EODE -
INTERNATIONAL ELECTIONS MONITORING
Allemagne:
triomphe électoral de Merkel et de sa
CDU-CSU
KH
Dimanche 22 septembre 2013
KH pour EODE Press Office /
avec AFP - FAZ / 2013 09 22 /
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/
Triomphe électoral de Merkel et de sa
CDU-CSU démocrate-chrétienne, qui frôle
de deux sièges la majorité absolue au
Bundestag,
Echec grave des libéraux
(qui perdent 10%) du FDP qui n’a
plus d’élus et disparaît du Bundestag,
Echec des deux partis « alternatifs »,
Die Piraten (qui sont en échec global)
et les Anti-Euro de l’AFD (une
dissidence de droite de la CDU), sans
élus,
Chute des Grünen et de Die Linke (gauche
radicale),
Disparition de l’extrême-droite ...
LES RAPPORTS DE FORCE AU SOIR DE CES
ELECTIONS
Angela Merkel a remporté un triomphe
historique dimanche aux élections
législatives allemandes de ce 22
septembre 2013 et se voit confirmer
un troisième mandat d'affilée de
chancelière, frôlant en outre de la
majorité absolue au Bundestag.
La chancelière a offert à son parti, la
CDU (et à sa branche bavaroise la CSU),
son score le plus élevé depuis 1990 avec
42,3% des voix, en hausse de 8,5 points
par rapport à la dernière élection de
2009. Le parti conservateur est arrivé
très loin devant le parti
social-démocrate (SPD) 25,6% (+2,6), qui
reste proche de son plus bas historique
d'il y a quatre ans.
Mais l'allié libéral de Mme Merkel, le
FDP, a été éjecté du parlement pour la
première fois de l'après-guerre, avec
son plus faible score jamais enregistré
(4,5%), d'après les mêmes projections.
Il y a en effet un seuil de 5% pour
obtenir des élus, disposition établie
pour barrer la route au communistes,
puis à l’extrême-droite et qui frappe
aujourd’hui un des partis piliers de la
RFA.
Avec son deuxième plus mauvais score de
l'après-guerre, le SPD semble avoir
souffert de la campagne ratée de son
candidat Peer Steinbrück qui a enchaîné
les gaffes et polémiques : tout
récemment un doigt d'honneur du candidat
en Une du magazine Süddeutsche Zeitung a
fait de l'ombre au parti. "Nous n'avons
pas obtenu le résultat que nous
voulions", a reconnu M. Steinbrück.
Les Verts sont en baisse sensible à 8,1%
(-2,6 points), victimes d'une mauvaise
stratégie de campagne des Grünen et
d'une polémique sur la tolérance passée
du mouvement envers la pédophilie. Il
s’agit d’un vaste mouvement d’opinion,
relayé par les réseaux sociaux, et qui
vise en premier Cohn-Bendit (mais pas
que lui) et ses positions déviantes sur
l’éducation des petits enfants dans les
années 70. Mouvement ignoré, voire nié,
par les médias français.
La gauche radicale, Die Linke, a baissé
de 3,5 points, à 8,4%.
M. Steinbrück a exclu que son parti noue
une alliance avec Die Linke.
Un nouveau mouvement anti-euro, créé au
printemps, a réussi un bon score, à
4,9%, mais juste sous les 5% nécessaires
pour avoir des députés. L'AFD
("Alternative für Deutschland") espérait
peser davantage en rassemblant un vote
protestataire et en surfant sur
l'hostilité de nombreux Allemands aux
plans de sauvetage des pays européens en
crise. Néanmoins son score préserve son
avenir et lui assure une capacité de
nuisance.
DER SPIEGEL: "DEUTSCHLAND EST
DÉFINITIVEMENT ANGELA-MERKEL-LAND".
Angela Merkel est apparue rayonnante
devant ses supporters pour se féliciter
d'un résultat "super" et promettre
"quatre nouvelles années de succès".
Elle a jugé qu'il était "trop tôt" pour
se prononcer sur la démarche à suivre en
termes d'alliances. "La République
Merkel", titrait l'édition en ligne du
Spiegel, ajoutant: "Deutschland est
définitivement Angela-Merkel-Land".
Les Allemands "n'ont pas offert à la
chancelière une victoire, mais un
triomphe", renchérissait le quotidien de
centre-gauche Süddeutsche Zeitung,
évoquant le "Merkelisme".
« A 59 ans, Angela Merkel a confirmé son
statut de femme la plus puissante du
monde », commente l’AFP, en devenant le
premier dirigeant européen d'un grand
pays à être reconduit depuis la crise
financière et monétaire qui a secoué
l'Union européenne. Cela va renforcer le
poids de l’Allemagne au sein de l’UE,
celui aussi des démocrates-chrétiens du
PPE, ne vas pas aider les états en
perdition – Grèce, Portugal, Espagne –
de la Zone Euro. Et va fragiliser encore
plus la position de la France de
Hollande dans l’UE.
Jamais, depuis le chancelier Konrad
Adenauer en 1957, les
démocrate-chrétiens conservateurs
(CDU/CSU) n'ont obtenu la majorité
absolue des sièges au Bundestag (chambre
basse du parlement). Mme Merkel a donc
été plébiscitée par les 62 millions
d'électeurs allemands, qui la
« créditent d'avoir bien géré la crise
de l'euro et d'avoir su protéger la
première économie européenne », dit
l’AFP. Elle a vanté durant la campagne
« la bonne tenue des finances publiques
et la baisse du chômage », à seulement
6,8% de la population active, quand ce
même indicateur explosait dans beaucoup
de pays européens.
Aucun de ses homologues en Espagne, en
France, en Italie ou au Royaume-Uni, ne
s'est fait réélire depuis le début de la
crise financière. Dans l'Allemagne
d'après-guerre, seuls Konrad Adenauer et
le « chancelier de la Réunification »
Helmut Kohl ont réussi à remporter trois
mandats de chancelier.
"J'ai confiance dans le fait que
l'Allemagne, avec son nouveau
gouvernement, poursuivra son engagement
et sa contribution à la construction
d'une Europe pacifique et prospère au
service de tous ses citoyens", a dit
pour sa part le président du Conseil de
l'Union européenne, Herman Van Rompuy.
Qui appartient à cette puissante
démocratie-chrétienne du PPE – le Parti
Populaire Européen, qui fédère les
partis nationaux démocrate-chrétiens de
l’UE -, restée forte en Allemagne et aux
Pays-Bas, même si elle a vu son
influence se réduire en Italie et en
Belgique (où elle a perdu son rôle
dirigeant lors des élections de 2010).
QUELLE MAJORITE ?
L’OPTION CONSERVATRICE CDU-GRÜNEN EST
POSSIBLE …
Merkel sera en position de force pour
négocier une coalition, probablement
avec les sociaux démocrates (SPD)
--comme lors de son premier mandat
(2005-2009)--, ou hypothétiquement avec
les Verts.
Cette grande coalition
« conservatrice », pas si surprenante
qu’elle n’en à l’air, est l’une des
options possible, selon l’analyse de
notre administrateur-général Luc MICHEL,
qui souligne le « basculement
conservateur à droite » des
ex-gauchistes Verts allemands (phénomène
qu’il observe aussi en Belgique) …
Lire :
LUCMICHEL.NET / ALLEMAGNE ET ECOLOGIE
POLITIQUE. L’IRRESISTIBLE DERIVE
POLITICIENNE DES GRÜNEN …
http://www.lucmichel.net/2013/09/17/lucmichel-net-allemagne-et-ecologie-politique-lirresistible-derive-politicienne-des-grunen/
Dans une telle configuration, elle
pourrait sans problème continuer de
mener sa politique de sauvetage de
l'euro, selon son principe :
"solidarité" en échange de "politiques
de rigueur". Le SPD et les Verts ont
jusqu'ici approuvé au Bundestag avec les
conservateurs de la CDU-CSU toutes les
mesures d'aides aux pays en difficulté.
"L'Europe n'a pas de souci à se faire
(...) nous allons continuer à jouer
notre rôle de façon fiable", a commenté
dimanche soir le ministre des Finances
Wolfgang Schäuble.
EODE Press Office
(infographie AFP)
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-allemagne-triomphe-electoral-de-merkel-et-de-sa-cdu-csu/
# sur ces
législatives allemandes, lire :
EODE,
ALLEMAGNE: LA "FRACTURE SOCIALE" AU
COEUR DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE,
Sur
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-allemagne-la-fracture-sociale-au-coeur-de-la-campagne-electorale/
Et EODE, ALLEMAGNE: ELECTIONS REGIONALES
DANS LE LAND DE BAVIERE CE 15 SEPTEMBRE
2013,
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-allemagne-la-fracture-sociale-au-coeur-de-la-campagne-electorale/
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