Actualité
Tsahal censure un article sur
l'armement par l'armée israélienne de
groupes rebelles en Syrie
RT
Militaires
israéliens sur le plateau du Golan
(image d'illustration).
©
Jalaa Marey Source: Reuters
Vendredi 7 septembre 2018
Source :
RT Le directeur de la
publication du Jerusalem Post confirme
que l'armée israélienne a exigé et
obtenu, pour «des raisons évidentes de
sécurité», la dépublication d'un article
relatant l'aide militaire fournie par
Tsahal à des rebelles en Syrie.
L'armée israélienne
a bel et bien demandé au Jerusalem
Post de retirer de son site internet
une information pour le moins explosive
: selon le quotidien israélien, Tsahal
aurait fourni des armes à des rebelles
syriens.
Lire aussi :
L'armée israélienne reconnaît avoir mené
plus de 200 frappes en Syrie en deux ans
Interrogé par RT,
l'un des responsables éditoriaux du
journal israélien a confirmé que l'armée
était intervenue. «Le censeur militaire
de l'armée nous a demandé de retirer
cette partie de l'histoire», explique
David Brinn, directeur de la publication
du Jerusalem Post. L'article en
question, toujours accessible par le
cache des moteurs de recherche quelques
heures après sa dépublication avant
d'être entièrement supprimé,
s'intitulait : «L'armée israélienne
confirme : Israël a fourni des armes
légères a des rebelles syriens.»
David Brinn invoque
«des raisons évidentes de sécurité» pour
justifier sa dépublication. Quant à
l'armée israélienne, elle se refuse pour
l'heure à tout commentaire.
Cet article,
quelque peu gênant pour l'Etat hébreux,
affirme que l'armée israélienne a
procédé à des transferts d'argent,
d'armes et de munitions à des
combattants syriens basés près de la
frontière syro-israélienne. Ces aides
auraient été décidées dans le cadre de
l'opération «Bon voisin», officiellement
présentée comme une «opération d'aide
humanitaire massive à la Syrie» par le
gouvernement israélien et de
nombreux médias.
Au total, pas moins
de sept groupes rebelles auraient reçu
de l'aide militaire israélienne.
L'article affirme que les militaires
israéliens considéraient cette opération
comme une «décision appropriée» afin
d'endiguer l'influence du Hezbollah et
de l'Iran dans la région, notamment en
les maintenant à distance du plateau du
Golan.
Ces révélations ont
eu lieu quelques jours après une autre
annonce fracassante : lors d'une
conférence de presse, le 4
septembre, l'armée israélienne avait
annoncé qu'elle avait
frappé à 202 reprises le territoire
syrien depuis 2017. Selon cette
déclaration, ces frappes avaient pour
cibles des positions iraniennes. De
l'aveu même de Tsahal, un total de 792
missiles et bombes auraient été larguées
en Syrie.
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