Omar Barghouti sur la
campagne de répression
contre le mouvement BDS le jour de la
Nakba
USACBI
Mercredi 18 mai 2016
Le mouvement à
direction palestinienne pour le Boycott,
le Désinvestissement et les Sanctions
contre Israël fait face à une répression
massive à l’échelle internationale et de
la part de l’État d’Israël : de la
criminalisation en France, des
tentatives de faire passer des lois anti
BDS dans la législation des États Unis,
à l’interdiction de fait de voyager
imposée à Omar Barghouti, leader
palestinien de BDS et défenseur des
droits humains. À ce stade de la
répression et tandis que nous
commémorons le Jour de la Nakba 2016 et
la lutte des réfugiés palestiniens pour
réaliser et mettre en œuvre leur droit
au retour en Palestine – il est plus
crucial que jamais de construire et
d’étendre nos campagnes, de lancer de
nouvelles campagnes BDS et d’œuvrer à
« l’Heure Sud-Africaine » pour la
Palestine et le peuple palestinien.
Omar Barghouti
est un des fondateurs du mouvement de
Boycott, désinvestissement Sanctions
(BDS) et de la campagne palestinienne
pour le boycott académique et culturel
d’Israël (PACBI)
En avril 2016 le
gouvernement israélien a refusé de
renouveler le passeport de Barghouti. En
violation du droit international, cette
mesure est une interdiction effective de
déplacement qui prohibe tout voyage en
dehors de la Palestine occupée.
C’est une
tentative flagrante du gouvernement
israélien d’empêcher que le message de
Barghouti atteigne les gens épris de
justice dans le monde.
TRANSCRIPT
Omar Barghouti :Bonjour, je vous parle d’Akka, Acre
en Galilée
Ils ont imposé
une interdiction de déplacement sur moi,
ils m’ont menacé ainsi que des
défenseurs des droits palestiniens,
israéliens, internationaux actifs dans
le mouvement BDS avec des menaces de
type mafieux par exemple d’assassinats
ciblés.
Nous
continuerons la lutte, ils ne nous
intimiderons pas, ils ne peuvent pas
nous tyranniser, et ils ne nous
pousseront certainement pas à abaisser
le niveau de nos revendications pour les
droits des Palestiniens en droit
international.
Le mouvement de
Boycott, Désinvestissement, Sanctions
vise les droits fondamentaux des
Palestiniens tel que mettre fin à
l’occupation, mettre fin au système de
discrimination raciale qui correspond à
la définition de l’apartheid par les
Nations Unies et le plus important des
droits, le droit au retour des réfugiés
palestiniens. Ils essaient de faire
passer ce dernier pour tellement extrême
tellement radical, alors que c’est un
droit fondamental à l’égalité des
droits. Tous les autres groupes de
réfugiés dans le monde jouissent de ces
droits et la majorité absolue des
Palestiniens sont des réfugiés. Donc
nous insisterons sur ce droit.
Et aucune
intimidation, aucune répression, aucun
nouveau Maccarthisme ne nous feront
jamais abandonner nos droits. Comme l‘a
dit un jour l’archevêque Desmond Tutu
d’Afrique du Sud, nous voulons la
totalité des droits et nous ne cesserons
pas notre mouvement non violent,
moralement cohérent, qui vise le respect
du droit international pour les droits
des Palestiniens, quoiqu’il en soit,
aussi loin qu’ils aillent dans la
campagne de répression.
Israël a échoué
à la base, a échoué dans les cœurs et
dans les esprits à stopper l’immense
croissance du mouvement BDS au cours des
dernières années. Dans les principales
religions, dans les syndicats, dans les
syndicats universitaires, associations
étudiantes, groupes LGBT, groupes de
femmes, groupes anti-guerre etc. à
travers le monde ce mouvement est en
croissance. Le soutien de Juifs à BDS se
développe énormément, en particulier aux
États Unis.
Ils savent cela,
ils savent qu’ils ne sont pas gagnants
dans le débat avec nous à la base. Aussi
sont-ils contraints à vouloir étouffer
le mouvement par le haut, en le
délégitimant, en adoptant des lois
répressives, antidémocratiques,
draconiennes aux États Unis, en France,
en Grande Bretagne et ailleurs, pour
faire taire le mouvement par le haut.
Mais comme le
mouvement anti-apartheid a survécu en
Afrique du Sud, nous ne survivrons pas
seulement, nous grandirons. C’est la
meilleure défense de notre droit à BDS
qui n‘est pas qu’un droit à la liberté
d’expression, il l’est certainement mais
au-delà c’est un droit à lutter pour les
droits des Palestiniens dans le cadre du
droit international. Et c’est
incontestablement un droit légitime que
personne ne peut nous retirer.
Donc ils
essaient de nous supprimer par le haut.
Et nous répondons en élargissant ce
mouvement à de nouveaux cercles, à des
lieux que nous n’avons pas encore
atteints. BDS jouera, continuera à jouer
un rôle majeur dans la lutte pour les
droits des Palestiniens
Il est très
important de créer des coalitions
intersectionnelles avec des groupes de
Noirs, de Latinos, de femmes et tant de
groupes opprimés dans le monde ou ceux
qui luttent pour toutes formes de
justice. Il nous faut voir BDS pour les
Palestiniens comme partie intégrante de
cette communauté mondiale luttant pour
la justice et pour une paix véritable
basée sur l’égalité des droits, sur la
liberté et la dignité de tous. Rien ne
nous empêchera de réclamer nos droits.
Nous avons le droit de vivre dans la
dignité comme tout un chacun. Nous
continuerons le mouvement BDS et aucune
intimidation ne l’arrêtera jamais.
Ensemble nous pouvons l’emporter,
ensemble nous pouvons réaliser notre
Heure Sud-africaine.
Merci.
Les Palestiniens
et ceux qui les soutiennent commémorent,
le 15 mai, le jour de la Nakba qui a
causé l’expulsion de plus de 750 000
Palestiniens de leurs maisons et de
leurs terres en 1947-48
En ce jour de la
Nakba, la campagne américaine pour le
boycott culturel et académique d’Israël
(USACBI) incite les universitaires, les
artistes et les travailleurs culturels à
prendre en compte l’appel à la
solidarité avec le peuple palestinien en
rejoignant BDS et le boycott académique
et culturel d’Israël.
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