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Ha'aretz

Le point sur les négociations entre la Syrie et Israël
Akiva Eldar


Les négociations israélo-syriennes ne partent pas de zéro, loin de là. Début 2007, Akiva Eldar avait d'ailleurs révélé dans Ha'aretz l'existence d'un accord officieux entre les deux parties, résultat de contacts qui se
sont étalés entre 2004 et 2006. Accord qu¹il rappelle et dont nous nous étions fait l'écho (voir note qui renvoie aux détails de l¹accord, avec carte). Le point sur les questions en suspens. NdT

 
Ha¹aretz, 21 mai 2008
 
http://www.haaretz.com/hasen/spages/985745.html
 
Le point de désaccord essentiel entre les positions israéliennes et syriennes réside dans l¹exigence formulée par Damas d¹un retrait d¹Israël sur les lignes du 4 juin 1967 ("ligne Verte"), alors que pour Jérusalem, ce retrait doit s¹effectuer sur la frontière internationale.
 
A première vue, il ne s¹agit que de quelques centaines de mètres, mais le point de friction est que les Syriens veulent récupérer une langue de terre qui atteint la rive nord-est du lac de Tibériade, leur permettant ainsi d¹y
"tremper les pieds".
 
Les contacts officieux entre les deux parties via une médiation suisse, qui avaient duré jusqu¹en été 2006, avaient débouché sur un accord (1) selon lequel la zone se trouvant entre les lignes de 1967 et la frontière
internationale ferait partie d¹un "parc de la paix" qui couvrirait tout le plateau du Golan. Les Syriens avaient alors accepté que les Israéliens puissent visiter librement ce parc pendant la journée sans avoir à formuler une demande particulière.
 
Entre-temps, le président syrien Bachar Assad a exigé qu¹Israël respecte un engagement pris par Itzhak Rabin auprès des Etats-Unis, où il promettait que, si toutes les autres exigences d¹Israël étaient acceptées, Israël se retirerait sur les lignes de 1967.
 
Les pourparlers entre les deux parties vont aborder une série de questions dont toutes joueront un rôle dans le succès de la négociation, à des degrés divers.
 
LES RESSOURCES EN EAU : la Syrie, qui souffre de déficit en eau, a dit récemment à l¹ancien président américain Jimmy Carter qu¹elle était prête à s¹engager à ne pas puiser d¹eau du lac de Tibériade (principale réserve d¹eau pour Israël, ndt), mais qu¹elle souhaitait une aide financière pour créer des usines de désalinisation ainsi qu¹un engagement de la part de la Turquie qui fournirait la Syrie en eau.
 
EVACUATION DES COLONIES : lors de contacts précédents entre Israël et la Syrie, un désaccord est apparu sur le calendrier de l¹évacuation des colonies israéliennes sur le Golan. Israël demandait une période de 15 ans, la Syrie envisageait plutôt 10 ans.
 
LES LIENS DE LA SYRIE AVEC L¹IRAN, LE HEZBOLLAH ET D¹AUTRES GROUPES PALESTINIENS, DONT LE HAMAS : Israël a insisté pour que la Syrie s¹engage par avance à rompre ses liens avec ces parties. Damas a soutenu que cette question devrait être mise sur la table des négociations et qu¹elle ferait partie de toutes les questions à négocier. De façon générale, la Syrie a toujours refusé toute condition préalable aux discussions.
 
IMPLICATION DES AMERICAINS : la Syrie s¹en tient à sa demande d¹une implication des Etats-Unis dans les négociations et souhaite les voir modifier son attitude envers Damas, dont l¹inclusion de la Syrie par le président Bush dans « l¹axe du mal ».
 
DEMILITARISATION DU TERRITOIRE SYRIEN À L¹EST DE LA FRONTIERE MUTUELLEMENT
AGREEE : la Syrie avait auparavant exigé qu¹Israël crée lui aussi une zone démilitarisée. Aucun accord n¹est encore intervenu sur l¹étendue de ces deux zones démilitarisées.
 
NORMALISATION DES RELATIONS : la Syrie a soutenu une résolution de la Ligue arabe adoptée en 2002 lors de la conférence de Beyrouth. Celle-ci évoquait une normalisation des relations du monde arabe avec Israël en échange d¹un retrait complet des territoires arabes conquis en 1967. On ignore si la Syrie accepterait de normaliser ses relations avec Israël avant que celui-ci ne cède la Cisjordanie et Jérusalem Est dans le cadre d¹un accord de paix avec les Palestiniens.
 
LA LOI D¹ANNEXION DU GOLAN : en 1981, une loi annexant le Golan a été adoptée par la Knesset. Cette loi pourrait aujourd¹hui rendre plus difficile pour le gouvernement israélien d¹obtenir l¹approbation de la Knesset, pour l¹évacuation des colonies comme pour le retrait territorial. En leur temps, Rabin et Barak s¹étaient engagés à soumettre un quelconque accord sur le Golan à un référendum.

(1) Voir les détails de cet accord, avec carte : http://www.lapaixmaintenant.org/article1497

Trad. : Gérard pour



Source :/b> Liste de diffusion La Paix Maintenant


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