EODE -
International Elections Monitoring
L'Ecosse
indépendante à l'issue d'un référendum
en 2014 ?
EODE
Vendredi 23 août 2013
EODE Press Office avec AFP - CEREDD /
2013 08 22 /
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http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/
L'Ecosse indépendante en 2014, à l'issue
du référendum du 18 septembre 2014 ?
Telle est la question qui secoue la
Grande-Bretagne …
Malgré les sondages, le dirigeant
écossais Alex Salmond se dit convaincu
que la province britannique deviendra
indépendante à l'issue du référendum en
2014 et qu'elle sera un membre de l'UE
bien moins "ronchon" que Londres, dans
un entretien à l'AFP. "Nous allons
remporter le débat", assure
catégoriquement le Premier ministre
écossais à treize mois d'un scrutin
historique, le 18 septembre 2014, lors
duquel les 5,5 millions d?Ecossais
seront appelés à voter.
Les sondages d'opinion vont pourtant à
l'encontre de ces prévisions: seul un
tiers des Ecossais souhaitent quitter le
giron du Royaume-Uni, selon ces
enquêtes. Et le sondeur vedette
américain Nate Silver a établi qu'il n'y
avait "quasiment aucune chance" de voir
l'indépendance gagner.
Ce qui ne semble pas pour autant
décourager Alex Salmond: "Nate Silver ne
s'y connaît pas aussi bien en matière de
politique écossaise qu'en politique
américaine", tranche-t-il, en visitant
mardi une fabrique d'articles en
cachemire dans la ville de Hawick (sud
de l'Ecosse), qui fournit des marques
prestigieuses comme Chanel.
LES INDEPENDANTISTES ECOSSAIS : UN
MOUVEMENT PRO-EUROPEN
Le dirigeant du Parti nationaliste
écossais (SNP) n'a pas plus de doutes
quant à l'appartenance d'une Ecosse
devenue indépendante à des organisations
comme l'Union européenne et l'Otan - car
les perspectives géopolitiques des
indépendantistes sont limitées, le SNP
n’est pas un parti révolutionnaire -,
malgré les difficultés que cela
soulèverait. "Personne en Europe ne
voudrait d'une solution autre que
l'appartenance de l'Ecosse à l'Union
européenne si elle devient un pays
indépendant", affirme-t-il.
Alors que le Premier ministre
britannique David Cameron se débat avec
la délicate question de l'avenir du
Royaume-Uni au sein de l'UE, Alex
Salmond promet une approche résolument
européenne: "l'Ecosse serait un membre
de l'UE participant et bien plus tourné
vers l'extérieur que Londres ne l'est,
surtout depuis quelque temps", dit-il.
"Je pense que vous tirez beaucoup plus
profit de cette appartenance en étant
progressiste et ouvert qu'en étant tout
le temps en train de ronchonner",
lance-t-il.
"Oui, il y a des choses qu'il faut
résoudre mais il faut les résoudre
ensemble et non pas en menaçant de taper
du poing sur la table tout le temps",
juge encore cet économiste de 58 ans,
élu pour la première fois en 2007 à la
tête du gouvernement de la province
semi-autonome.
LE SNP VEUT LA FIN DES BASES MILITAIRES
BRITANNIQUES
Dans l'hypothèse où les Ecossais
choisiraient de rompre l'union qui les
lie au reste du Royaume depuis plus de
300 ans, l'une des questions délicates
serait l'avenir de la base militaire
écossaise de Faslane qui abrite les
sous-marins nucléaires du pays.
Alex Salmond, opposé aux armes
nucléaires, veut la faire déménager et
ne veut pas entendre parler de l'idée
qui serait envisagée par Londres, selon
des informations de presse, d'en faire
une enclave sous souveraineté
britannique en cas de victoire des
indépendantistes.
A ce jour, le parlement écossais a des
compétences en matière d'éducation, de
santé, d'environnement et de justice,
mais les questions relatives aux
affaires étrangères et à la défense
relèvent du gouvernement britannique.
"Personne ne peut penser sérieusement
que Londres va être autorisé à annexer
une partie de l'Ecosse juste parce qu'il
veut la conserver", a commenté Alex
Salmond, en démentant les informations
selon lesquelles l'Otan refuserait
d'accueillir l'Ecosse en son sein s'il y
avait une querelle à propos de cette
base.
Une Ecosse indépendante, reconnaît-il
toutefois, perdrait de l'influence aux
Nations unies, où le Royaume-Uni est
membre permanent du Conseil de sécurité.
Mais "nous n'avons pas la prétention
d'être une super-puissance. Nous
n'allons pas envahir l'Irak", dit-il
tout de go.
A ceux qui jugent l'avenir de l'Ecosse
incertain en cas de sortie du
Royaume-Uni, Alex Salmond rétorque qu'il
serait encore plus risqué de rester.
"Une victoire du non au référendum
d'indépendance aboutirait à ce que le
gouvernement de Londres remise le
dossier de l'Ecosse dans un coin pour ne
plus revenir sur le sujet", prévient-il.
EODE Press Office
(avec AFP – CEREDD)
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