Opinion
Syrie : la liberté
d'expression de l'Occident s'arrête où
ses intérêts sont menacés
Allain Jules
Mohamed
Saeed
Mardi 7 août 2012
Le Diable s’habille
toujours en Prada, même comme il se
revêt, aussi, d’oripeaux élogieux pour
justifier sa barbarie. Les élites
occidentales sont dans leur smoking,
très propres sur eux, alors que le fond
de leur pensée est d’une impureté
abyssale. La liberté d’expression de
l’Occident s’arrête là où ses intérêts
sont menacés ou ne comptent plus. Un
communiqué du groupe terroriste affilié
à Al Qaïda, al-Nosra, vendredi dernier,
confirmait le rapt et l’exécution du
journaliste de la télévision syrienne
Mohamed Saeed. Souvenez-vous, le même
groupe avait revendiqué l’attentat de
Damas, qui avait fait plus de 55 morts.
L’atrocité de l’interrogatoire musclé et
des actes de tortures dont il avait été
victime n’avait pas ému ses congénères
et confrères occidentaux...
Mis en ligne sur un
site où figure le drapeau d’al-Qaïda, le
journaliste avait été vu, portant un
polo bleu, et collé sur un mur. Et
pourtant, la liberté d’informer, le
droit à l’information,
est un
droit universel, inviolable et
inaltérable de l’homme. Peu importe le
côté d’où l’on est. Mais, visiblement,
c’est trop demander aux Occidentaux qui
n’hésitent jamais à vous considérer
comme terroriste, si vous n’adhérez pas
à leurs thèses. Souvenez-vous de Daniel
Pearl, assassiné par les talibans
pakistanais, et tout le pataquès de la
presse occidentale -à juste titre
d’ailleurs-, pour lyncher al-Qaïda et le
terrorisme islamique. Plus près de nous,
le cas de Gilles
Jacquier que nous avons démonté ici,
tué en compagnie des pro-Assad, dont 8
avaient perdu la vie, la presse
occidentale s’était acharnée sur le
régime syrien, sans évoquer les pro-Assad.
Sans vérification aucune, il (le
pouvoir) était accusé d’avoir tué le
Français, avant que le pot aux roses ne
soit découvert. Et là, avec une mauvaise
foi et un cynisme particulier, la même
presse, surtout la française, osa parler
de “bavures des insurgés”.
Seul
Reporters sans
frontières
s’était inquiété du sort réservé au
présentateur de télévision Mohamed Saeed,
qui avait été enlevé le 20 juillet
dernier, à son domicile, situé dans le
quartier de Jdaydet Artoz (sud-ouest de
Damas). Sa famille et ses proches
étaient sans nouvelles de lui depuis,
avant la revendication de son assassinat
macabre par les terroristes de al-Nosra.
Avez-vous entendu les aboyeurs
médiatiques, ces monstres à l’aspect
humain, incapables d’agir de leur propre
chef, oser dire quelque chose ? Que
nenni. Mohamed Saeed, qui était un pro-Assad,
était visiblement leur adversaire ou
leur ennemi, sorte d’empêcheur de
tourner en rond, pour les terroristes
syriens et leurs alliés et soutiens
occidentaux, qataris et saoudiens.
A vous de juger
parce que, chaque fois qu’on les
dénonce, les élites occidentales bien
sûr, et non votre boulangère, votre
coéquipier en club ou votre collègue de
bureau, les accusations fusent. Or, ce
n’est que la vérité. Ils sont méchants,
féroces. On peut comprendre pourquoi ils
ont mis en esclavage d’autres hommes,
pour les considérer comme des biens
meubles, durant….400 ans. Hitler, c’est
eux. La bombe atomique larguée sur
Nagasaki et Hiroshima, c’est encore eux
mais, ils prétendent vouloir apporter la
paix à travers le monde. Laquelle ?
Parlez leur de Napoléon et ses crimes,
lui pourtant qui est célébré dans les
livres d’Histoire, ils crieront au
scandale, les cris d’orfraie seront
entendus partout mais, ils n’hésitent
pas à traiter de dictateur, tout
dirigeant qui résiste à leur diktat qui,
dans la praxis, est la vraie dictature.
>>>ARTICLE PUBLIE SUR AGORAVOX
Publié le 7 août 2012
avec l'aimable autorisation d'Allain
Jules
Le sommaire d'Allain Jules
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|