C’est
ce qu’a rappelé à La Voix de la
Russie le professeur Guennadi
Prostakichine, expert au Centre russe de
la médecine d'urgence.
« Je ne sais pas s’il y a ou
non du gaz sarin en Syrie. Souvenez-vous
ce qu’est devenu Saddam Hussein
(dictateur irakien, renversé après
l’intervention militaire des Etats-Unis
en 2003). Les Américains l’accusaient
également de posséder du gaz sarin et
autres armes chimiques. Mais finalement
rien n’a été trouvé (en Irak). Il en est
probablement de même ici. »
Certains experts occidentaux
doutent qu’il s'agisse du gaz sarin. Qui
plus est, ils appellent à ne pas se
laisser tromper par les séquences vidéo
figurant sur Internet, qui auraient été
faites peu après l’attaque.
« On y voit des personnes
apporter les premiers secours aux
victimes alors qu'ils ne portent aucun
vêtements de protection », écrit
dans un blog Jean Pascal Zanders,
chercheur belge à l'Institut des études
sur la sécurité de l'UE et expert en
armes chimiques.
L’attaque dans la banlieue de Damas
a été perpétrée au moment même où la
commission de l’ONU entame ses travaux
en Syrie pour vérifier les affirmations
sur un éventuel usage d’armes chimiques
(près d’Alep). De l’avis du MAE russe «
tout cela ressemble à des tentatives de
miner l'organisation de la conférence
internationale à Genève sur un règlement
pacifique en Syrie.»
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a
tenu (le 21 août) une réunion en urgence
et a appelé à analyser minutieusement
les informations concernant la tragédie
dans la banlieue de Damas. La Russie
considère également qu’une enquête
détaillée est indispensable. Les experts
de l’ONU se trouvant déjà en Syrie
devrait suffire à accomplir cette tâche.
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Publié le 22 août 2013
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