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LIBERTÉ D'EXPRESSION
Il faut défendre la
liberté d'expression de Dieudonné !
Allain Jules
Lundi 26 octobre 2009
De quelle
crédibilité peut encore se gargariser le préfet de l’Isère,
Albert Dupuy, surnommé méchamment par certains de ses
administrés, Albert “Hitler”(enquête en cours), après le
camouflet à lui affublé par l’humoriste Dieudonné et le tribunal
administratif ? De quel crédit peuvent encore se prévaloir
des associations comme la Licra, le Crif ou encore SOS racisme ?
Assigné par Dieudonné pour « atteinte à la liberté
d‘expression », le tribunal a reconnu qu’il y avait « une
atteinte grave et illégale à
une liberté fondamentale », ajoutant que « L’appel à se
mobiliser de la Licra, du Crif et de SOS-racisme Grenoble-Isère
ne caractérise pas en lui-même un risque de trouble sérieux à
l’ordre public »
La liberté d’expression est un droit fondamental.
L’humoriste Dieudonné MBala MBala se retournera-t-il finalement
contre ces associations, demain, si un de ses spectacles est
victime de troubles ? Probablement, car, ce que le
tribunal administratif constate c’est que les tentatives
illégales d’interdiction des représentations de l’humoriste sont
plutôt les déclencheurs de « probables troubles » voulus par ces
associations et non du fait que l’humoriste, lui, joue. Une
seule représentation de Dieudonné a connu des heurts, c’était à
Lyon où, l’artiste a fait le carton plein avant-hier,
samedi, 24 octobre 2009, malgré les cris d’orfraie des mêmes
associations. Ce jour-là de l’an 2006, des spectateurs hostiles
à l’artiste pénétrèrent dans la salle en gazant une fillette de
12 ans et en perturbant son one-man-show.
Seul le droit doit être pratiqué et appliqué. On peut aimer ou
détester l’humoriste Dieudonné, c’est une pensée libre et
individuelle qui ne donne pas le droit d‘embarquer d‘autres dans
sa pensée, son opinion, sa réflexion et son sentiment. Avec les
salmigondis et autres ragoût de restes de viande servis à toutes
les sauces, l’abjection devient la règle. Ces associations
humiliées ne vont-elles pas un peu se calmer ? C’est qui
Dieudonné ? Est-il entrain de menacer la République ? Non, mais,
ces associations qui vivent au crochet de l’État donc du
contribuable que nous sommes, commencent à sérieusement nous
pomper l’air. Un peu trop même, surtout que le nouveau spectacle
de Dieudonné ne parle que de…violence conjugale.
En mettant en avant les condamnations de Dieudonné, ses
détracteurs se trompent. Si ces jugements étaient assortis d’une
interdiction formelle adjoignant à l’humoriste de changer de
métier ou de l’interdiction de ses spectacles, là, au moins, on
pourrait comprendre. Que cherche donc ces associations ? La
première des choses qu’elles (associations) doivent faire dès à
présent, c’est de limoger leurs juristes de pacotille.
Heureusement que c’est encore nos impôts qui engraissent ces
avocats. Finalement, le ridicule ne tuant pas, elles vont encore
en rajouter probablement demain, encouragé par on ne sait quel
sentiment. Le racisme anti-noir ?
Pourquoi Redeker et non Dieudonné ?
“…
le droit de s’exprimer, même si on a tort, même si on va trop
loin, la liberté d’expression ne se partage pas”
déclarait Bernard Henri Levy pour défendre la liberté
d’expression du philosophe Robert Redeker, suite à son pamphlet
islamophobe publié qui plus est, par le journal
Le
Monde.
Il ne s’agit pas ici de l’homme politique Dieudonné probablement
indéfendable. Je vous l’accorde. Mais, défendre la liberté
d’expression c’est surtout défendre nos libertés. En revanche,
l’amalgame abscons sur lequel ses détracteurs s’appuient en
usant de tous les subterfuges et expédients possibles, passant
même par l’illégalité est simplement ridicule. L’homme politique
s’est sabordé quand on voit son score avec la liste
antisioniste lors des élections européennes…En revanche,
l’humoriste quanrt à lui, son succès n’a jamais été démenti, son
talent aussi.
N’en déplaise donc aux pourfendeurs de la liberté d’expression.
Devient-elle à géométrie variable ? Sous le plan
constitutionnel, la France est considérée comme un État de
droit, donc, pas un État de respect, on ne le rappellera jamais
assez. Les seules et uniques limites d’expression érigées
sont les lois de la République. On ne peut d’un côté défendre la
liberté d’expression à rebours comme Patrick Lozès qui jugeait
sage la décision hypocrite du préfet de l’Isère
et déclarer qu’on est
contre la censure. La déclaration d’un avocat de Dieudonné se
résume à ces propos: “Les forces
préfectorales de la République ne peuvent être le glaive de
démarches privées liberticides”.
Il a bien raison. Il faut se garder de l’amertume et de
l’aigreur.
Vox web vox populi ?
Oui, si l’on en croit tous les posts vus ici et là dans divers
forums. On ne soutient pas forcément Dieudonné mais bien plus,
la liberté d’expression et l’humour. Ses fans, au nombre de 900
vendredi dernier à Lyon, ne se préoccupent nullement des
polémiques. C’est l’artiste qu’ils aiment, pas l’homme
politique. Mais, il existe quand même d’autres sons de cloche.
C’est ainsi qu’un sondage encore en cours intitulé
Doit-on interdire Dieudonné ? voit étrangement le
oui l’emporter. La liberté des uns s’arrête là où commence celle
des autres s’explique par le refus de tout abus de pouvoir. Nous
y sommes. On ne peut donc s’approprier frauduleusement la
déclaration apocryphe attribuée à Voltaire
:”Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me
battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.”
et violer la loi. Il faut avoir le courage de défendre la
liberté d’expression de Dieudonné. C’est défendre nos libertés
et non lui apporter un quelconque soutien.
Publié le 26 octobre 2009 avec
l'aimable autorisation d'Allain Jules
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