EODE / International Elections
Monitoring
Le premier
ministre écossais dévoile son
livre blanc sur l'indépendance
EODE
Jeudi 28 novembre 2013
LM & KH pour EODE Press Office/
avec Belga – Le Temps - CEREDD /
2013 11 27/
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/
« Notre vision est celle d’une Ecosse
indépendante qui retrouve sa place comme
un membre à part entière dans la famille
des nations »
- Alex Salmond.
Le Premier ministre nationaliste
écossais et leader du SNP, le parti
indépendantiste écossais, Alex Salmond,
a dévoilé ce mardi à Glasgow son livre
blanc de 670 pages, dix mois avant un
référendum d'indépendance
historique."L'avenir de l'Ecosse est
désormais entre les mains des Ecossais",
a déclaré A. Salmond lors d'une
conférence de presse en présentant à un
parterre de journalistes britanniques et
internationaux son document, censé
convaincre une population
majoritairement sceptique des bénéfices
que présenterait un divorce historique.
# Lire l’analyse d’EODE :
L'ECOSSE INDEPENDANTE A L'ISSUE D'UN
REFERENDUM EN 2014 ?
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-lecosse-independante-a-lissue-dun-referendum-en-2014/
A. Salmond, qui milite pour le oui à la
consultation du 18 septembre 2014, a
assuré que l'Ecosse avait un "grand
potentiel en tant que pays", avec ses
"universités de renommée mondiale", son
"formidable héritage culturel" et ses
"immenses ressources naturelles". Il a
déclaré vouloir construire une "nation
plus juste et plus prospère".
‘LE FUTUR DE L'ECOSSE’: UN « GUIDE POUR
UNE ECOSSE INDEPENDANTE »
Le livre blanc de 670 pages, intitulé
"Le futur de l'Ecosse: votre guide pour
une Ecosse indépendante" se veut "le
document le plus détaillé jamais publié
en faveur de l'indépendance d'un pays".
Il est censé répondre à 650 questions.
La principale, celle de l'indépendance
de l'Ecosse, soulève de nombreuses
interrogations, qu'il s'agisse de
l'avenir des bases militaires qui y sont
installées ou de l'appartenance aux
organisations internationales comme
l'ONU ou l'UE.
« Sérieux, terre à terre, plus
technicien que visionnaire, Alex Salmond
et la vice-première ministre, Nicola
Sturgeon, ont présenté ensemble un plan
très détaillé, analyse Le Temps
(Genève). Leur objectif était de
paraître compétents, solides, comme
sachant ce qu’ils font. Ils cherchent à
présenter une image rassurante: l’Ecosse
indépendante conservera la libre
circulation avec le reste du Royaume-Uni
et n’installera pas de nouvelle
frontière, gardera la livre sterling et
sera membre de l’Union européenne et de
l’OTAN ».
LA QUESTION DE L’UE ET DE L’OTAN
Cet aspect du dossier est capitale.
Elle pose une double question :
* « La question de l’Union européenne
est aussi délicate. Les indépendantistes
veulent en rester membre », précise Le
Temps. Mais la Commission européenne a
répliqué récemment que l’adhésion ne
serait pas automatique. L’Ecosse devra
se porter candidate, au même titre que
la Croatie ou la Bulgarie l’ont fait par
le passé. Alex Salmond veut cependant
croire que Bruxelles saura se montrer
accueillant: avec la menace en
Angleterre d’un référendum pour quitter
l’Union européenne, une volonté
écossaise de rapprochement sera
probablement la bienvenue ».
* vient ensuite une question liée à
l’OTAN : « Autre point d’accrochage:
l’Ecosse veut se débarrasser des armes
nucléaires actuellement installées sur
son territoire, afin de ne pas gaspiller
des ressources dans «des armes de
destruction massive». Le livre blanc
détaille un processus technique de deux
ans pour rapatrier l’arsenal en
Angleterre. Mais, là encore, les
négociations risquent d’être
difficiles ».
UNE BATAILLE DIFFICILE
Une victoire du oui est très loin d'être
acquise, en dépit de la forte popularité
du gouvernement écossais: les sondages
montrent de façon stable depuis une
vingtaine d'années que seule une
minorité d'un tiers des électeurs
écossais est favorable à l'indépendance.
« Alex Salmond sait qu’il n’a pas
l’électorat derrière lui. Il est
populaire mais il peine à convaincre sur
l’essentiel: tous les sondages prédisent
une défaite retentissante au référendum,
avec, en moyenne, 49% contre
l’indépendance et 32% en faveur,
commente encore Le Temps.
La principale hésitation concerne
l’économie. De nombreux Ecossais
s’inquiètent de se retrouver avec un
pays appauvri et isolé. Les deux camps
se livrent donc à une bataille de
chiffres pour tenter de répondre aux
sujets clés. Comment seront partagés les
revenus du pétrole de la mer du Nord
avec l’Angleterre? Si la livre sterling
est conservée, quel sera le rôle de la
banque d’Angleterre? Comment diviser la
dette du Royaume-Uni entre l’Ecosse et
le reste du pays? Ce genre de questions
inquiétantes est répété inlassablement
par le camp du non. C’est pour y
répliquer que le livre blanc est épais
comme un bottin téléphonique, se voulant
le plus professionnel possible (…) Tout
n’est pas joué pour autant. Alex Salmond
est une remarquable bête politique, qui
adore les batailles électorales ». « Nos
propositions sont de bon sens, réalistes
», a fait valoir Alex Salmond.
« De plus, le SNP est très fort pour
mener des campagnes de terrain,
convainquant les gens à la base, précise
Peter Lynch, politologue à l’Université
de Stirling. Il est très probable que
les sondages se resserrent avant le
référendum.»
L'Ecosse jouit depuis un référendum de
1997 d'une autonomie accrue au sein du
Royaume-Uni, qui comprend également
l'Angleterre, le pays de Galles et
l'Irlande du Nord. Son Parlement a
actuellement des compétences en matière
d'éducation, de santé, d'environnement
et de justice.
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-le-premier-ministre-ecossais-devoile-son-livre-blanc-sur-lindependance/
EODE Press Office
(avec Belga – Le Temps – CEREDD)
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