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Chroniques de la Palestine occupée
18 - Le sionisme,
une chutzpah cosmique
Aline de Diéguez
Mardi 8 mars 2011
" Dans Les joies du Yiddish
Léo Rosten définit la chutzpah comme une forme d'effronterie et
d'arrogance impossibles à rendre dans une autre langue. C'est le
trait de caractère d'un homme qui, ayant tué son père et sa
mère, tente d'obtenir des indemnités du tribunal, parce qu'il
est devenu orphelin. "
Il était une
fois un pays si beau, si fier de ses institutions, si assuré de
ses vertus qu'il se considérait comme la perle de la création.
Il possédait un miroir magique et tous les jours son grand chef
lui parlait :
-
Miroir, gentil miroir, dis-moi, dans tout l'univers, quel est
le peuple le plus parfait et quelle est la nation qui possède le
gouvernement le plus irréprochable?
Et le miroir lui
répondait :
-
Eretz Israël est le plus beau de tous les pays du monde. C'est
la terre promise du peuple élu, la seule démocratie du Moyen
Orient, le seul pays civilisé au milieu d'une jungle peuplée de
sauvages."
Les habitants
étaient très contents, persuadés que le miroir disait la vérité.
Etait-ce en leur corps, était-ce hors de leur corps, ils ne
savaient car aucun d'eux ne faisait la différence. Plus douces
que le lait et le miel, les paroles du miroir magique
enchantaient leurs jours et berçaient leurs nuits...
Parmi les personnalités les plus éminentes et les plus
influentes du sionisme actuel, il faut incontestablement compter
David Grün, né en 1886 et mort en 1973, après avoir
occupé de nombreux postes ministériels, ainsi que celui de chef
du gouvernement. Devenu Ben Gourion en 1910 , il est
,certes, le père de la Déclaration d'indépendance, mais
il est surtout et avant tout l'homme qui a le plus lucidement
théorisé la mission du sionisme et influencé son orientation en
direction d'un colonialisme de peuplement acharné, mené d'une
main de fer.
Le site officiel du Ministère des
Affaires étrangères d'Israël rapporte le texte d'une lettre
privée du jeune immigrant à son père demeuré dans sa ville
natale de Plonsk en Pologne. Grâce à ce document capital, le
monde possède enfin une définition du sionisme simple, concise
et sans ambiguïté:
"Le peuplement du pays - tel est le
seul sionisme véritable; tout le reste n'est qu'illusion,
verbiage creux et simple passe-temps."
Une seule phrase
et tout est dit.
A partir d'un exemple actel j'ai tenté de
mettre en évidence les canaux par lesquels, dès le début du
projet sioniste, la chutzpah sioniste a déversé sur la planète
les tombereaux de "verbiages creux", destinés à créer l'"illusion"
que des négociations avec les habitants autochtones de leur
terre avaient la moindre consistance, alors qu'il ne s'agissait
que d'un "simple plasse-temps" et d'une volonté
parfaitement lucide de gagner du temps afin d'user l'adversaire
et d'offrir aux immigrants-colonisateurs toute latitude de
s'accaparer la totalité du territoire tout en permettant aux
retardataires de converger en rangs serrés en direction de la
terre convoitée .
1 - La
chutzpah
des "négociations de paix" avec les Palestiniens
Dans l'expression "négociations
de paix" seul le mot
négociations
est important. L'opération était d'ailleurs délibérément
construite sur le modèle de la "cure
interminable" de la psychanalyse
freudienne. C'est pourquoi après des années de
négociations,
non seulement la paix n'a pas avancé d'un seul millimètre, mais
les anneaux du boa de la colonisation sont sur le point
d'étouffer les lambeaux restants de la Cisjordanie. Cette
opération politique est le modèle parfait de ce que le jeune
David Grün, fraîchement débarqué en Palestine, écrivait à son
père: "illusion, verbiage creux
et simple passe-temps".
En effet, les documents récents publiés
par Al Jazeera
révèlent, certes, toute l'étendue de
l'aveuglement volontaire et de la trahison de l'équipe de
négociateurs palestiniens autour d'un Mahmoud Abbas que les
photos montrent au fil des ans, de plus en plus tassé, vieilli,
ridé, harassé comme un vieille mule par des dizaines de séances
de vaines blablateries, mais, en même temps ils jettent une crue
lumière sur la duplicité de tous les gouvernements israéliens
successifs, dont les ruses sémantiques ont été l'arme principale
de leur chutzpah politique et médiatique.
Mahmoud Abbas et
Salam Fayyad faisant tourner la meule des "négociations" du
Palestinenrat
Souvenons-nous
de la longue, très longue liste de manipulations dilatoires dont
ils ont usé depuis soixante trois, tendus vers un seul et unique
objectif: conquérir l'ensemble de la Palestine.
On me pardonnera de citer le texte que
j'avais mis en ligne le 27 août
2007 et intitulé
Israël et son cadavre
en écho au texte prophétique d'Eugène Ionesco,
Amédée, ou comment s'en débarrasser.
Je n'ai pas un mot à y
changer.
voir:
Israël et son cadavre
" Nous tromperons le monde avec des "accords
de principe", des "projets
de paix dans trois ans , dans cinq ans",
ou à la saint Glinglin... Nous parlerons d' "Etat
provisoire", "d'étape
transitoire", de "situation
temporaire", "d'étape
intermédiaire" ou de "fenêtre
d'opportunité". Nous organiserons
d'innombrables discussions,
concertations,
conclusions d'étape,
avec sourires, toutes dents dehors, embrassades, poses devant
les photographes, des réunions au
cours desquelles nous blablaterons et baratterons de "grands
principes", en évitant
soigneusement d'aborder les "choses qui [nous]
fâchent", c'est-à-dire les seules importantes. Nous possédons un
riche dictionnaire des synonymes et sommes imbattables dans le
maniement des oxymores. Ainsi, pour qualifier les ghettos et les
banthoustans que nous sommes contraints de tolérer, pour le
moment, nous inventerons le concept mirobolant d' "Etat
sans frontières", ou d' "Etat
souverain sans souveraineté militaire, sans souveraineté
internationale, sans souveraineté économique …"
Il ne restait même pas aux colonisés la "souveraineté
atmosphérique", puisque l'Etat
sioniste déverse impunément ses déchets polluants dans les
territoires palestiniens!
Pendant que les Abbas, les Qorei, les
Erekat, les Fayyad offraient aux bourreaux de leur peuple sur un
plateau d'argent 90% du territoire national palestinien,
sacrifiaient Jérusalem et jetaient aux orties en catimini le
droit au retour des expulsés, droit pourtant reconnu à tous les
peuples de la terre par l'ONU, les Livni, les Peres, les Barak,
les Olmert, les Netanyahou et
tutti quanti repoussaient le
cadeau d'un revers de la main méprisant et, en même temps, se
répandaient en gémissements devant les micros des médias du
monde entier, généreusement tendus par leurs sayanims: "Israël
n'a pas de partenaire pour la paix"
clamaient-ils avec des trémolos dans la voix.
N'est-ce pas là
une illustration parfaite du mode de fonctionnement de cet Etat,
rigoureusement calquée sur l'histoire du double parricide qui
demande des indemnités au tribunal parce qu'il est orphelin?
Les "négociations israélo-palestiniennes"
[1]
Depuis lors, le ministre israélien des
Affaires étrangères Avigdor Lieberman, dans un entretien avec
l'AFP du 4 janvier 2011, a tranquillement jugé "irréaliste
tout accord politique avec les Palestiniens avant
au moins une décennie"
. Dans cette déclaration, il faut savourer le "au
moins".
Quant à M. Netanyahou, afin de briser,
croit-il, l’isolement croissant de l'Etat sioniste sur la scène
internationale, il présenterait "incessamment, sous peu", une
alléchante proposition aux Palestiniens, une proposition digne
de la plus pure manifestation de la chutzpah: la création d'un "Etat
provisoire" mais n'arrêterait pas
la colonisation ... en attendant
"l'étape
transitoire", la "situation
temporaire", "l'étape
intermédiaire" ou la "fenêtre
d'opportunité",
citées ci-dessus et expérimentées avec
succès dans les phases précédentes de la comédie. L'essentiel
serait de remettre en mouvement la meule des négociations
malencontreusement bloquée à son gré par les mules
palestiniennes qui, pour une fois, semblent refuser le maigre
picotin destiné à les remettre en mouvement.
Il n'est pas n'est pas nécessaire d'être
un fin spécialiste en géopolitique pour comprendre que
l'Etat-croupion palestinien durerait "provisoirement"
le temps qu'il faudrait à Israël pour avaler la Cisjordanie. Car
ce que veulent les Livni, Peres, Olmert ou Netanyahou, c'est
100% de la Palestine, c'est-à-dire 100% de la "terre
promise", pas un mètre carré de
moins, et ils veulent surtout que les Palestiniens disparaissent
de la "maison d'Israël".
Impossible de les tuer tous sans que cela se voie, le monde est
si méchant et les antisémites si nombreux que certains y
trouveraient à redire.
Dans l'entretien à l'AFP cité ci-dessus,
M. Lieberman n'a-t-il pas reproché à une "communauté
internationale" pourtant aussi tétanisée face à Israël qu'un
lapin face à un boa, d'en "faire
trop"?
Quel bonheur aujourd'hui de voir le pape
américain et tous les cardinaux de la Curie européenne, et
jusqu'au moindre petit curé de l'Eglise de la Démocratie
universelle, donner subitement de la voix et se répandre en
sermons vertueux sur le nécessaire, que dis-je, l'indispensable,
l'urgentissime respect des "droits
de l'homme" en Libye aujourd'hui,
en Tunisie et en Egypte hier. Quelle bonne nouvelle d'apprendre
que la bête respire encore, que M. Botul est sur place, crinière
au vent, alors qu'avec un bel ensemble, en décembre 2008,
tous ces
notables de la religion démocratique étaient demeurés d'un
silence de plomb durci - à commencer par Sa Sainteté, le pape
Obama 1er, fraîchement intronisé - et s'étaient parfaitement
accommodés - quand ils ne l'avaient pas approuvé - du spectacle
des enfants de Gaza ensanglantés et d'une population captive
arrosée de phosphore blanc, puisqu'"Israël
a le droit de se défendre". La
terreur d'en "faire trop"
et d'irriter l'épiderme chatouilleux des Lieberman israéliens
d'alors avait rendu aphones tous nos vertueux prêtres des "droits
de l'homme". Nous avions alors
découvert qu'un seul côté de leur cerveau - le gauche ou le
droit , au gré des intérêts de leurs maîtres - est sensible à la
misère du monde, ce qui a pour effet de rendre cette nouvelle
religion particulièrement sélective dans le choix des cibles
qu'elle juge dignes de ses pieuses vitupérations.
voir :14
- L'axe de l'apocalypse se rue à l'assaut du camp de
concentration de Gaza.
..16
- Le jardin des supplices de Gaza
En effet, les éradicateurs, animés par
l'obsession folle de vider la Palestine de ses habitants
originels afin de réaliser l'Etat cachère conforme aux
directives de l'épurateur Esdras, poursuivent jour après jour,
et avec une obstination de charançon, une boucherie méthodique,
tantôt industrielle, comme à Gaza ou à Jénine, tantôt plus
artisanale, se contentant, si je puis dire, de produire chaque
jour de deux à dix cadavres en Cisjordanie ou au cours
d'incursions répétées dans le camp de concentration de Gaza. Ils
guettent ardemment le miracle, attendent passionnément que ces
intrus s'évaporent, qu'ils s'envolent, qu'ils disparaissent sous
la terre, qu'ils filent au pôle nord, sur la planète Mars ou au
diable. L'essentiel est qu'ils cessent de souiller la "terre
sacrée".
Un rapport mensuel révèle qu'Israël a
assassiné 23 Palestiniens en janvier 2011 et en a kidnappé plus
de 400. La plupart des victimes étaient mineures, indique le
rapport.
[3]
"Nous marchions dehors, Ben-Gourion
nous accompagnait. Allon a répété sa question : "Que
doit-on faire avec la population palestinienne ?" 'Ben-Gourion
a agité la main dans un geste qui disait :
"Conduisez-les dehors!" Yitzhak
Rabin,
version censurée des
Mémoires de Rabin, publiée
dans le New York Times,
23 octobre 1979.
"
Entre nous soit dit, il doit être
clair qu'il n'y a pas de place pour deux peuples dans ce
pays. Nous n'atteindrons pas notre but si les arabes
sont dans ce pays. Il n'y a pas d'autres possibilités
que de transférer les arabes d'ici vers les pays voisins
- tous. Pas un seul village, pas une seule tribu ne doit
rester." Joseph Weitz,
chef du département colonisation de l'Agence juive en
1940, tiré de " A solution
to the refugee problem ".
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Jamais les dirigeants de cet Etat ne
signeront une conclusion définitive de ce genre de "négociations"
en forme de vis sans fin, destinées à amuser la galerie, à
épuiser les Palestiniens et, en attendant, à occuper le plus
possible de terrain. Ils ont besoin d'un peu de temps encore
pour mettre la main sur la totalité de la Cisjordanie et pour
réussir à repousser les Palestiniens en direction de la Jordanie
ou du Liban.
Pendant ce
temps, tel le Tantale de la mythologie grecque qui avait offert
aux dieux son propre fils assassiné et finement cuisiné, les
Tantale palestiniens ont offert aux dieux sionistes leur bien le
plus précieux, la chair de leur chair, leur patrie; mais ces
derniers ont reniflé le plat et dédaigné l'offrande. Alors les
cuisiniers-assassins ont été condamnés à l'immersion dans un
océan d'opprobre et de honte, condamnés à la faim et à la soif
de justice, pendant que les promesses de paix et d'indépendance
se dérobaient à leurs mains tendues.
2 - Régner par
le vocabulaire
Régner sur
le vocabulaire, tel est l'acte
fondateur de tous les régimes oppressifs et notamment des
colonisateurs. "Quand un blindé
pénètre dans un quartier résidentiel, sème la terreur et la
destruction, et que les gamins du quartier lui lancent des
pierres, comment appelle-t-on cela?
Troubler la paix".
[2]
L'armée la plus morale du monde en train
de "rétablir la paix"
Ainsi l'histoire de l'Israël sioniste
devient celle d'un géant, moitié Picrochole, en permanence sur
le pied de guerre, tel son célèbre ancêtre de la fameuse
guerre des fouaces
décrite par Rabelais, (
- voir
Picrocholand
)
moitié Don
Quichotte, la cervelle remplie à ras-bords de vapeurs bibliques
comme celle du chevalier fou de Cervantès. Mais ruse ou chutzpah
suprême, ce géant belliqueux, armé jusqu'aux dents, essaie de se
faire passer pour le faible et innocent petit Poucet perdu dans
la forêt sombre de l'histoire décrite par Dante dans sa
Divine Comédie,
et c'est grâce aux cailloux blancs semés
dans le texte biblique qu'il aurait retrouvé la maison
familiale, sa "terre promise",
son paradis originel. Notre colosse aurait alors découvert avec
horreur que la maison qu'il voulait occuper n'était pas vide.
Depuis lors, tout en gémissant et en se faisant passer pour une
victime éternelle, il sabre tout ce qui bouge, obsédé par le
désir de bouter tous les habitants originels hors de leurs
foyers. En langage ben gourionien cela devient :
"Il ne
s'agit pas de maintenir un statu-quo. Nous devons créer
un Etat dynamique, orienté vers l'expansion. (...) Après
la formation d'une grande armée à la suite de
l'établissement de l'Etat, nous abolirons la partition
et nous nous étendrons sur l'ensemble de la Palestine."
Ben Gourion,
p.22, La Naissance
d'Israel, 1987,Simha
Flapan.
"L'acceptation de la partition ne nous engage pas à
renoncer à la Cisjordanie. On ne demande pas à quelqu'un
de renoncer à sa vision. Nous accepterons un état dans
les frontières fixées aujourd'hui -- mais les frontières
des aspirations sionistes sont les affaires des Juifs et
aucun facteur externe ne pourra les limiter."
Ben Gourion,
p.53, La Naissance
d'Israel, 1987,Simha
Flapan.
Le 12
juillet 1937, Ben-Gourion
écrit dans son journal : "Le
transfert forcé des Arabes des vallées de l'Etat Juif
proposé pourrait nous donner quelque chose que nous
n'avons jamais eue, même lorsque nous y étions
nous-mêmes à l'époque du Premier et du Second Temple ,
une Galilée affranchie de sa population Arabe."
"Nous devons tout faire pour
nous assurer qu'ils (les Palestiniens) ne reviendront
jamais." (…)"Les vieux mourront et les jeunes
oublieront."
David Ben-Gourion,
dans son Journal intime,
18 Juillet 1948, cité dans le livre de Michael Bar Zohar
: "Ben-Gourion
: le Prophète Armé",
Prentice-Hall, 1967, p. 157.
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Un "prophète armé" sioniste en pleine
action
Le cynisme ouvertement affiché, autre
caractéristique de la chutzpah, est une constante de l'action
politique de tous les dirigeants sionistes. Herzl, Rabin, Ben
Gourion, évidemment, mais aussi Eitan, Barak, Sharon, Olmert,
Netanyahou, ont rivalisé de déclarations qui auraient dû
horrifier les démocrates, mais qui ont été neutralisées ou
occultées par les puissants "amis"
omniprésents dans les médias du monde entier. Je n'en choisis
que quelques-unes, mais elles rempliraient un volume entier:
"Les
territoires appartiennent à Israël. Les Juifs
s'implanteront partout sur notre terre jusqu'au bout de
l'horizon."
Itzhak Rabin
"Lorsque nous aurons colonisé le pays, il ne restera
plus aux arabes que de tourner en rond comme des cafards
drogués dans une bouteille."
Raphael Eitan,
chef d'Etat major des forces de défense israéliennes
(Tsahal), New york Times, 14 avril 1983."
Des villages juifs ont été construits à la place des
villages arabes. Vous ne connaissez pas le nom de ces
villages et je ne vous le reproche pas, car les livres
de géographie n'existent plus. Et non seulement les
livres, mais les villages n'existent plus. Nahahal a
remplacé Mahahul, le Kibbutz Gevat a remplacé Jubta, le
Kibbutz Sarid a remplacé Hanifas et Kafr Yehoushua celle
de tel Shaman. Il n'y a pas un seul endroit dans ce pays
qui n'a pas une ancienne population arabe."
Moshe Dayan, discours au
Technion, Haifa, repris dans
Ha'aretz,
4 avril 1969.
"
Israël aurait dû exploiter
la répression des manifestations en Chine lorsque
l'attention du monde s'est focalisée sur ce pays, pour
mettre à exécution des expulsions massives parmi les
arabes des territoires."
Benyamin Netanyahu, alors
député israélien au ministère des affaires étrangères,
ancien premier ministre d'Israël, s'exprimant devant des
étudiants à l'université de Bar Ilan, tiré du journal
israélien " Hotam
", du 24 novembre 1989.
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"Le peuplement du pays - tel est le seul
sionisme véritable; tout le reste n'est qu'illusion, verbiage
creux et simple passe-temps",
avouait un des prophètes du sionisme.
Telle est, en
effet, la politique scrupuleusement poursuivie sur le terrain
depuis les origines du sionisme politique et les récentes
déclarations du duo Lieberman-Netanyhou viennent encore de
l'illustrer. Toutes les autres déclarations lénifiantes relèvent
soit du cynisme pur, soit de la chutzpah, c'est-à-dire du
mélange d'effronterie et d'arrogance dont parle Léo Rosten.
Mais aucune chutzpah, même armée
jusqu'aux dents, ne peut vaincre à la fois les lois de la
démographie, le courage d'un peuple et l'enthousiasme d'une
jeunesse qui défend sa dignité et sa terre jusqu'au sacrifice de
sa vie.
Tian'anmen en Palestine
occupée
Le 7 mars 2011
[1] Cette photo
symbolique figure dans l'excellent site du Professeur Chahid
Slimani, à la page: La bête est blessée, elle saigne.
Le déclin du « leadership » américain selon Paul Kennedy, Joseph
Stiglitz, Paul Krugman, Michael Elliott et John Gray
.
http://chahidslimani.over-blog.com
[2] Gideon Levy
The Middle East does not need stability This so-called stability
encompasses millions of Arabs living under criminal regimes and
evil tyrannies.
[3 ] Voir le site
Soutien-Palestine:
http://soutien-palestine.blogspot.com/2011/02/janvier-palestine-occupee-23.html
Publié le 8 mars
2011 avec l'aimable autorisation de Aline de Diéguez
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