Falsification
Syrie: Barack
Obama, de la logique des montagnes
russes
et contre l'ours russe
Allain
Jules
Vendredi 14 juin
2013 La
politique étrangère américaine, depuis
la nuit des temps est émaillée de tonnes
de menteries. Rien de nouveau sous le
soleil. Après avoir échafaudé des tonnes
de scénarii en vue d’envahir la Syrie,
les Etats-Unis tentent aujourd’hui, avec
le mensonge qui va avec, bien sûr, de
passer en force. Mais, en prenant la
précaution de tricher toujours, c’est
une lapalissade, pour mettre toutes les
chances de leur côté. La prose
mensongère, morbide et mortifère ne
prenant pas depuis le début du conflit
syrien, on passe donc à la vitesse
supérieure mais, le couac est
envisageable. Voici pourquoi.
Après avoir déclaré que le pouvoir
syrien a utilisé des armes chimiques sur
les terroristes sans le début même d’une
preuve, mais se basant simplement sur
des déclarations vides de sens, les
Américains sont, eux, entrain de
franchir une ligne rouge qui peut leur
être fatale. La proposition américaine
d’armer les terroristes qui sévissent en
Syrie, avec bien sûr l’urgence d’une
No-Fly Zone (zone d’exclusion aérienne)
en Syrie, violation d’un pays souverain,
ne peut passer que par l’ONU. Donc,
c’est râpé, à moins que le droit
international soit à nouveau violé,
toujours par les mêmes. Néanmoins, des
problèmes de trésorerie se poseront
car, la création d’une zone tampon, même
limitée aura un coût estimé à 50
millions de dollars par jour. Peut-être
que le Qatar et l’Arabie saoudite -ces
grandes démocraties-, payeront…
Pour le reste, c’est aussi comique
que pathétique. C’est leur "droit" le
plus absolu d’armer des "rebelles" mais,
c’est interdit par les lois
internationales. Bénéficiant de
l’impunité due aux grandes nations, ils
peuvent se le permettre. Le vrai risque
est que ces armes se retournent contre
eux, à termes. Le Kremlin, sans faire
grand bruit, a simplement dénoncé les
mensonges américains avec ce
développement sur le cas syrien qui suit
un calendrier coïncident étrangement
avec la défaite de leurs poulains qui se
poursuit avec la montée en puissance de
l’armée arabe syrienne sur le terrain.
L’utilisation des armes chimiques est
trop gros. C’est trop gros pour être
vrai mais, plus c’est gros, plus ça
passe…pour les nigauds.
Interrogé par la Maison Blanche pour
élaborer des options de guerre contre la
Syrie, les experts militaires ont dit
que ce n’est possible qu’avec
l’installation d’une base en Jordanie.
Quid de l’opinion des Jordaniens. Ils
estiment qu’il faudrait maintenir les
aéronefs syriens loin de la frontière
jordanienne et ainsi armer
tranquillement leurs rebelles. Les
États-Unis ont déjà déplacé des
batteries de défense aérienne Patriot
sur place et des avions de combat F-16
avions en Jordanie. Le président Barack
Obama n’a pas encore approuvé la
proposition militaire.
Mais, les
gesticulations américaines ont une
limite. Leur mauvaise foi risque de les
dévoiler et en prendre un sacré coup.
Parce que, le vrai maître du jeu reste
Vladimir Poutine. Si la Syrie est
agressée, c’est que l’ours russe a
laissé faire. On ne sait pas si c’est
déjà le cas mais, si la Russie décide de
fournir les missiles de défense sol-air
de pointe, et de longue portée S-300 à
la Syrie, cela sera plus risqué pour les
pilotes américains. Mais, comme les
Américains veulent visiblement entrer en
guerre, ils mettront le feu à tout le
Moyen et Proche-Orient. En revanche, si
Vladimir Poutine reste silencieux et ne
fait rien face au
bellicisme américano-européen,
occidental donc, il aura accepté un
monde unipolaire dominé par les
Etats-Unis qui continueront à prendre
leurs rêves pour des réalités…
Publié avec l'aimable
autorisation d'Allain Jules
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