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Erdogan/Assad: l'imminent dialogue
PressTV
Rencontre
Erdogan/Assad en 2010.(Photo
d'illustration)
Lundi 15 août 2016
Selon
l'institut Stratford la Turquie cherche
via la normalisation avec la Russie de
surmonter les obstacles dans le nord
syrien où elle cherche à abattre Daech
et les miliciens kurdes à la fois.
La proposition faite par Ankara à
Moscou concernant la nécessité de mener
des raids conjoints contre Daech c'est
en réalité le mécanisme qu'a trouvé la
Turquie pour se mettre à l'abri des
mesures de représailles russes.
La Russie cherche de son côté à
contrôler pleinement les combats tels
qu'ils se déroulent sur le terrain. Un
rapprochement d'Ankara avec l'Iran et la
Russie ne pourrait que profiter à ces
derniers, Ankara étant membre actif de
l'Otan. Ce rapprochement livrerait un
message qui est ceci : en Syrie, les
Etats Unis ont perdu tous leurs atouts,
eux, dont les intérêts contredisent ceux
de la Russie. Mise à part la réponse
que Moscou réservera aux propositions de
la Turquie, le rapprochement
Turquie/Russie/Iran aidera à un
inversement de la tendance en Syrie.
Certaines sources d'information
font état d'une future médiation
iranienne entre le gouvernement turc et
l'Etat syrien : il est peu probable qu'Anakara
accepte le maintien d'Assad au pouvoir
mais il se peut qu'Ankara amorce un
dialogue direct avec Assad et finisse
par soutenir un gouvernement de
transition en Syrie. Quant à l'Iran, le
soutien à Assad fait partie des
priorités stratégiques de l'Iran et il
va dans l'intérêt de ce pays de
préserver ses liens privilégiés avec
Damas. En ce sens, le seul point sur
quoi la Turquie et l'Iran pourront
tomber d'accord, c'est la perspective de
l'émergence d'un Etat kurde qu'il faut à
tous points de vue éviter".
L'institut américain se met
ensuite à prodiguer des conseils à la
Turquie et écrit : " Trop de
rapprochement avec l'Iran et la Russie
en Syrie pourrait valoir à Ankara un
effondrement de ses liens avec les
rebelles qu'il soutient depuis 2011. En
réalité, certains groupes rebelles se
sont d’ores et déjà éloignés de la
Turquie. Pire, Ankara a en partie perdu
le soutien des Etats Unis et de certains
de ses partenaires au sein de l'Otan.
Les relations avec l'Otan sont trop
importantes avec la Turquie pour qu'elle
les sacrifient sur l'autel du
rapprochement avec l'axe Iran/Russie.
A vrai dire, Erdogan se rapproche de ses
ex-ennemis en véritable perdant : la
Russie dont il souhaite l'amitié est
d’ores et déjà engagée dans une
dynamique de coopération avec les Etats
Unis et ce, à l'initiative même des
Américains. En Syrie, une chose est sûre
: la donne est désormais beaucoup trop
compliquée pour que les belligérants
puissent parvenir à un compromis sans
jeter au préalable du lest. Les intérêts
stratégiques des parties sont trop
divergents. Le compromis ne pourrait
être passé que par des concessions
tactiques.
Publié avec l'aimable
autorisation de PressTV
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