EODE -
International Elections Monitoring
Albanie : Un autre
pays est-européen
avec des élections chaotiques
EODE
Lundi 24 juin 2013
EODE Press Office
avec PCN-SPO – RIA Novosti - AFP / 2013
06 23 /
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/
"J’ai fini des études de droit avec
d’excellents résultats mais je n'ai pas
réussi à trouver un emploi. Les portes
du système sont verrouillées par la
corruption"
- Flori Lika, 28 ans, à l’AFP
Législatives ce dimanche en Albanie:
pouvoir et opposition revendiquent
chacun la victoire … A nouveau un pays
d’Europe de l’Est voit le système
parlementaire faire faillite et les
élections déboucher sur le chaos.
La coalition de droite du Premier
ministre Sali Berisha et celle de
l'opposition du socialiste Edi Rama ont
revendiqué chacune la victoire ce
dimanche alors que les résultats ne sont
attendus que lundi. Dans ce pays de 2,8
millions d'habitants où les sondages
d'opinion sont peu crédibles, les deux
camps ont assuré leurs sympathisants de
remporter ce scrutin.
140 députés seront élus à la
proportionnelle, pour un mandat de
quatre ans, parmi plus de 7.000
candidats.
Deux autres petits partis, Le Nouvel
esprit démocratique de l'ex-président
Bamir Topi et l'Alliance rouge et noire
(référence aux couleurs du drapeau
albanais et sans aucun référent
idéologique), une formation
ultranationaliste de type néofasciste
qui prône la création d'une « Grande
Albanie », ont émergé lors de la
campagne électorale.
Par ailleurs, alors que les bureaux de
vote devaient fermer à 17H00 GMT, la
Commission électorale centrale (CEC) a
annoncé avoir autorisé la prolongation
du scrutin autant que nécessaire en
raison d'un nombre important d'électeurs
qui faisaient toujours la queue pour
voter. A 13H00 GMT, soit quatre heures
avant la fermeture prévue des bureaux de
vote, le taux de participation était de
36%, supérieur de 3% par rapport à celui
enregistré à la même heure lors du
scrutin précédent de 2009.
UN SYSTEME ELECTORAL CONSTAMMENT
CONTESTE
Suite à des différends entre le pouvoir
et l'opposition, trois des sept membres
de la Commission électorale centrale
(CEC) ont démissionné en avril, laissant
la Commission sans la majorité
nécessaire de cinq voix pour proclamer
les résultats du scrutin. "J'encourage
les dirigeants politiques à éviter toute
action qui pourrait avoir un impact
négatif à moyen et long terme sur le
développement de l'Albanie, en échange
de gains politiques à court terme", a
exhorté le chef de la mission de
l'Organisation pour la Sécurité et la
coopération en Europe (OSCE) à Tirana
Eugen Wollfarth.
On notera à nouveau, comme en Bulgarie
récemment, l’absence de toute mission de
monitoring électoral – du type d’EODE -
indépendante et non-alignée sur l’OTAN.
Les budgets étant réservés aux
organismes occidentaux …
En juin 2009, l'opposition avait refusé
de reconnaître les résultats du scrutin,
estimant qu'il avait été émaillé
d'irrégularités. Un climat de méfiance
règne depuis entre le pouvoir et
l'opposition qui avait finalement
accepté de siéger au Parlement.
Ces élections sont surveillées de près
par Bruxelles qui a déjà, à deux
reprises, refusé d'octroyer le statut de
candidat à l'adhésion à l'UE à ce pays
où, depuis la chute du régime communiste
en 1990, appuyée par l’Occident, les
résultats des élections ont été
systématiquement contestés.
Les principaux rivaux - une coalition de
droite formée autour de M. Berisha et
une autre de gauche menée par M. Rama -,
prônent unanimement l'adhésion à l'UE
ainsi que le redressement d'une économie
sinistrée.
Le tout sur arrière-plan de crise
économique. Durant la campagne, Berisha,
un cardiologue de profession âgé de 69
ans, qui domine le paysage politique
depuis plus de 20 ans, s'est employé à
séduire les électeurs en promettant une
augmentation de 6% des salaires et des
retraites. Le chômage touche 14% de la
population, mais selon l'opposition le
taux est supérieur à 40% dans les
régions les plus déshéritées du nord de
ce pays pauvre. La dette de l'Albanie
atteint 62% du PIB et la croissance
économique en 2012 a atteint 1,5%.
DES LEGISLATIVES A RISQUE SUR FOND DE
VIOLENCES , UN MORT ET TROIS BLESSES
La mort d’un militant de l’opposition et
des divergences au sein de la commission
électorale entachaient aussi ce dimanche
le déroulement des législatives en
Albanie et risquaient de refroidire
durablement ses espoirs de rapprochement
avec l’Union européenne. Trois autres
personnes, dont un candidat du parti de
droite au pouvoir du Premier ministre
sortant Sali Berisha, ont été blessées
dans cet incident qui a eu lieu dans la
matinée à Laç, à 40 kilomètres au nord
de Tirana.
Le chef de l'opposition, le socialiste
Edi Rama qui s'est aussitôt rendu sur
place, a dénoncé "un grave incident
politique (...) visant à intimider les
électeurs". "M. Berisha doit assumer
l'entière responsabilité. Il doit partir
à tout prix" du pouvoir, a ajouté
l'ancien maire de Tirana, âgé de 48 ans.
nAprès avoir voté à Tirana, sans
commenter cet incident, M. Berisha a dit
vouloir "assurer les citoyens que leurs
voix seront respectés" et a qualifié
d'"inacceptable, toute forme
d'intimidation".
EODE Press Office
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