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Arabs48.com

Israël poursuit ses crimes : 8 martyrs tombés
Ali Samoudi et Rami D'aybes

22 avril 2007

 

Les unités spéciales de l'occupation ont assassiné ce samedi trois dirigeants des Brigades des martyrs al-Aqsa et des Saraya al-Quds dans la ville de Jénine. Il s'agit de Abbas Ghâlib Damj, 21 ans, du camp de Jénine, Ahmad Muhammad Issa, 21 ans, du village Sanour et tous les deux sont membres de la direction de la branche armée du mouvment Fateh et le martyr Mahmud Afif Sirhan, 24 ans, du camp de Jénine, dirigeant des Saraya al-Quds, branche militaire du mouvement du Jihad islamique.
Les sources palestiniennes ont rapporté que les trois martyrs ont été assassinés par le commando des musta'ribîn qui a tiré des coups de feu sur eux.  Des témoins ont affirmé que le commando de l'occupation était vêtu en civil et utilisait une voiture palestinienne.
 
Falastin Turkmân, un témoin, a affirmé que le commando a surpris les trois jeunes qui se trouvaient dans une voiture, près de l'école al-Zahrâ', dans le camp de Jénine. Il a tiré des coups de feu directement sur eux alors qu'il avait les moyens de les arrêter. Mahdi Shibani, autre témoin, a rapporté que deux voitures attendaient les résistants, et juste lorsque leur voiture est arrivée près de l'école, les membres du commando ont fermé la route, quatre d'entre eux sont sortis de voiture et ont tiré des coups de feu directement sur les résistants, qui se trouvaient toujours dans leur voiture.
 
Il poursuit : à peine les tirs se sont arrêtés, des membres du commando se sont jetés sur la voiture, car ils avaient remarqué qu'un des résistants bougeait encore. Il s'agissait du jeune Mahmud Sirhan, ils l'ont sorti de la voiture et l'ont tiré puis ont tiré des coups de feu sur lui, avant qu'ils ne reprennent la voiture pour s'en aller. Au même moment, une quinzaine de véhicules de l'armée de l'occupation étaient postées à l'entrée de Jénine. Ces véhicules sont partis après l'assassinat des militants.
Juste à l'annonce des assassinats, des milliers de citoyens se sont dirigés vers l'hôpital du martyr Khalil Sulayman, très en colère, et se sont regroupés spontanément dans des manifestations pour dénoncer les crimes israéliens.
 
Les Brigades des martyrs d'al-Aqsa ont dénoncé l'opération. Zakaria Zubaydi a déclaré que les Israéliens ont franchi toutes les limites rouges et que ce message israélien est clair : franchement hostile à notre peuple, il inaugure une nouvelle intensification de la politique des assassinats. Il n'y aura plus après aujourd'hui ni trêve, ni négociations, ou rencontres, puisqu'Israël a choisi la voie des assassinats, des incursions et de la mort pour notre peuple, nous avons le droit de résister, de défendre nos vies. Il a réclamé l'arrêt de toutes les rencontres entre la direction palestinienne et les dirigeants israéliens, tant que les assassinats se poursuivent.
Abu Mujâhid, au nom des Saraya al-Quds, a déclaré que les massacres et assassinats commis par l'occupation se poursuivent, et la seule réponse doit être l'intensification de la résistance pour protéger les acquis et les constantes du peuple palestinien.
 
Cet assassinat vient quelques heures après l'assassinat d'un jeune palestinien, dans le village de Kfardan, à l'ouest de Jénine, lors d'une invasion de l'armée de l'occupation, sous prétexte d'arrêter les recherchés. Des coups de feu ont été tirés par les soldats de l'occupation tuant le jeune Muhammad Saïd Abed, 22 ans, alors qu'il se trouvait sur le toit de sa maison.
Dans la place du village, des affrontements ont opposé les jeunes palestiniens aux soldats de l'occupation, comme c'est le cas plusieurs jours par semaine.
Le frère du martyr Muhammad a déclaré que son frère a été touché au visage, vers 5 heures du matin, par une balle tiré par un tireur israélien qui s'était posté avec d'autres, pas très loin de la maison.
Suite à des fouilles dans les maisons, les forces de l'occupation ont arrêté 10 jeunes, dont Ibrahîm Nimr, Muhammad Nimr et leur frère Ahmad, Ya'qub Sami Nimr 27 ans et Ramzi Ahmad Nimr, 25 ans.
Shafi' Muhammad Salah, boulanger, a affirmé que les soldats ont fait explosé son four et la boulangerie. Ils ont arrêté ses quatre fils, Amin, Ahmad, Muhammad et Mahmud.
Le village de Kfardan a été déclaré en deuil pour toute la journée.
 
Nablus:
A l'aube du dimanche, les forecs spéciales de l'occupation ont mené une opération sanguinaire dans la ville de Nablus, assassinant deux résistants des Brigades des martyrs d'al-Aqsa. Des affrontements violents ont eu lieu entre les jeunes de la résistance et les soldats de l'armée de l'occupation, qui s'était infiltrée dans les quartiers et les camps de la ville.
Les sources médicales palestiniennes ont affirmé que les deux martyrs sont Amin Labbada, 21 ans et Fadl Nour, 22 ans. Ils ont été atteints de plusieurs balles après que les forces israéliennes aient encerclé la maison où ils se trouvaient, dans le quartier Ras el-'Ayn.
 
La veille, dans le camp de Jénine, les forces de l'occupation avaient également assassiné Bushra Naji al-Wahsh. C'est au cours d'une nouvelle invasion du camp, à laquelle les résistants se sont opposés, par les armes et les pierres, que les soldats de l'occupation ont tiré sur Bushra, la tuant sur le coup.
 
 
Ali Samoudi  (Jénine , 21avril)
Le Triangle des martyrs : les scènes de l'Intifada reviennent
Les enfants affrontent les soldats de l'occupation avec des pierres
 
Le déploiement intense des forces de l'occupation n'empêche pas la population du village le Triangle des martyrs, situé à l'ouest de Jénine, de sortir dans les rues et de monter sur les toits pour affronter ouverment les dizaines de soldats puissamment armés. De telles scènes rappellent les premiers jours de l'Intifada al-Aqsa.
Les jeunes et les enfants, soutenus par les femmes, affrontent ouvertement les soldats de l'occupation et leurs balles, avec tout ce qui leur tombe dans les mains, des pierres, des morceaux de verre, des bouteilles. Les soldats étaient venus dès l'aube, pour lancer une nouvelle campagne de fouilles, à la recherche des militants et combattants de la résistance. La résistance de la population a contraint l'armée de l'occupation à faire appel à des renforts pour disperser la foule, mais en vain. La foule a réussi à empêcher les fouilles.
Ce soulèvement populaire indique le degré de mobilisation de la population et sa détermination à affronter l'occupation. Réveillée en plein sommeil par les bruits des bottes et des véhicules blindés, la population a vite pris le dessus en se mobilisant et se lançant contre les soldats.
Parallèlement à cette scène qui restera gravée dans les mémoires, d'autres forces de l'occupation se dirigeaient vers le quartier est du village où raconte Abdel Hakim Wishâhi que les forces de l'occupation ont tiré intensivement en pleine nuit tout comme elles ont fait exploser des bombes, puis les soldats se sont mis à crier, après s'être barbouillés de noir, pour faire peur à la population, lorsqu'ils entreraient dans les maisons.
Avant le lever du jour, le village "Triangle des martyrs" était transformé en caserne militaire. Les maisons ont été investies par le soldats, la population expulsée. de chez elle. Ibrâhîm Muhammad dit que les soldats ont utilisé des chiens policiers, quand ils ont pénétré chez lui, ils ont mis toute la famille dehors, pour interrogatire. Les soldats ont pris alors place près des fenêtres dans les maisons occupées, les armes dirigées contre toute personne qui bouge dans la rue.
Durant les fouilles, raconte Abdallah Wishâhî, les soldats ont intentionnellement humilié la population. Ils ont confisqué plusieurs cartes d'identité et ont obligé plusieurs jeunes à se tenir debout, le long d'un mur, pendant plusieurs heures. Ces actes ont gêné l'ouverture des écoles.
 
Les forces de l'occupation se sont dirigées vers la maison de Musa As'ous, prétendant que son fils Samer est recherché par les appareils sécuritaires israéliens. La mère de Samer raconte: ils nous ont demandé de sortir de la maison en quelques minutes, menaçant de sa destruction. Nous n'avions alors pas le choix, ils nous ont maintenus dehors, debout, gardés par de nombreux soldats. Mon mari s'est trouvé mal, il a perdu connaissance lorsqu'il a entendu les coups de feu et les bombes exploser à l'intérieur de la maison. Puis, les soldats ont kidnappé mon fils Ahmad et l'ont emmené et nous ont menacés de le tuer si Samer ne se rendait pas. Lorsqu'ils sont repartis, nous sommes entrés à la maison et avons découvert qu'ils avaient volé les bijoux.
Les forces de l'occupation ont échoué à attraper Samer, elles se vengent contre la population entière. Les habitants ont affirmé que les soldats tiraient des coups feu à l'intérieur des maisons pour détruire ce qui s'y trouve, de façon intentionnelle. Ils ont ensuite kidnappé 5 jeunes qui ont été emmenés avec eux, bien qu'ils ne soient pas recherchés. Ils ont également agressé plusieurs jeunes, leur donnant des coups.
Pendant plusieurs heures, les coups de feu s'entendaient sur la place principale du village.  Les affrontements entre les jeunes et les forces de l'occupation se sont poursuivis jusqu'à leur retrait. Les soldats ont promis de revenir et de se venger. Mais jusqu'au dernier soldat retiré, les jeunes ont poursuivi leur résistance, lançant les pierres et affrontant l'occupation

Exécuté de sang-froid par l'occupation : la population de Qabatieh témoigne

Ali Samoudi, 19 avril 2007
 
La décision de l'exécution fut prise à l'avance par les appareils de la sécurité israélienne. Ils voulaient tuer le jeune Ashraf Mahmud Hanaysha, 24 ans, du village de Qabatieh, dirigeant des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, bien qu'ils pouvaient l'arrêter sans l'exécuter.
Les récits des témoins de ce crime commis par les unités de musta'ribin (israéliens déguisés) vêtus en civils, qui se sont infiltrés dans le village en tirant des coups de feu sur Hanaysha, sont nombreux. L'un des médecins qui a reçu sa dépouille à l'hôpital du martyr Khalil Slayman, dit que son corps est troué de plus de dix balles, dans la tête, le coeur, la poitrine, et il est décédé rapidement.
 
Détails du crime
Vers midi, dans le village Qabatieh, Ashraf a pris sa voiture avec quatre personnes pour se diriger à Jénine. Au même moment, des unités de musta'ribin se préparaient à le tuer. Elles arrêtent une voiture palestinienne et la confisquent et se cachent sur la route Qabatieh-Jénine, attendant le passage du résistant. Au milieu de la route, la voiture volée par les sionistes devance celle de Ashraf puis contourne pour lui faire face, vers le village "Triangle des martyrs".
Issam Nazzal, qui a vu toute la scène, étant chauffeur de taxi sur le trajet, raconte : "j'ai vu la voiture couper la route, trois personnes armées en sortent, elles étaient masquées et étaient vêtues en civil. D'autres membres de l'unité sont restés dans la voiture. Ceux qui sont sortis ont tiré des coups de feu en direction de la voiture de Hatayshe, qui a essayé de les éviter et de s'éloigner. Mais sa voiture s'est arrêtée.
"Lorsque la voiture d'Ashraf s'est arrêtée, les membres du commando ont demandé aux personnes s'y trouvantde sortir de la voiture, ils ont été jetés à terre. Mais apparemment, ils ont réussi à savoir qui était Ashraf. Ils l'ont troué de balles, directement. Les membres du commando ont piétiné les têtes des autres, puis ont tiré sans s'arrêter sur le corps de Ashraf. Ensuite, ils ont pris le corps et l'ont jeté en l'air, vers la route. Le commando s'est ensuite vite retiré du lieu du crime. Lorsque l'ambulance est arrivée, elle a emmenée le corps d'Ashraf à l'hôpital.
 
Une exécution
 
Issam Nazzal et les autres témoins qui se trouvés sur le lieu du crime ont affirmé qu'il s'agit bien d'une exécution, Nazzal ajoutant : "ils auraient pu très bien l'arrêter mais ils avaient probablement reçu l'ordre de l'assassiner".
 
Les institutions et organisations palestiniennes ont exprimé leurs vives inquiétudes après ce crime. Le mouvement Fateh a demandé aux institutions internationales, dans un communiqué, une enquête immédiate sur ce nouveau crime de l'occupation, où l'occupant a exécuté un militant après l'avoir arrêté. Il est devenu clair pour les organisations palestiniennes que l'occupation a repris la politique des exécutions et le travail des commandos infiltrés. Les forces nationales et islamiques ont condamné ce nouveau crime et réclamé à la communauté internationale d'assumer ses responsabilités en protégeant le peuple palestinien. Dans leur communiqué, les forces nationales et islamiques affirment que les forces de l'occupation ne se privent pas de commettre des crimes et des massacres, indiquant que l'assassinat de sang froid du martyr Hanayshe peut être considéré comme le début d'une série d'actes terroristes et sanguinaires que le gouvernement de l'occupation a l'intention de reprendre. Les Brigades des martyrs d'al-Aqsa parlent, dans leur communiqué, de riposter à ce nouveau crime. Les Saraya al-Quds appellent à intensifier la lutte contre l'occupant tout comme les Comités de la résistance populaire qui ont déclaré que l'exécution est une déclaration israélienne claire qui vise le peuple palestinien. Le mouvement Hamas a dénoncé également ce nouveau crime et rappelant que la vague sanguinaire de l'occupant ne mettra pas fin à la résistance. Tous les groupes de la résistance ont insisté sur la nécessité d'intensifier la résistance et de dénoncer les crimes de l'occupation, et notamment la politique des exécutions.

Traduit par Centre d'Information sur la Résistance en Palestine



Source : Cirepal


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