Opinion
La
Grèce est en faillite, mais la France doit déposer le bilan
Alain Coutte
Vendredi 5 mars 2010
On a
beaucoup (trop ?) parlé de la possibilité de faillite de la
Grèce, sans toutefois expliquer que la France est non seulement
en faillite, mais devrait déposer son bilan, et ses dirigeants sanctionnés.
1- Les faits
1.1- Situation financière de la
Grèce
La dette
publique de la Grèce a atteint
113,4% du PIB en 2009, et on
prévoit 125% en 2010.
L'agence Standard & Poor's va
mis la Grèce sous surveillance négative, et devrait perdre sa note « A- » pour
passer en catégorie « BBB+ », à deux doigts seulement de la catégorie dite « spéculative
», réservée aux « junk bonds » (obligations pourries).
1.2- Situation financière de la
France
La France a un PIB (Produit
Intérieur Brut) de 1 600 milliards d’euros.
Sa dette publique RÉELLE - qui
n’a rien à voir avec celle que nous vendent les médias
-,
dépasse aujourd’hui les 3 000
milliards d’euros. On doit y
intégrer les provisions pour
retraite des fonctionnaires - comme toute comptabilité -, sur le
modèle des entreprises que l’administration
fiscale se permet de redresser (« faites ce que je dis, et surtout pas ce que je fais » !).
La dette
publique de la France avoisine les
200% du PIB,
comparée au relativement faible ratio de la Grèce : 125%.
Oserions-nous imaginer un seul
instant une entreprise dont la dette serait équivalente à 200% de son Chiffre d’affaires
?!
Quel banquier sérieux
accorderait le moindre centime de crédit à une telle société ?!
2- La France est en dépôt de
bilan
Compte tenu de ce qui précède,
les Français ne sont-ils pas en droit de se poser les questions suivantes :
2.1- Pourquoi les agences de
notation n’ont-elles pas encore classées la France dans la catégorie des « obligations
pourries » ?
2.2- Quelles sont les relations
entre le gouvernement français, les médias, et la finance
internationale, pour que l’information ne soit pas diffusée,
mais étouffée
?
2.3- Quels
sont les mécanismes financiers qui lui permettent de s’en tirer
à si bon compte ?
2.4- Quel est le stratagème de
nos grands argentiers ?
Utilisent-ils un « swap de
devises », c'est-à-dire un échange de monnaie, plutôt qu'un emprunt traditionnel, tout comme
la Grèce, afin de préparer le terrain au « Nouvel Ordre Financier International »
- qui est en train de se mettre en place, « dans l’ombre », en ruinant les
États-Nations, pour s’emparer le moment voulu des richesses mondiales -, tout en se
refaisant une santé sur le dos des « CONS-tribruables », en empochant au passage, des
centaines de millions d’euros de commission ?
La déclaration des Droits de
l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 est pourtant bien claire :
Article XIV - « Les citoyens ont
le droit de constater, par eux-même ou par leurs représentants, la nécessité de
la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en
déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
»
Article XV - « La société a le
droit de demander compte à tout agent public de son administration. »
Cela fait bientôt dix ans que je
dénonce :
A- La faillite de notre système
de protection sociale qu’on a utilisé et usé jusqu’à la corde ;
B- La faillite de notre système
de retraite dont notre génération ne verra pas les fruits de nos années de cotisation et
de dur labeur ;
C- La faillite de nos politiques
gouvernementales avec une dette publique qui ne cesse de s’accroître pour
« les
coquins d’abord », comme pourrait le chanter Brassens.
La faillite est à notre porte :
quelles que soient les « magouilles » de nos dirigeants
politiques, aidés dans leurs tâches de
camouflage par leurs coquins « voyous » de la finance internationale, ce n’est plus
qu’une question de temps : tôt ou tard, il faudra payer
l’addition, et les Français vont avoir une
sacré gueule de bois.
La France est désormais ruinée
par les politiques gouvernementales qui se sont succédées
depuis
Giscard d’Estaing. Avant son
élection, la France n’avait aucune dette.
Mais ce que ne savent
pas les Français, c’est que la dette génère des intérêts, et
surtout des commissions astronomiques, qui permettent de
financer les partis politiques : la boucle est bouclée.
Ne dites plus jamais « nous ne
savions pas », car vous le savez parfaitement.
Français et Françaises, vous
êtes des veaux (dixit le général de Gaulle) : continuez à faire l’autruche, pendant que vos gouvernements
successifs vous sodomisent sans vaseline !
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