Monde
L’Otan fait arrêter le leader
d’opposition polonais Mateusz Piskorski
Réseau Voltaire
Samedi 21 mai 2016
Le 20 mai 2016, les
domiciles de notre collaborateur Mateusz
Piskorski et ceux des cadres de son
parti (Konrad Rękas, Tomasz Jankowski et
Nabil Malazii) ont été perquisitionnés
par la police polonaise. Lui-même a été
arrêté, suspecté d’« espionnage », et
jeté en prison.
L’Europe centrale est profondément
divisée entre partisans d’un
rapprochement avec l’Europe occidentale
(l’Union européenne) et partisans d’un
rapprochement avec l’Europe orientale
(la Fédération de Russie).
Ancien député et directeur de presse,
Mateusz Piskorski a créé le European
Centre for Geopolitical Analysis et
plus récemment le parti Zmiana
(Changement). Il milite pour une union
des peuples slaves au sein d’une Europe
incluant la Russie.
Aux côtés de 150 leaders politiques
et militaires du monde entier, il
participa en 2005 au congrès Axis for
Peace, organisé par Thierry Meyssan
à Bruxelles. Au cours des 10 dernières
années, il a effectué de nombreux
voyages avec Thierry Meyssan, notamment
en Chine, en Iran, au Kirghizistan, au
Liban, en Russie, en Syrie et dans
l’Union européenne.
Il s’est impliqué dans la lutte
contre l’impérialisme anglo-saxon dans
de nombreux pays, principalement en
Europe, en Afrique et en Asie. Il est
devenu un des principaux porte-voix de
la cause de la Crimée contre le
gouvernement incluant d’authentiques
nazis à Kiev.
Depuis quatre ans, une campagne de
presse internationale le présentait tour
à tour comme « un ancien nazi » ou comme
l’« ami des dictateurs ». Il était
diffamé et harcelé par le gouvernement
de Beata Szydło qui ne cessait de le
dénoncer, en conférences de presse,
comme un « agent de l’étranger ».
Son arrestation au motif loufoque
d’espionnage « au profit de la Russie et
de la Chine » (sic) marque le début de
la reprise en main de la Pologne par
l’Otan. Dans un article que nous avons
publié la vielle de son arrestation [1],
Mateusz Piskorski annonçait une
opération de l’Otan pour « nettoyer » la
scène politique polonaise avant le
sommet des chefs d’État et de
gouvernement de l’Alliance, les 8 et 9
juillet prochains à Varsovie.
Il est désormais le premier
prisonnier politique en Pologne.
[1]
“The
war against historical memory is NATO’s
long-term campaign”,
by Mateusz Piskorski, Translation J.
Arnoldski,
Voltaire Network,
19 May 2016.
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