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Réflexions sur les derniers scores du Front National
Alexandre Latsa


Photo: EPA

Lundi 24 juin 2013

Depuis l’élection du nouveau président François Hollande, la gauche socialiste a perdu les huit élections locales auxquelles elle a participé et ce malgré le fait que dans cinq de ces circonscriptions, elle détenait le siège remis en jeu. Dans cinq des huit circonscriptions, le candidat socialiste n’a même pas été en mesure de se maintenir au second tour.

Dans trois de ces huit circonscriptions, le Front National a quant à lui atteint le second tour, obtenant des scores plus que surprenants, que l’on pense par exemple aux 49,92% obtenus a Brignoles, aux 48,4 % obtenus dans l’Oise ou bien encore aux 46,24% obtenus dans le Sud-ouest, à Villeneuve-sur-Lot. Dans les trois cas, la hausse des voix entre les deux tours est palpable : +15 points a Brignoles, +22 points dans l’Oise et +20 points à Villeneuve.

Ces résultats traduisent de lourdes évolutions.

Tout d’abord que l’électorat de gauche traditionnel se détourne donc de plus en plus des candidats étiquetés de gauche et confirme l’enracinement de ce que certains ont appelé a une époque le gaucho-lepénisme. Ce gaucho-lepénisme semble jouer de plus en plus activement en faveur des candidats du Front National, puisque selon le chercheur Joël Gombin, 40 % des votes socialistes se seraient par exemple reportés sur la candidate du FN au second tour lors du second tour FN/UMP dans l’Oise.

L’influence des nouveaux candidats du Front National issus de la gauche et investis aux municipales y est sans doute pour beaucoup, car si treize candidats FN sont issus de l’UMP, ils sont onze a être issus de la gauche, que l’on pense aux sept candidats frontistes issus du PS, au trois issus du Modem et à une issue du front de gauche. Comme l’a récemment affirmé le député Gérald Darmanin (Nord): « Le gaucho-lepénisme est une réalité. Le FN est désormais, indiscutablement, un parti qui se nourrit de l'électorat socialiste ».

Ensuite on peut désormais affirmer que 2013 marque la fin de la stratégie politique du Front Républicain, qui avait permis aux partis politiques français, des le milieu des années 90, de former des coalitions unitaires pour continuer de se partager le pouvoir de façon parfaitement organisée, sous le prétexte d’une soi disant défense de la démocratie et des droits de l’homme, prétexte auquel visiblement plus aucun électeur ne croit malgré l’incroyable pression médiatique pour maintenir ce système.

Autre information capitale, la pression médiatique traditionnellement très hostile au Front National semble ne plus faire effet. Le député Jean Lassalle avait pourtant alerté la classe politique sur la colère populaire croissante qu’il avait ressentie après deux mois de marche sur les routes de France à la rencontre des électeurs. Celui-ci avait résumé de cette façon ses échanges avec le peuple français: « Neuf personnes sur dix me disent : ça va péter. Et encore, j'ai du mal à trouver la dixième (…) Les gens me disent que la cocotte minute va exploser, qu'ils n’ont plus aucune confiance envers les politiques (…) Ils se demandent comment a-t-on pu laisser tomber notre agriculture, notre industrie sans que personne ne s'y oppose ? ».

Il semble de plus en plus envisageable que la roue de l’histoire tourne rapidement dans un sens imprévu et que l’effondrement de la gauche se couple à un effritement, voire à une scission de l’UMP. Le parti ne pourra en effet sans doute pas faire face à la hausse des demandes locales de candidats d’opérer des alliances avec les candidats Frontistes ni exclure trop de ses cadres et élus locaux. Pendant que les coqs du parti continuent à se chamailler pour la prise de contrôle de ses finances, quelle stratégie adopter face a la montée du FN ?

Tout cela laisserait potentiellement un boulevard à un bloc patriotique et souverainiste qui, une fois au pouvoir, soumettrait le maintien du pays dans la zone Euro et dans l’UE à un authentique et démocratique referendum. On peut facilement imaginer le résultat et se demander si la France ne pourrait finalement pas devenir le premier pays à politiquement choisir de sortir de la zone euro et de l’UE.

© 2005—2013 La Voix de la Russie

 

 

   

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Source : La Voix de la Russie
http://french.ruvr.ru/...

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